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Actualités news (712)

Sikasso : Le ministre Michel Sidibé fier du nouveau centre d'hémodyalise de la région

 

Le ministre de la Santé et des Affaires Sociales, Michel Hamala Sidibé, en déplacement de 72h dans la 3e région, a visité ce jour, en plus des Centres de santé de la ville (le CSRef et le CSCOM universitaire situé à Sanoubougou II), l'hôpital régional de Sikasso, et les services du développement social.
A l'hôpital régional de Sikasso, il s'est rendu au nouveau centre d'hémodyalise ouvert il y a deux ans et le bloc opératoire. Là, le ministre n'a pas caché sa satisfaction liée à celle des 38 malades inscrits à la dyalise. Doté de 9 générateurs de dyalise neufs, avec un système de traitement d'eau autonome, ledit centre permet aux insuffisants reinaux de la region d'être pris en charge sur place, au lieu de se rendre obligatoirement à Bamako pour une seance de dyalise par semaine. Les malades ont sollicité le ministre pour l'intégration de certains produits utilisés pour la dyalise au régime d'Assurance maladie obligatoire.
Promis par le chef de l'Etat, Ibrahim Boubacar KEITA, et financé par l'Inps, ce centre est un rêve réalisé des malades de toute une région.
Au niveau du bloc opératoire, le ministre a salué l'existence et la maîtrise par les médecins du dispositif moderne de chirurgie appelé ceoliochirurgie : une technologie permettant de faire des interventions chirurgicales précises (car se faisant à l'aide de bistouri électrique avec caméra connectée à un moniteur) et surtout avec moins de conséquences post opératoires.
Dans les autres services visités, le ministre Sidibé a dit avoir pris bonne note des préoccupations évoquées par ses agents, après avoir partagé sa vision avec eux. Laquelle vision porte sur la rupture avec certaines pratiques, l'obligation de résultats, et l'obligation de rendre compte. L'objectif ultime de tout cela étant de restaurer la confiance entre les prestataires et les bénéficiaires de soins de Santé.
Une réunion avec les cadres des services relevant de son département a mis fin à cette journée de visites, sur une note de satisfaction du chef de département.

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SOLIDARITÉ: Le Lions CLub distribue des vivres aux sinistrés des pluies diluviennes de Bamako

 

Pour manifester sa solidarité, le Lions CLub du Mali a remis, le samedi 13 juillet 2019, au centre Mabilé de Sogoniko, des coupons alimentaires aux sinistrés des pluies diluviennes tombées sur Bamako le 16 mai 2019. La cérémonie était présidée par le ministre de la Santé et des Affaires Sociales, Michel Hamala Sidibé. 

Ils sont 300 personnes à recevoir chacune 50 kg de riz, 5 litres d'huile, du sucre, du lait de la viande, des habits. Des médicaments ont été également remis à l'infirmerie. Le montant total de ce don s'élève à 12 millions de FCFA. Présentement hébergées au centre Mabilé situé à Sogoniko en commune VI du district de Bamako. Ces personnes sont des sinistrés des pluies diluviennes qui se sont abattues sur la ville de Bamako, le 16 mai 2019. 

Selon le président de la Région 12 du district 403A1 du Lions Club, Baba Seid Bally, à travers ce don, le Lions Club a voulu apporter sa contribution à l'élan de solidarité envers les sinistrés. « Nous sommes de la communauté, nous savons ce qui s'est passé. Il est de notre devoir de manifester notre solidarité envers nos compatriotes », a-t-il déclaré. 

Le porte-parole des sinistrés, Mari Diarra a, au nom de tous les sinistrés, remercié le Lions Club du Mali pour ce don. A ses dires, ces vivres vont soulager beaucoup de sinistrés dont les conditions de vie sont précaires. 

Le ministre de la Santé et des Affaires Sociales, Michel Hamala Sidibé n’a pas caché sa joie devant ce geste de solidarité du Lions Club du Mali.  « Nous sommes très heureux de voir votre geste d'empathie pour les gens qui souffrent, qui ont besoin de support. Ce geste est une contribution à la paix. A travers vous, nous croyons que ceux qui souffrent ne sont pas laissés pour compte. Notre souci est de faire en sorte que les déplacés retournent chez eux dans les meilleures conditions », a- t-il ajouté. 

