En effet c’est le 22 septembre 2011 que le Médecin malien, Madani Ly a soutenu à l’UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE (PRES Sorbonne Universités) sa THESE DE DOCTORAT dans la Spécialité Cancérologie (Ecole doctorale de Physiologie et physiopathologie) ; pour obtenir le grade de DOCTEUR de l’UNIVERSITÉ PIERRE ET MARIE CURIE. Le Sujet de la thèse était « Etude des caractéristiques épidémiologiques et biologiques des cancers du sein dans la région de Bamako (Mali) ».
Conformément aux traditions de cette université c’est le Samedi 16 juin 2012 que l’ensemble des doctorants de la promotion PIERRE MAZEAUD 2011-2012 ont reçus leur parchemin qui fait d’eux solennellement des docteurs d’universités. C’était une cérémonie grandiose de remise de diplôme de doctorat à laquelle ont participé : le Président du PRES Sorbonne Universités, le vice-chancelier des universités de Paris et le parrain de la promotion 2012 Mr Pierre Mazeaud en personne. Il faut rappeler que le PRES Sorbonne Universités est un pôle universitaire français d’envergure internationale qui regroupe les universités Panthéon-Assas, Paris-Sorbonne, Pierre et Marie Curie, le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), l’Université de Technologie de Compiègne (UTC) et l’Insead. Ce pôle universitaire réunis plus de 2900 enseignants-chercheurs titulaires et 7000 doctorants français et étrangers dans les différents domaines de la connaissance du pôle. Ainsi le docteur Ly Madani a choisi de travailler sur les caractéristiques biologiques du cancer du sein au Mali, sans données actuellement disponibles sur la question dans le pays. On peut dire que le résultat des recherches du Dr Ly sur la question a totalement bouleversé les manières de prise en charge du cancer du sein au Mali comme l’atteste le résumé de la thèse que nous proposons de lire au paragraphe suivant. L’étude prospective en immunohistochimie pour l’expression des récepteurs hormonaux (RO, RP) d’ HER2 (également par FISH) et le facteur de prolifération Ki67, a retrouvé une fréquence élevée (46%) de tumeurs triple-négatives (RO-/RP-/HER2-), survenant chez des femmes jeunes (âge moyen 46 ans) à un stade avancé. Ces tumeurs ont des caractéristiques très agressives : grade histopronostic SBR III dans 86 %, marqueur de prolifération cellulaire Ki67 > 20 % dans 76 %. Il n’a pas été retrouvé de différence significative entre ce groupe et les autres tumeurs en ce qui concerne la taille, le poids, l’age des 1ères règles, l’age de la 1ère grossesse, le nombre de naissances et la durée de l’allaitement. Une différence concerne la prise de contraceptifs oraux. Cette étude prospective a modifié la stratégie thérapeutique des cancers du sein au Mali : l’hormonothérapie par le tamoxifène n’est plus prescrite à l’aveugle. L’étude rétrospective en par CGH-Array sur 28 tumeurs comparées aux données de 103 tumeurs des USA a montré une amplification fréquente de la région 22q12.1-22q13.1 (35 % des cas). Cette région chromosomique contient 4 gènes candidats à de potentielles cibles thérapeutiques (BCR, EWSR1, PDGFB, MAFF). En particulier pour BCR, l’amplification du gène a été confirmée par FISH et la fonctionnalité de la protéine, par l’expression de la forme phosphorylée. Les résultats confirment la fréquence élevée du sous-groupe triple-négatif du cancer du sein en Afrique sub-saharienne et ouvre des pistes de recherche pour de potentielles cibles thérapeutiques.
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Pour plus d’informations sur Sorbonne Université suivre le lien suivant : http://www.sorbonne-universites.fr/ceremonie-des-docteurs-2012-le-16-juin-au-theatre-du-chatelet
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