Notions de base en Santé Publique PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Administrator   
Mardi, 16 Octobre 2012 05:04

Conférence diffusée sur le Réseau enAfrique Francophone pour la Télémedecine (RAFT) sous l’égide du Réseau d’informatique Malien d’information etde Communication médicales

(REIMICOMKENEYA BLOWN ) .

6 Mars 2008

 

Objectif Pédagogiques

L’objectif fondamental de cette conférence est qu’à la fin de l’exposé vous soyez convaincu que la santé publique et même toutes les disciplines scientifiques reposent fondamentalement sur le nombre

 

I. Axiomes

1. Univers : 2, 2×2, (2×2)x(2×2)

2. El Ghazali : sens, mémoire, classification,déduction, prévision

3. Cerveau travaille par comparaison, par imitation

4. Cerveau travaille par :

  1. Composition
  2. Décomposition

5. Cerveau travaille sur :

  1. Invariants
  2. Variables

6. Cerveau humain peut choisir (axiome du choix)

7. Comprendre, c’est retrouver ce qu’on sait dans ce qui se présente (dans le perçu)

8. Quand il ne comprend pas, le cerveau humain, préfère une mauvaise explication à pas d’explication du tout, une causalité douteuse à pas de cause du tout, un lien bizarre à pas de lien du tout.

9. Connaitre ou savoir, c’est trouver ou retrouver sa balise, son repère, sa norme, son standard, son invariant, ses signes pathognomoniques, sa période régulière, sa procédure sûr, son chemin sûr, la combinatoire des possibles, le groupement ou le groupe, le système, la structure, la réunion des structures.

10. Ce que :

  • je ne pense pas
  • Je ne dis pas
  • Je ne fais pas

Je suppose qu'il est tel que :

Ce que :

  • je pense
  • je dis
  • Je fais

Soit conforme, à la réalité, à la vérité

11. La Recherche est une représentation satisfaisante de l'inconnu

12. Qand vous cherchez avec ordre, vous trouverez de l'ordre ; quand vous cherchez avec désordre, vous trouverez du désordre.

 

II. Santé Publique

Définitions :

A. La Santé :

Selon l'OMS, c'est le complet bien être physique, mental et social et elle ne consiste pas seulement en une absence de maladies ou d’infirmités.

Cette définition est très large et l'on peut se demander s'il existe un homme en bonne santé sur la planète Terre

B. La Maladie :

C'est l'ensemble des perturbations d'un système organisé autodynamique,perturbations consistant en :

* Pertes d'éléments du système (lésions ensanté).

* Disfonctionnement du système

* Disharmonie entre le système et son environnement

 

Clarification :

Système : ensemble d'éléments en inter-relation

-système organisé : existence de relation d’ordre dans le système

-système autodynamique : système dont la dynamique est interne

C. Classification en escalier :

Nous allons classer certains systèmes :

  • selon un axe vertical : prolifération(Pair)
  • selon un axe horizontal : intégration(Impair)

Les systèmes sont :

  1. Molécule
  2. Macromolécule
  3. Cellules
  4. Système intercellulaire
  5. Organisme
  6. Collectivité
  7. Etat
  8. Regroupement d'états

 

Les perturbations sont :

  1. Maladies des molécules
  2. Maladies des macromolécules
  3. Maladies cellulaires maladie
  4. Maladies des tissus, organes, appareils et maladie du système
  5. Maladies de l'organisme y compris la maladie mentale
  6. Maladies de la collectivité

-           maladies primitives de la collectivité

(Délinquance juvénile, insuffisance de ressources, d'infrastructures collectives, d’équipements collectifs, d'assainissements, etc...) Qui sont du ressort du travailleur social, du travailleur de l'hygiène publique, du travailleur d'autres départements(BTP, énergie, eau, environnement, etc.)

-          maladies secondaires des collectivités : extension à un grand nombre d'individus de la collectivité d'une maladie de l'organisme (épidémie, endémie, maladies parasitaires, maladies de la saleté, etc.) Ce sont les maladies de la santé publique.