Le ministre Sidibé a affirmé que son département accompagnera toutes les bonnes volontés dans le cadre de la solidarité envers les sinistrés et les déplacés du centre. 

Abdrahamane Diamouténé

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SANTE DE LA REPRODUCTION : L'UNFPA et les Pays-Bas renforcent les capacités logistiques du MSAS

 

 

Dans le cadre du projet "Atteindre le dernier kilomètre", le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), en partenariat avec l'ambassade du Royaume des Pays-Bas au Mali, a remis, le vendredi 12 juillet 2019, au ministère de la Santé et des Affaires sociales, du matériel roulant et des produits médicaux. 

 

La cérémonie de remise était présidée par le ministre de la Santé et des Affaires Sociales, Michel Hamala Sidibé, en présence de l'ambassadeur du Royaume des Pays-Bas au Mali, Jolke Oppewal, et du directeur de l'Afrique de l'Ouest et du centre de l’UNFPA, Mabingué Ngom.

D'une valeur de 335 millions de F CFA, le lot est composé de trois camions et de produits de la santé de la reproduction surtout de planification familiale. La remise de ces matériels logistiques et des produits médicaux s'inscrit dans le cadre du programme "Atteindre le kilomètre", qui vise à renforcer, d'une part, les capacités du système logistique national des contraceptifs et de médicaments essentiels jusqu'au dernier village et hameau de culture, et d'autre part, l'offre des services de la planification familiale en vue de contribuer à l'accroissement du taux de prévalence contraceptive moderne chez les couples en union, à la réduction de la mortalité maternelle et néonatale et l'accélération de la transition démographique.

La durée du programme est de 4 ans (2018-2021). Il cible les régions de Ségou et de Mopti, à travers la direction générale de la santé, la Pharmacie populaire du Mali (PPM) et la direction de la pharmacie et du médicament (DPM).

Selon le directeur régional pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), Mabingué Ngom, l'UNFPA ne ménagera aucun effort pour accompagner le Mali dans sa marche vers le développement pour que, précise-t-il, chaque femme et chaque enfant puisse avoir accès aux soins de santé de la reproduction de qualité surtout de la planification familiale. 

L'ambassadeur du Royaume des Pays-Bas, Jolke Oppewal a salué les efforts du Mali en faveur de l'amélioration de la santé de l'enfant et de la femme. Il a réitéré l'engagement du Royaume des Pays-Bas à rester aux côtés du Mali. 

Aux dires du ministre de la Santé et des Affaires sociales, Michel Hamala Sidibé, ces véhicules et produits médicaux contribueront à l'atteinte des résultats de 21 % de prévalence contraceptive d'ici 2021 fixés par le gouvernement. Il a insisté sur la nécessité de renforcer notre système de santé communautaire.

"Nous devons faire en sorte que 90 % de nos malades puissent être sauvés au niveau communautaire", a-t-il déclaré. A l'en croire, 87 % de nos centres de santé communautaires (Cscom) n'ont pas connu de rupture de stock en produits médicaux de la santé de la reproduction en 2018.

Le ministre Sidibé a également remercié l'UNFPA et le Royaume des Pays-Bas pour leur soutien inconditionnel dans l'amélioration de la santé des Maliens en général et en particulier de celle de l'enfant et de la femme. 

Abdrahamane Diamouténé

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Michel Hamala Sidibé au président du HCIM : « A travers votre faîtière, on voit que le Mali est un pays de partage »

 

Le ministre de la Santé et des Affaires Sociales, Michel Hamala Sidibé a présidé, le dimanche 14 juillet 2019, au Centre Mabilé de Sogoniko, la cérémonie de lancement de l'opération d’appui aux déplacés du Centre du Haut conseil islamique du Mali (HCIM). 

En plus des sinistrés des pluies diluviennes, du 16 mai 2019 à  Bamako, le Centre Mabilé de Sogoniko, commune VI du district, abrite les déplacés de la crise du centre. Ces derniers ont reçu en cette circonstance 2,5 tonnes de riz, 2,5 tonnes de mil, 160 litres d’huile,  et des habits. C’était lors de la cérémonie de lancement de l’opération d’appui aux déplacés internes suite à l’insécurité persistante au centre du pays. 

