La conférence s’est tenue du jeudi 01 août au samedi 03 août 2013 au Centre International de Conférence Oliver Tambo à Johannesburg, Afrique du Sud. Elle a été organisé par la commission de l’union africaine, le gouvernement de l’Afrique du Sud, les organisations sous régionales (SADC, CEDEAO, EAC…), les états membres, les agences des nations unies (FNUAP, OMS, UNICEF, ONUSIDA…) et les ONG internationales.
Et a réunis plus de 300 participants constitués de toutes les parties prenantes impliqués dans la promotion de la Santé maternelle, Néonatale et Infantile (SMNI) en Afrique.La conférence a été programmée comme suis : une cérémonie d’ouverture présidée par son excellence le président Jacob Zuma de l’Afrique du Sud, neuf sessions plénières, six sessions parallèles et une cérémonie de clôture co-présidée par le Dr Babatunde Osotimehin, directeur exécutif du FNUAP et son Excellence Dr Nkosazana Dlamini Zuma, présidente de la Commission de l’Union Africaine.
Le président Jacob Zuma, ainsi que la présidente de la Commission de l’Union Africaine Dr Nkosazana Dlamini Zuma, ont tous les deux insisté sur le fait d’agir, et tout de suite pour la Santé maternelle, Néonatale et Infantile (SMNI) en Afrique. Ils ont émis le souhait que la conférence donnera des résultats probants qui leur permettra d’engager dans l’action leurs pairs du continent. La cérémonie d’ouverture a eu un cachet très particulier grâce à la prestation de l’Ambassadrice de bonne volonté de l’UNICEF, la chanteuse Sud-Africaine Yvonne Chaka Chaka, elle a fait lever toute la salle au son de sa musique énergique et envoûtante. Les temps forts des plénières ont abordées les thématiques suivantes : • Le plaidoyer pour la Santé maternelle, Néonatale et Infantile (SMNI) en Afrique • La campagne pour l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle en Afrique (CARMMA) : réalisations, leçons apprises et bonnes pratiques relatives à la SMNI • Le renforcement de la planification familiale pour un dividende démographique en Afrique en soutien des programmes de SMNI • Le lancement du Prix Mama Africa et l’inauguration du Groupe de travail sur la SMNI • Les innovations en matière de Santé maternelle, Néonatale et Infantile (SMNI) : communauté, franchise, santé maternelle électronique, etc. • Le financement de la SMNI : l’investissement dans la SMNI mène au progrès social et économique (Partenariat Public Privé, financement basé sur les performances, etc.) • La résolution des questions de ressources humaines pour la SMNI • Les interventions stratégiques visant à améliorer la santé néonatale et infantile • Responsabilité pour la Santé maternelle, Néonatale et Infantile (SMNI) en Afrique En tant que panélistes des experts qualifiés ont abordés ces différents thèmes, des ministres de la santé ont partagé l’expérience de leur pays et les participants ont âprement débattu des enjeux en posant des questions pertinentes ou en faisant des contributions de grande qualité. Il faut noter que le mali était à l’honneur à la session parallèle du troisième jour sur le suivi et l’évaluation avec son expérience de la surveillance des décès maternels à base communautaire par l’utilisation innovante de la téléphonie mobile pour remonter les données en temps réel. Cette expérience présentée par le Dr Ly Ousmane, Directeur Général de l’ANTIM se résume comme suit : Accélérer l’atteinte des OMD 4, 5 et 6 au Mali à travers l’utilisation de la téléphonie mobile pour renforcer le système de santé au profit du couple mère-enfant. Au Mali les taux de mortalité maternelle et infantile, sont parmi les plus élevés dans le monde avec 196 pour mille et 464 pour cent mille naissances vivantes. Huit femmes meurent chaque jour des complications de la grossesse au Mali. Cette situation dramatique a conduit le ministère de la santé du Mali à développer l’utilisation innovante de la téléphonie mobile pour améliorer le système national d’information sanitaire et le système de santé national. Il faut noter que le parc mobile a été multiplié par 14 entre 2005 et 2011 pour atteindre 10,822 millions en fin 2011, soit un taux de pénétration de 69,4%. Depuis Décembre 2011, l’Agence Nationale de Télésanté et d’Informatique Médicale (ANTIM) a déployé plus de six cents téléphones mobiles, (dont 403 déployés au 23 Juillet 2012), mis à disposition des travailleurs de santé communautaires des districts de Koulikoro, Ségou et Bamako, pour collecter en temps réel, les décès maternels et infantiles. De janvier 2012 à mars 2013, 11 cas de décès maternels et 162 cas de décès infantiles ont été notifiés, 73% à domicile et 27% dans des structures de Santé. Pour ce qui est de la situation du paludisme chez les femmes enceintes, 24 646 cas sont diagnostiqués pendant la période, avec 670 décès, 522 pour les enfants de moins 5 ans, 145 pour les enfants de plus de 5 ans et 3 femmes enceintes. Pour ce qui est de l’amélioration du rapportage des données relatives à la promptitude et la complétude observées par les structures, nous notons une nette amélioration (91%) par rapport aux restes des données du système national d’information sanitaire (40%) n’utilisant pas encore la téléphonie mobile. En conclusion, l’utilisation de la téléphonie mobile au Mali a permis une nette amélioration de la collecte des données de santé maternelle et infantile et des cas de décès liés au paludisme. Il est prévu de renforcer l’utilisation des technologies de l’information et de la communication pour la santé maternelle et infantile afin d’améliorer le suivi des grossesses, de réduire drastiquement les taux des décès et contribuer à l’atteinte des OMD au Mali. A la suite de cette présentation, le représentant du bureau régional Afrique du FNUAP a promis de se rendre au Mali pour venir discuter des modalités de passage à échelle de cette expérience et son partage avec les autres pays de la région. A la cérémonie de clôture la conférence a fait les recommandations suivantes sous forme d’appel à l’action à travers un communiqué final. Ce communiqué met l’accent sur les points suivants: - la redevabilité de toutes les parties prenantes en matière de santé maternelle, néonatale et infantile; - la nécessité de l’engagement d’autres secteurs clé autres que la santé dans la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile notamment les secteurs des finances et budget, planification et développement économique, population et statistique, éducation, eaux, hygiène, assainissement, environnement, agriculture et sécurité alimentaire, genre, enfant, femme, jeunesse, justice, ressources humaines et travail, affaires étrangères, commerce et industrie… - l’invitation aux Ministres de la Santé à engager des actions vigoureuses avec l’implication de leurs homologues d’autres secteurs pour l’atteinte des résultats en matière de santé maternelle, néonatale et infantile y compris les maladies transmissibles, non transmissibles et les maladies tropicales négligées; - la nécessité du développement des ressources humaines africaines, facteur essentiel pour un développement économique et social ; - l’appel aux agences du système des nations unies, la société civile, les parties prenantes non étatiques à prioriser la santé maternelle, néonatale et infantile et promouvoir le plaidoyer, la mise en œuvre de stratégies multisectorielles, les mécanismes de
|