7. La principale perturbation de l'Etat est d'ordre économique.

8. Les perturbations du niveau interétatique sont du ressort de la politique(Discussions consensuelles ou palabres)

 

Définitions :

- la médecine, c'est l'étude, le diagnostic, le traitement préventif et/ou curatif des perturbations de l'organisme (de la cellule à l’organisme), (médecin au lit du malade = clinicien).

- la santé publique, c'est l'étude, le diagnostic, le traitement préventif et/ou curatif des perturbations de la collectivité, secondaires à l'extension à un grand nombre d'individus des maladies de l'organisme (de l'individu),(Médecin sur le terrain = terrenicien)

- l'action sociale, c'est l'étude, le diagnostic, le traitement préventif, et/ou curatif, et/ou éducatif, et/ou promotionnel des maladies primitives de la collectivité.

L'action sociale est l'action de solidarité d’un individu, d'une collectivité, d’un état, ou d'un groupement d'états envers respectivement un individu, une collectivité, un état ou un regroupement d’états.

 

III. La santé mentale

- Si les maladies mentales intéressentrarement la santé publique, il faut signaler ceci découlant des travaux dePiaget sur le développement de l'enfant

-l'enfant commence sa vie par une phase d'indifférenciation sujet-objet dont il est  inconscient.

I => 1 = inconscience de 0 a 3 ans

- l'enfant commence la négation et dévient conscient de lui même et de cequi n'est pas lui.

N = > 2 = > conscience du moi et du non moi de 3 à 6 ans.

- L'enfant apprend la réciprocité et différence l’autre de  ce qui n'est pas lui

R = > 3 = > conscience du moi, du non moi, de l'autre de 7 à 11 ans

- L'enfant passe du singulier au pluriel en apprenant les opérations sur les opérations ou opérations formelles.

C = > 4 = > conscience du moi, du non moi, de l'autre, de l'autre de l'autre de12 à 18 ans.

- L’adulte, plus de 18 ans à tous ces systèmes en place, navigue de 1 à 4 chaque jour selon les circonstances.

En 1, il est inconscient  de son environnement et des autres, comme la motocycliste des villes et les nombreux fanatiques

Les nombreuses personnes quitraversent les routes en regardant d'unseul côté, ou les nombreux juges quitranchent le litige en écoutant un seulplaignant.

En 2, il divise en 2 classes opposées (leschoses, les personnes, les idées, les collectivités, l’activité, l’état, les états).

En 3, il est conscient de l'autre, mais l'autre c'est souvent l'enfer comme l'a souligné un grand philosophe.

En 4, il est un humain  véritable, accompli, responsable, et capable de pardon.

La navigation du citoyen en 1,2et 3 est source de beaucoup de problèmes de santé publique dans la ville, dans la collectivité, dans l'état et dans le monde

IV. Santé sociale

Historique :

L'OMS a été créée en 1948. Le bureau régional pour l'Afrique de l'OMS a été africanisé à partir de 1964 au moment ou la politique de l'Organisation était de rapprocher le soignant du soigné.

Déjà en 1968, l'UNICEF (Fond de secours des Nations Unies pour l'enfance) a financé dans nos Etats la formation des matrones rurales. En 1976, le Directeur Général de l'OMS invitait chaque Etat membre à organiser un colloque pour recenser toutes ses activités primaires de santé. En 1977, chaque région de l'OMS était invitée à collecter toutes ces informations. En 1978, à Alma Ata tous les états du monde élaboraient la politique des soins de santé primaires (SSP).

Les Soins de  santé primaires

 

Oui

Non

Implication

Soins=activités

 

 

Soins de santé

Activités d'agricultureélevage, etc.