Selon le président du haut conseil islamique du Mali (HCIM), Chérif Ousmane Madane Haïdara, sa structure a voulu, à travers ce geste de solidarité, apporter son soutien aux déplacés sans aucune considération religieuse et ethnique avant d'ajouter que l'opération se poursuivra dans les jours à venir sur les autres sites de déplacés à Bamako et dans la région de Mopti.  Pour la suite de l’opération 24 autres tonnes de céréales (mil et riz) seront distribuées qui, ajouté au don d’hier, coûteront à la faîtière des associations islamiques environ 15 millions de francs CFA.  

Le ministre de la Santé et des Affaires Sociales, Michel Hamala Sidibé a,  au nom du gouvernement et du Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, remercié le Haut conseil islamique du Mali pour cette initiative. A ses dires, la faîtière des musulmans du Mali vient de montrer qu'elle œuvre pour une société basée sur la solidarité. « Votre geste de solidarité, en plus de prouver que l'islam est une religion de paix, de tolérance et de solidarité, montre votre engagement à accompagner le gouvernement dans la résolution de cette crise.  A travers votre faîtière, on voit que le Mali est un pays de partage »,  a salué le ministre Sidibé qui a réaffirmé la disponibilité de son département à  accompagner toutes les bonnes volontés dans le cadre de la solidarité envers les sinistrés et les déplacés du centre. 

Abdrahamane Diamouténé

 

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CRISE SECURITAIRE AU CENTRE : Michel Hamala Sidibé appelle à mettre la jeunesse au cur des préoccupations

 

En marge de la tournée du Premier ministre dans la région de Mopti, le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Michel Hamala Sidibé a participé dans la nuit de jeudi à vendredi 5 juillet 2019, à Sevaré, à une rencontre entre les ressortissants dogons et peuls dont l'objectif était de trouver des propositions de solution à la crise sécuritaire qui secoue le Centre de notre pays depuis plusieurs mois. Le ministre Sidibé a appelé à mettre la jeunesse au cur des préoccupations.
La rencontre qui a regroupé les ressortissants dogons et peuls des cercles de Bandiagara, Bankass, Koro, Djenné et Douentza à lHôtel Kanaga de Mopti, était présidée par Zahabi Ould Sidi Mohamed, président de la Commission nationale de démobilisation, désarmement et réinsertion (CNDDR). Il était entouré par le représentant du Triumvirat pour le dialogue politique inclusif, Cheick Sidy Diarra, le Général Gariel Poudiougou. La rencontre avait pour but didentifier les problèmes, leurs causes et éventuellement les solutions à apporter. Cette réunion devrait trouver des éléments de langages consensuels pour le Premier ministre et les différents porte-paroles des ressortissants qui accompagnaient le Premier ministre lors de sa visite à Mopti.
Majoritairement touchées par les attaques au centre du Mali, les communautés dogon et peule ont fait des propositions, lors de cette importante rencontre. Dans ses propositions lues par Lazare Timbely, rapporteur de commission, la communauté dogon propose, entre autres, l'instauration d'un climat de confiance à travers la gouvernance interne de l'armée, la gestion de la carrière des militaires, la démultiplication des points de sécurité, l'identification de tous les groupes armés, la prise en compte des combattants dans le DDR (démobilisation, désarmement et réinsertion), le regroupement de tous les déplacés (dogons et peuls) sur le même site, la traduction devant la justice des suspects arrêtés, la facilitation du retour des déplacés dans leurs localités.
La communauté peule, dans son rapport lu par Dr Aly Barry, a appelé à : éviter l'amalgame, accélérer le retour de l'Etat dans toutes les localités où il n'est plus représenté, améliorer l'opérationnalisation de l'armée dans la zone, combattre l'injustice, multiplier les patrouilles sur tous les axes, instaurer le dialogue avec les groupes armés, encourager la cohésion sociale et le vivre ensemble (avant la crise, le Dogon apportait le mil au Peul, le Peul apportait du lait au Dogon), interdire la circulation des personnes en arme, démolir tous les check-points illégaux installés par les chasseurs, désarmer toutes les milices, mettre fin aux représailles.
Invité à cette rencontre, le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Michel Hamala Sidibé, a salué l'initiative visant à impliquer les ressortissants dans la recherche de solutions à la crise sécuritaire qui a fait des centaines de victimes au centre de notre pays, depuis plusieurs mois. Le ministre Sidibé a appelé à mettre la jeunesse au cur des préoccupations en vue de mettre fin à cette crise.
"Ma petite expérience au Rwanda m'a permis de comprendre qu'il faut mettre la jeunesse au cur des préoccupations. Les jeunes constituent une proie facile pour les organisations terroristes. S'ils sont désuvrés, ils tombent dans la tentation. La solution n'est pas que militaire, mais elle passe aussi par des actions de développement économique. Nous devons trouver des actions de développement pour la jeunesse. La jeunesse constitue les bras valides. Sans elle, il n'y aura pas de développement. C'est un bon début, il faut aller progressivement", a-t-il déclaré.
Les deux communautés (dogon et peule) ont remercié le ministre Sidibé pour son intervention, qu'elles ont jugée très pertinente. Etaient présentes à cette rencontre des personnalités comme Babaly Bah, Seydou Nantoumé, Me Hassane Barry, Gabriel Poudiougou, Moussa Timbiné, Ousmane Diakité dit Maraka, Modibo Kadjoké, Ismaïla Cissé, ex-gouverneur de Bamako, etc.
Les associations des ressortissants des cercles y étaient également représentées. Il sagit de Georde Togo pour Koro, Amadou Koïta pour Douentza, Madani Tolo pour Guinna Dogon, Moumine Guindo pour Bankass, Amadou Kassambara pour Bandiangara, Saïdou Tall pour Tabital Pulaaku, et de Boubacar Gaoussou Diarra, secrétaire permanent du cadre de gestion politique de la crise au centre.

