2005_Annuaire Statistique des Hopitaux |
MINISTERE DE LA SANTE REPUBLIQUE DU MALI
SOMMAIRE PREFACE C’est un plaisir pour moi que de vous présenter la nouvelle édition de l’annuaire statistique des établissements publics hospitaliers du Mali, portant sur les données de l’année 2005. Grâce à une collaboration toujours améliorée des établissements, de nouveaux tableaux ont pu être intégrés dans cette édition 2005. La transmission des données a été assurée avec diligence tout au long de l’année ; cependant un retard dans le renvoi à la CPS des fiches signalétiques n’a pas permis la parution du présent document dès avril 2006, comme nous l’aurions souhaité. Je remercie encore une fois l’ensemble des Etablissements Hospitaliers du Mali pour leur collaboration. Le Directeur de la CPS
Les données présentées ici ont été fournies par les établissements hospitaliers, sous la responsabilité des directeurs de ces établissements. L’analyse proposée reste essentiellement descriptive. Les éventuelles incohérences et erreurs manifestes ont été signalées aux établissements, en leur demandant de les corriger eux-mêmes. Par rapport aux éditions des deux années précédentes, il importe de souligner une amélioration de l’homogénéité des données collectées, ce qui se traduit au niveau de l’annuaire par des tableaux plus nombreux et sans informations manquantes. Les fiches signalétiques des établissements ont été regroupées en annexe ; elles fournissent des données sur le personnel, les moyens logistiques et les équipements dont disposent les établissements hospitaliers. Une synthèse de ces données, intitulée « Ressources des établissements publics hospitaliers » est présentée dans le chapitre 2, qui fait suite à la présente introduction.
Chapitre 2 : RESSOURCES DES ETABLISSEMENTS PUBLICS HOSPITALIERS
Au total, si on ajoute au personnel soignant, le personnel administratif et le personnel de maintenance, 1 725 personnes travaillaient dans les EPH maliens en 2005 (1 265 en 20041) dont : -Personnel médical : 326 (225 en )
-Personnel para médical : 742 (607 en ) (sachant qu’aucune donnée n’a été fournie sur les techniciens supérieurs de santé par Gabriel Touré et IOTA en 2005) 1/ Si le nombre de médecins travaillant dans les EPH est resté stable entre 2004 et 2005, la répartition entre les différents établissements apparaît plus homogène en 2005 ; le nombre de spécialistes travaillant hors Bamako demeure toutefois faible L’hôpital de Tombouctou qui comptait, en 2004, 3 médecins seulement, a vu sa population médicale multiplier par quatre, puisqu’il déclare, en 2005, 12 médecins. L’établissement, qui ne disposait en 2004 ni de pédiatre, ni d’ophtalmologue, ni d’anesthésiste, ni de radiologue, a désormais 1 pédiatre, 2 ophtalmologistes et 1 radiologue. Par contre un seul chirurgien généraliste y travaille, accompagné d’un seul chirurgien dentaire.
-Ingénieur maintenance : Hôpital du Point G (2), Gabriel Touré (3), Ségou (1) -Technicien froid : Hôpital du Point G (2), Gabriel Touré (1) -Technicien biomédical : Hôpital du Point G (3), Gabriel Touré (2), Tombouctou (1)
Tous les EPH sont raccordés au réseau EDM (Electricité du Mali). Quatre d’entre eux (Mopti,Tombouctou, Point G et Gabriel Touré) ont déclaré disposer également d’un ou plusieurs groupes électrogènes de secours.
Afin d’essayer d’apprécier de façon synthétique le niveau d’équipement réel des établissements publics hospitaliers par rapport au niveau attendu, une liste d’équipements prévus par la Carte nationale Hospitalière a été retenue, et la présence de ces équipements vérifiée, en fonction des déclarations des établissements lors du remplissage des fiches signalétiques (tableau 2). Toutefois, seul la présence ou l’absence (selon les déclarations de l’établissement) de l’équipement est indiquée dans le tableau, sans préjuger de l’état de fonctionnement et de la qualité d’utilisation. Les établissements de Kati et IOTA n’ont pas rempli cette rubrique en 2005.