Collaboration inter sectoriel

Soins Santé primaires

Activités desanté secondaires

Orientation recours entre les trois niveaux

SSP sont des soins essentiels-

Pas tous les soins

Pas les soins au rabais

Soins adaptes au niveau local

Fondés sur      Méthodes et technique pratiques

Méthodes et techniques sophistiquees

Méthodes et techniques du pays à utiliser

Scientifiquement valables

Méthodes et techniques sécrètes et sans fondement vérifiable

La science verifiable du pays suffit

Socialement acceptables

Méthodes et techniques rejetées par la population

Etude de la culture du pays

Rendus universellement accessibles atous les individus et tout e les familles de la communauté

Certains individus et certaines familles

Systématisation des méthodes et des techniques pour toute la population

Avec leur pleine participation

Sans leur pleine participation

Consultation de chaque membre de la communauté

Et à un cout que la communauté et le pays puisent assumer à touts les stades de leur développement

Cout hors de porte de la majorité de la population

Cout en rapport avec le PIB du pays

Dans un esprit d’auto responsabilité et d’auto détermination

Dans un esprit de dépendance et de soumission

Concertation a approfondi avec la population qui doit prendre l’initiative des SSP er de leur mise en œuvre

 

 

 

 

Les SSP sont valables même au-delà de l’an 2000 avec adjonction d’autre programmes s'il le faut, et même la première politique: rapprocher le soignant du soigné est encore valable dans beaucoup de nos Etats.

V. Outils mathématiques

En santé publique, l'outil mathématique

Le plus utilisé dans nos pays en développement est le tableau à n entrées(n allant de 1 a 5 généralement).

Ce sont des classes à n entrées dont on calcule le pourcentage (recherche comparative). Nous allons envisager les tableaux à n entrées [n>1] avec inconnus.

Si n = 2 les tableaux est le suivant :

a

b

e

c

d

f

g

h

t

 

 

 

Ce tableau représente des ensembles avecIntersection.

 

11

10

T1

01

00

T2

T3

T4

T

 

 

 

 

 

C'est cette  structure que nous appelons la structureà tout faire, sur le modèle du staphylocoquedôré et dustretocoque béta hémolytique qui sont les microbes à tout faire d'après les microbiologistes juger en vous même :

* Règle des signes

Ami de mon ami

+              +

Ami de mon ennemi

+              -

Ennemi de mon ami

-              +

Ennemi de mon ennemi

-              -

 

*. En logique

P1Q1   P1Q0   P0Q1 P0Q0

++     + -     - +    - -

*. Identités remarquables

aa    ab    babb

++    +-     - +    - -

*. Equation du second degré

x xx a    b x    a b

+ +   + -     - +     - -

*. Cadrant d'un plan orienté, on a :

En haut et à droite       ++

En haut et à gauche     +-

En bas et à droite          -+

En bas et à gauche        --

*. Probabilités : quand on une urneavec des boules blanches et noireset qu'on tire 2boules seulement, on a

bbbn     nb     nn

++     +-      - +      - -

*. Monohybridisme de Mendel on a:

Lisselisse lisseridé ridélisse ridéridés

+      +        +     -       -     +         -    -

*. Un train et son voyageur en mouvement sur le train qui va à Dakar. Si vers Dakar est + et vers Bamako est -

Train va vers Dakar  voyageur  va vers BKO

+                                   +

Train va vers Dakar  voyageur va vers BKO

+                                   -

Train va vers Bko voyageur va vers Dakar

-                                    +

Train va vers Bko  voyageur va vers BKO

-                                    -

*. Carré Unité on trace 2 axes de coordonnées

Origine                00

Unité abscisse    01

Unité ordonnée 10

On complète      11

Cette structure 11, 10, 01,00;    c'estle carré unité du plan.

Quand on a :

- ami de mon ami

- ami de mon ennemi

On comprend que c'est ami *(ami, ennemi)

- Ennemi de mon ami

- Ennemi de mon ennemi

On comprend que c'est ennemi *(ami, ennemi)

C'est un produit de deux facteurs.

Comment calculer dans un tableau à deux entrées ou à six équations:

On a six équations

* a + b = e      c + d = f      a + c = g

* b + d = h      e + f = T      g + h = T

Chaque équation peut donner :

a + b = e          x + b = e

a + x =e           a + b = x

On peut donc calculer

Si n = 3

111

110

t1

1

011

010

t13

4

101

100

t2

001

000

t14

t3

t4

T1

t15

t16

T4

 

Si n = 3

111

110

t5

2

101

100

t17

5

011

010

t6

001

000

t18

t7

t8

T2

t19

t20

T5

 

 

111

101

t9

3

110

100

t21

6

011

001

t10

010

000

t22

t11

t12

T3

t23

t24

T6

 

 

 

Les tableaux 1, 2, 3, 4, 5 et6 sont équivalents à l'unique tableau de n = 2 .Onpeut donc calculer avec la même méthode leurs éléments.