Abdrahamane Diamouténé
Source : L'indicateur du renouveau

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PRISE EN CHARGE DES DÉPLACÉS: Les efforts du département de la Santé et des Affaires Sociales salués par le PM


Accompagné par le ministre de la Santé et des Affaires Sociales, Michel Hamala Sidibé, le Premier ministre, Dr Boubou Cissé, s'est rendu, le jeudi 4 juillet 2019, dans les camps des déplacés de la crise du centre à Sevaré. A lissue de cette visite, Dr Boubou Cissé a salué les actions menées par le ministère de la Santé et des Affaires Sociales en faveur des déplacés.
La ville de Sevaré abrite, depuis le mois davril, deux sites des déplacés de la crise du centre de notre pays. Le premier site compte 711 personnes pour 151 ménages et le deuxième 148 personnes pour 38 ménages. En visite dans la région de Mopti la semaine passée, le Premier ministre, Dr Boubou Cissé, accompagné par le ministre de la Santé et des Affaires Sociales, Michel Hamala Sidibé, a rendu visite à ces hommes, femmes et enfants qui ont fuit leurs localités à cause de l'insécurité dont les victimes civiles se comptent par centaine. Sur place, le chef de l'exécutif a salué les actions menées par le département de la Santé et des Affaires Sociales avec à sa tête Michel H. Sidibé en faveur des déplacés. "Les services techniques du département de la Santé et des Affaires sociales ont fait beaucoup d'efforts. Les enfants qui sont en dehors du système scolaire sont en train d'être pris en compte. Il y a un centre de santé qui arrive à répondre aux difficultés des plus vulnérables, c'est à dire les femmes et les enfants. Des dispositions sont en train d'être prises pour qu'il n'y ait plus de dégâts en cas de fortes pluies comme ce fut le cas, il y a quelques semaines. Nous avons été saisis pour un certain nombre de demandes concernant des tentes supplémentaires, des kits adaptés. L'Etat prendra des dispositions pour que leur environnement soit le moins contraignant possible. De même, il fera en sorte pour qu'ils retournent rapidement dans leurs localités respectives comme ils le désirent. Les forces de l'ordre seront redéployées pour sécuriser les différentes localités et aussi la sécurité alimentaire, c'est pourquoi nous avons lancé la campagne de distribution gratuite de 8000 tonnes de vivres", a-t-il déclaré. Le Premier ministre, Dr Boubou Cissé a aussi réaffirmé la volonté du gouvernement de continuer le dialogue avec tous les acteurs qui peuvent aider à la résolution de cette crise.

Abdrahamane Diamouténé
Source : L'indicateur du renouveau

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L'OOAS commémore ses 32 ANS

Message du Directeur Général de L'OOAS à l'occasion de ces festivités.

J’ai le grand plaisir de faire publier ce message au nom de l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS), l’institution spécialisée de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en charge des questions de santé.

