Association  des  Médecins de Campagne du MALI

Au Mali, le contexte sanitaire est marqué par la décentralisation de l’offre de services jusqu’au niveau communautaire. Il s’agit d’un système pyramidal dont la base  est occupée par les Centres de Santé Communautaire (CSCom) gérés par les Associations de Santé Communautaire (ASACO) qui sont des émanations des communautés bénéficiaires des services offerts. Cette décentralisation des services a été renforcée par une décentralisation politique et administrative avec le transfert de certaines compétences aux collectivités locales dont la gestion de l’offre de soins de santé aux communautés.

 

En 1985, l’application des mesures d’ajustement structurel aboutit au gel de la masse salariale inscrite dans le budget national et à l’instauration d‘un concours d’entrée dans la fonction publique. Cette décision fut à l’origine de changements profonds dans la structuration générale du pays..

 

  • La première mesure qui en découla fut la disparition du monopole de l’état sur le système de santé en autorisant en 1985 l’exercice privé des professions médicales et pharmaceutiques. L’une des conséquences les plus remarquables de l’autorisation de l’exercice privé des professions de santé au Mali fut la conduite de deux expériences novatrices, qui furent initiées sous l’impulsion du conseil national de l’ordre des médecins (CNOM), des professeurs de l’Ecole Nationale de Médecine et de Pharmacie (ENMP) interpellés par les difficultés d’emploi de leurs élèves. En 1988 une conférence débat fut organisé par le CNOM et l’ENMP, afin de profiter de la présence de représentants de l’ONG Santé Sud. Au terme de ce débat les participants furent informés des possibilités qui étaient offertes aux jeunes diplômés qui étaient intéressés par une telle installation. Ainsi deux approches complémentaires ont été conduites avec la société civile dans le cadre d’une collaboration étroite entre le Ministère de la Santé, l’Ecole Nationale de Médecine et de Pharmacie, le Conseil National de l’Ordre des Médecins : la création de Centres de Santé Communautaire (ou CSCom) et l’installation de médecins de campagne. L’hypothèse de départ est :

Si les jeunes médecins sont équipés et accompagnés, ils pourront faire le choix d’exercer leur métier en première ligne dans les zones rurales sous-médicalisées soit dans un CSCom, dans un cabinet, une clinique ou un centre de santé confessionnel.

L’implication et la participation des communautés dans la gestion de leurs problèmes de santé au niveau local est un gage de pérennité et de continuité

Les médecins de campagne sont des praticiens n’appartenant pas à la fonction publique, qui ont décidé d’aller vivre dans des villages pour y exercer une médecine de famille, en participant à la réalisation du service public de santé. Cette expérience ouvre des perspectives particulièrement riches pour consolider la mise en œuvre des programmes nationaux d’action sanitaire au niveau périphérique en mettant à la disposition des populations d’aires de santé rurales les compétences permanentes de docteurs en médecine.

L'AMC regroupe tous les médecins inscrits à l'ordre National des Médecins, agrées qui vivent et exercent leur activité professionnelle de façon permanente au 1er échelon de la pyramide sanitaire du Mali. Ils concilient les soins de santé primaires et la médecine de famille en assurant des activités curatives, préventives et promotionnelles. Ils acceptent d'effectuer le Paquet Minimum d'Activité (PMA) tel que définit dans le Programme de Décennal Développement Sanitaire et Social (PDDSS), répondent aux visites à domicile, et assurent le suivi des personnes atteintes de maladies chroniques.

Pour renforcer le système d’information sanitaire et faciliter l’échange d’information sur les pratiques et les données récoltées dans les différentes structures d’une manière générale et particulièrement sur le suivi des maladies chroniques (épilepsies, HTA, diabète, sida, tuberculose…).

Mis à jour ( Dimanche, 05 Juin 2011 18:07 )