 

1111

1110

t1

1

0011

0010

t25

7

1101

1100

t2

0001

0000

t26

t3

t4

T1

t27

t28

T7

 

1111

1110

t5

2

0101

0100

t29

8

1011

1010

t6

0001

0000

t30

t7

t8

T2

t31

t32

T8

 

1111

1101

t9

3

0110

0100

t33

9

1011

1001

t10

0010

0000

t34

t11

t12

T3

t35

T36

T9

 

1111

1101

t13

4

0101

0100

t37

10

0111

0100

t14

0001

0000

t38

t15

t16

T4

t39

t40

T10

 

1111

1110

t17

5

1001

1000

t41

11

0111

0110

t18

0001

0000

t42

t19

t20

T5

t43

t44

T11

 

1111

1011

t21

6

1100

1000

t45

12

0111

0011

t22

0100

0000

t46

t23

t24

T6

t47

t48

T12

 

On relèvera dans les registres desCSCOM (Centre de Santé Communautaire) les fiches  des hôpitaux, des cliniques,ou d'enquêtes les nombres correspondants aux colonnes des tableaux à 2 entrées [n>1]

Exemples : voici un registre avec desextraits de fiches

- Ri = residence i   - Mj =maladie j

1. R1  M3   2.R3  M2  3.R2  M4   4.R1  M1

5. R4  M1   6.R1  M2   7.R1 M2   8.R3  M1

9. R1  M3  10.R1 M2 11.R3 M2 12.R4 M1

13.R2 M2 14.R2 M3  15.R1 M1 16.R2 M1

17.R3 M2  18.R2 M2  19.R3 M3 20.R1M3

21.R2 M3

3

4

7

4

10

14

7

14

21

 

Resoudre l'example suivant qui correspond au tableau precedent:

3

4

 

4

10

 

 

 

 

 

3.

Il suffit de relever 4 chiffres bien repartis pour pouvoir calculer les autres.

*Nous allons prendre R comme Pikine à Dakar et M comme Paludisme, on a:

Consultant venant de Pikine avec Paludisme

+                   +

Consultant venant de Pikine sans Paludisme

+                   -

Consultant ne venant pas de Pikine avec Paludisme

-                   +

Consultant ne venant pas de Pikine sans Paludisme

-                    -

* Ou bien :

R : Yopougon à Abidjan, M : Drépanocytose, en hommage au Pr Amadou Sangare qui nous a quitté, paix à son âme.

-Consultant de Yopougon avec Drépanocytose

+                          +

-Consultant de Yopougon sans Drépanocytose

+                          -

-Consultant pas deYopougon avec Drépanocytose

-                           +

-Consultant pas de Yopougon sans Drépanocytose

-                           -

* Ou bien :

R : PotoPoto à Brazzaville et M : Typhoide

 

- Consultant de PotoPoto avec Typhoïde

+                        +

-Consultant de PotoPoto sans Typhoïde

+                        -

- Consultant pas de PotoPoto avec Typhoide

-                        +

-Consultant pas de PotoPoto sans Typhoïde

-                         -

 


Conclusion et Perspective d’avenir:

Un physicien a dit:

Pour que les sciences biologiques et humaines progressent, il faudrait utiliser le calcul tensoriel, pour cela les mathématiciens doivent démocratiser le calcul tensoriel, en explicitant ses bases arithmétiques et logiques, c’est à dire la Bi-arithmétique et la bi-logique, la tri-arithmétique et la tri-logique, etc.

 

JE VOUS REMERCIE POUR VOTRE

AIMABLE ATTENTION

Dr Seydou Ousmane Diallo

 

Mise à jour le Dimanche, 04 Novembre 2012 16:57
 
 

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