Aujourd’hui 9 juillet 2019, l’OOAS commémore les 32 ans de sa création par le Protocole de la CEDEAO (A/P2/7/87) signé en 1987 par les 15 chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO à Abuja. Nous célébrons donc en ce jour, la Journée de l’OOAS dont l’objectif principal est de réaffirmer l’engagement de l’Institution vis-à-vis de la vision de ses pères fondateurs et par rapport au mandat à elle assigné qui est de promouvoir l’intégration régionale à travers la santé. C’est aussi l’occasion de partager avec les populations de l’Afrique de l’Ouest quelques-unes des activités que nous avons pu mettre en œuvre, nos projections sur le futur et également leur faire part des défis auxquels nous sommes confrontés.

Au début de sa création, le mandat de l’OOAS était d’ « assurer le niveau le plus élevé possible en matière de norme et de protection de la santé des populations de la région par l’harmonisation des politiques des États membres, la mise en commun des ressources et la coopération entre eux et avec les autres pour une lutte collective et stratégique contre les problèmes sanitaires de la sous-région ».

Aujourd’hui, le paysage sanitaire de l’Afrique de l’Ouest a quelque peu changé. En effet, ce paysage est maintenant mitigé, avec une population en meilleure santé, et vivant plus longtemps en 2019 qu’en 1987. Les taux de vaccination des enfants sont élevés, tous nos pays se sont débarrassés de la polio et nos réseaux régionaux de santé se sont davantage renforcés. Cependant, nous sommes toujours confrontés à des épidémies récurrentes telles que la fièvre de Lassa, la fièvre jaune et la méningite. Beaucoup de nos femmes meurent encore lors de l’accouchement et trop d’enfants ne vivent pas au-delà de leur cinquième anniversaire. Les maladies évitables restent un fléau à tout âge. Le paludisme a été éliminé dans plusieurs parties du monde, mais reste endémique dans notre région, où il est responsable d’environ quatre décès sur cinq chez les enfants de moins de cinq ans. Au niveau mondial, 11 pays comptent plus de 80% des cas de paludisme. Il s’agit de l’Inde et de 10 pays africains, dont cinq en Afrique de l’Ouest. L’obésité, le diabète, les maladies cardiovasculaires ainsi que les accidents vasculaires cérébraux sont aujourd’hui les principales causes de décès au sein de nos populations. Le problème des médicaments falsifiés se pose avec acuité, et constitue une question urgente et critique dans nombre de nos pays. L’importation de près de 80 % des médicaments dont nous avons besoin dans notre région, illustre la nécessité pour nous d’en faire notre priorité, la fourniture de médicaments de très bonne qualité et à un coût abordable dans toute la région, de préférence à travers la production au niveau régional ; ce qui contribuera également à l’industrialisation et à la création d’emplois.

Au niveau de l’OOAS, nous avons continué au cours de l’année écoulée, à rechercher des solutions à ces innombrables problèmes, de concert avec des experts nationaux des 15 pays de la CEDEAO, avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), avec les partenaires régionaux et internationaux (financiers et techniques) ainsi qu’avec les organisations de la société civile et le monde universitaire. La région reste extrêmement reconnaissante envers nos nombreux partenaires et envers toutes les parties prenantes qui ont travaillé avec l’Organisation en vue d’impacter les populations de la région.

Nous avons, de commun accord avec les ministres de la santé de la région, convenu de cinq grands domaines thématiques à savoir : la santé de la femme, de l’enfant et de l’adolescent, la lutte contre les épidémies et les maladies non transmissibles (y compris l’élimination du paludisme), l’amélioration de l’accès à des médicaments et vaccins de très bonne qualité à un coût abordable, la recherche continue de normes de plus en plus élevées de qualité en matière de soins de santé et la collecte régulière et la publication de statistiques sanitaires précises spécifiques à la région. Afin de nous assurer du succès dans ces domaines thématiques, nous nous évertuons à améliorer les capacités humaines, en particulier en matière de leadership et de gouvernance, à renforcer les réseaux qui existent dans la région et à faire du plaidoyer en faveur d’un financement national plus accru de la santé afin d’assurer la durabilité des efforts en cours en ce qui concerne l’amélioration de la santé.

