Dans l’offensive contre la fièvre Ebola déclenchée depuis plus d’une semaine, les autorités sanitaires du Mali renforcent les actions de surveillance aux frontières. A Sélingué, Yanfolila, Kourémalé, Kéniéba… et à l’aéroport de Bamako-Sénou. Les équipes de surveillance et de contrôle pré-positionnées tournent à plein régime à l’aide d’équipements de protection individuelle, de stocks de médicaments et de cameras thermiques.
En remettant le samedi 29 mars un important lot de matériels de protection individuelle au ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), voulait aider notre pays à préserver l’acquis de pro-activité face à la fièvre Ebola. Dans la lutte contre la fièvre Ebola, le Mali a sonné l’alerte maximale. L’information et la sensibilisation couplées aux actions de surveillance menées par des équipes techniques médicales constituent une recette payante. Pour aider les autorités sanitaires du Mali à maintenir le cap, l’OMS a remis un important lot de matériels de protection individuelle. Destiné à renforcer la capacité de prise en charge des équipes de surveillance déployées aux différentes frontières (terrestres et aérienne), le matériel est composé de 100 cartons de 50 kits. La valeur totale de ces 5000 kits s’élève à 52 700 dollars US, soit 26 350 000 F CFA. En remettant ce don, le représentant de l’OMS au Mali, Dr. Ibrahima-Socé Fall, s’est dit sûr qu’il contribuera à renforcer le plan de riposte proposé par le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique. Un plan de riposte qui fait l’unanimité auprès des partenaires du Mali dont l’OMS. Grâce à ce plan, le Mali, qui partage une longue distance frontalière avec la Guinée, n’a détecté aucun cas de fièvre Ebola. Pour le Ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné, les équipements remis par l’OMS permettront aux personnels de santé de se prémunir contre la fièvre Ebola. Aussitôt reçus, les équipements ont été acheminés le même jour sur le terrain pour renforcer les stocks d’équipements de protection individuelle disponibles. A la date d’hier dimanche 30 mars 2014, l’ensemble des équipes de surveillance ont reçu des équipements leur permettant efficacement et en toute sécurité de faire les travaux de contrôle et de prise en charge d’éventuels cas de fièvre Ebola. La sécurité des agents qui constitue un préalable important dans la prévention de la population contre la fièvre Ebola est une réalité. Sur ce plan, des travaux d’amélioration permanente des conditions de travail des agents de contrôles des frontières (douaniers, gendarmes..) sont en cours. Dans la zone aéroportuaire de Sénou, une unité d’isolement et de prise en charge des malades est déjà installée. Il en est de même sur l’ensemble des frontières où les communautés travaillent en symbiose avec les agents de santé. Au poste de contrôle de Sébénicoro travaille une équipe sanitaire tout comme à la « gare routière de la Guinée » à Djicoroni. Dans toutes les structures sanitaires de Bamako, le même dispositif sanitaire de prévention et de prise en charge est mis en place. La campagne d’information, essentielle pour toute activité de prévention épidémiologiste, est en cours pour informer les communautés sur la maladie, sa manifestation, son mode de transmission. Dans les localités frontalières avec la Guinée, à travers des comités de crise, les communautés se sont fortement impliquées dans la lutte contre la fièvre Ebola. Ces derniers jours, de folles rumeurs faisaient état de cas de fièvre détecté à Faladié et dans une caserne militaire. Mais après test et investigations, ces informations se sont relevées fausses. Le premier a été testé positif au paludisme, le second (un jeune militaire) souffrait d’une maladie pulmonaire chronique. A la date d’aujourd’hui, le Mali est à zéro infection à la fièvre Ebola, une maladie qui se transmet par la manipulation de cadavres d’animaux comme le singe, le chimpanzé, le chauve-souris, le porc,… et surtout le contact avec un sujet décédé de cette épidémie. Il n’y a pas de traitement efficace contre cette maladie. C’est pourquoi, il est conseillé de limiter les déplacements non essentiels vers les zones d’épidémie (Guinée Conakry, Sierra Leone, Libéria…) où l’épidémie est présente. Makatié Daou Chargé de Communication au MSHP
Source: Présidence
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