La télésanté consiste typiquement en l'échange à distance de données entre des patients et des professionnels de la santé dans l'objectif de faciliter le diagnostic, la surveillance et la prise en charge des affections de longue durée. L'impact de la télésanté sur la qualité de vie (QdV) liée à la santé ou sur les critères psychologiques tels que l'anxiété et les symptômes dépressifs est néanmoins mal connu.

Dans cet article récemment publié, les chercheurs décrivent leur étude de 12 mois sur la télésanté à domicile menée chez des patients atteints de broncho-pneumopathie chronique obstructive, de diabète ou d'insuffisance cardiaque.

Ils ont analysé les données de 759 participants ayant répondu aux questionnaires aux trois échéances de l'étude : en conditions initiales, à 4 mois et à 12 mois. Des analyses ont également été réalisées sur 1 201 patients supplémentaires qui avaient répondu aux questionnaires en conditions initiales et à l'une des deux autres échéances.
•    Par rapport aux soins usuels (de médecine générale), la télésanté à domicile “n'était ni performante ni efficace”, d'après les chercheurs.
•    Par rapport aux soins usuels, la télésanté n'a amélioré ni la QdV liée à la santé ni les critères psychologiques.
Ces résultats suggèrent que “les inquiétudes quant à un effet délétère potentiel de la télésanté ne sont pas fondées chez la plupart des patients,” ont déclaré les chercheurs.

Message à retenir
Les chercheurs ont conclu que d'autres études sont nécessaires pour clarifier les mécanismes bénéfiques et nocifs potentiels par lesquels la télésanté pourrait influer sur les résultats issus de patients. Ils ont ajouté : “Néanmoins, nos résultats orientent fortement vers une absence de bénéfice marqué de la télésanté ; par conséquent, elle ne doit pas être utilisée comme outil pour améliorer la QdV liée à la santé ou les critères psychologiques”.

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