Nous nous contenterons ici d’évoquer juste quelques exemples. Au cours de l’année écoulée, nous avons continué de nous faire les défenseurs du renforcement et de la mise en réseau des institutions nationales de santé publique dans chacun des 15 pays, comme rempart contre les grandes épidémies qui constituent une préoccupation de santé publique. Nous avons par ailleurs, appuyé la formation de centaines d’épidémiologistes de terrain, mis à la disposition de certains pays, des laboratoires mobiles pour le dépistage rapide de maladies suspectes et entrepris l’installation ciblée de caméras thermiques aux frontières de notre région pour améliorer la détection des voyageurs souffrant de maladies fébriles dont l’état pourrait nécessiter qu’on effectue des examens supplémentaires.

Nous avons en outre initié plusieurs programmes pour améliorer la santé sexuelle et reproductive des femmes, en particulier en ce qui concerne les jeunes femmes, dans le cadre des efforts visant à améliorer le dividende démographique dans notre région. A ce propos, des produits contraceptifs ont été mis à la disposition de plusieurs pays et des ateliers ont été organisés au profit des représentants des parlements nationaux des jeunes. Nous avons également mis en place trois centres d’excellence pour la formation spécialisée des infirmières et sages-femmes dans la région du Sahel, et plus de 700 infirmières et sages-femmes ont été formées aux techniques modernes de contraception.

Parmi les principaux domaines thématiques qu’englobe notre travail en général, les questions clés qui retiendront notre attention à court et à moyen terme sont les suivantes : aider le plus grand nombre possible de pays à passer du contrôle à l’élimination du paludisme, convenir d’un mécanisme commun d’homologation des produits pharmaceutiques pour nos 15 pays afin de parvenir à une production régionale de produits pharmaceutiques, et mettre en œuvre une stratégie en matière de capital humain, en particulier en ce qui concerne le leadership et la gouvernance de la santé, l’objectif étant de maximiser le rapport qualité-prix pour chaque centime allouée à la santé dans la région. Nous continuerons à interagir non seulement avec nos parlementaires de la région, mais aussi avec ceux de la Mauritanie et du Tchad dans le cadre d’un projet lancé en 2017 pour assurer » le financement adéquat de la santé, le dividende démographique et les politiques démographiques pour le développement » dans nos pays.

Je saisis cette occasion pour exprimer ma profonde gratitude aux Ministres de la Santé de l’espace CEDEAO dont le soutien à l’OOAS a été total. Nous travaillerons sans relâche sur les questions spécifiques d’intérêt immédiat dont ils ont convenu récemment, telles que le leadership et la gouvernance, l’harmonisation de la réglementation régionale des produits pharmaceutiques, la coopération dans le cadre des activités transfrontalières et le partage des bonnes pratiques. Le consensus a été établi sur le fait qu’un financement accru de la santé, en particulier par des sources nationales, permettra aux pays d’atteindre la couverture sanitaire universelle. De même, la mise à contribution des ressources du secteur privé permettra d’accélérer le développement de centres régionaux d’excellence en soins de santé afin de réduire l’énorme fardeau humain et économique du tourisme médical.

Cela fait à peine 5 ans que l’épidémie dévastatrice de la maladie à virus Ebola qui a sévi dans la région, et qui malgré les retards et les erreurs observés au début, a finalement été vaincue grâce aux efforts coordonnés, conjugués et concertés de plusieurs parties prenantes, dont l’OOAS. La victoire contre Ebola a finalement été assurée grâce à un changement de comportement quand les populations ont abandonné les pratiques culturelles néfastes telles que le lavage des corps des personnes décédées. Nous ne devons donc jamais oublier la leçon essentielle selon laquelle tous nos efforts ne produiront des résultats qu’avec le consentement et la participation active de l’ensemble des populations. Pour y parvenir, les organisations de la société civile, les collectivités locales, les acteurs à la base ainsi que les responsables au niveau décentralisé continueront à jouer un rôle central dans notre planification et dans nos activités.

Enfin, je remercie les chefs d’Etat et de gouvernement des 15 Etats de la CEDEAO pour leur engagement en faveur des soins de santé de qualité au profit des populations. En ce 32ème anniversaire de la création de l’OOAS, nous plaidons pour que chaque pays mette en place des plates-formes multisectorielles sur les questions pertinentes de santé telles que le paludisme, et pour que les pays s’efforcent également davantage de se conformer à la Déclaration d’Abuja qui appelle tous les pays à allouer 15% de leurs budgets nationaux au secteur de la santé.

Merci à vous tous.

Professeur Stanley OKOLO

Directeur Général, OOAS

 

 

 

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