Tableau 2 : Liste de quelques équipements prévus par la carte nationale hospitalière, selon leur présence/absence dans les EPH du Mali en 2004 et 2005 Chapitre 3 : DONNEES 2005 DES HOPITAUX ACTIVITES DECLAREES DES ETABLISSEMENTS PUBLICS HOSPITALIERS DU MALI EN 2005 1. Consultations externes Au total, 560 172 consultations externes ont été déclarées par les EPH du Mali en 2005(tableau 3), contre 451 513 en 2004 (sachant que le chiffre de consultations externes de l’IOTA n’avait pas été fourni pour l’année 2004) et 529 600 en 2003.
(7 %).
Tous les établissements hospitaliers de seconde référence ont vu leur activité, en terme de consultations déclarées, progresser entre 2004 et 2005, à l’exception de Sikasso ; parmi les établissements situés à Bamako, le CNOS, Gabriel Touré et le Point G enregistrent également une croissance en volume de leurs consultations externes ; l’absence de données fournies par IOTA en 2004 ne permet pas d’établir une comparaison pour cet établissement ; le nombre de consultations déclarées par Kati est un peu inférieur en 2005 (50 369) par rapport à 2004 (52 958) (tableau 4). Tableau 4 : Comparaison des consultations externes déclarées par les EPH du Mali pour les années 2003,2004 et 2005 Graphique 1a : Comparaison des consultations externes déclarées par les établissements CNOS, Gabriel Touré, IOTA, Kati, Point G pour les années 2003, 2004 et 2005 Graphique 1b : Comparaison des consultations externes déclarées par les établissements de Gao, Kayes, Mopti, Ségou, Sikasso, Tombouctou pour les années 2003, 2004 et 2005 Le taux de recours aux EPH est resté stable entre 2003 et 2005 Même si le taux de recours, ou taux de fréquentation, se calcule en toute rigueur pour un établissement à partir des nouveaux cas vus en consultation au cours de l’année, il est possible d’estimer ce taux à partir du volume de consultations externes rapporté à la population cible de l’établissement. supérieur au chiffre de 3,9 relevé en 2004.
Graphique 2 : taux de recours aux EPH de seconde référence (hors Kati), et taux national de recours aux EPH, année 2005, Mali Tableau 5 : taux de recours aux EPH de seconde référence (hors Kati), et taux national de recours aux EPH, année 2005, Mali Il n’a pas été calculé de taux de recours pour les hôpitaux de troisième référence, car la population « cible » de ces établissements est difficile à établir. Graphique 3 : Evolution des taux de recours aux EPH de seconde référence (hors Kati) et du taux national de recours aux EPH, entre les années 2003 et 2005, Mali Tableau 6 : Evolution des taux de recours aux EPH de seconde référence (hors Kati) et du taux national de recours aux EPH, pour les années 2003, 2004 et 2005, Mali Les consultants des EPH résident de façon majoritaire dans la commune d’implantation de l’hôpital L’origine des consultants reçus est disponible en 2005 pour les hôpitaux de Gao, Kayes, Mopti, Ségou, Sikasso, Tombouctou, Gabriel Touré, IOTA et CNOS (tableau 7). Pour l’ensemble de ces neuf établissements, la proportion de consultants venant de la commune d’implantation de l’hôpital est de 78,7 %. Les EPH de seconde référence (hors Kati dont les données ne sont pas disponibles) jouent peu le rôle d’établissement de référence, et paraissent majoritairement utilisés par la population comme des hôpitaux de proximité. Seul Tombouctou se distingue un peu, avec près d’un consultant sur deux venant de plus loin que la commune. L’hôpital Gabriel Touré, considéré à la fois comme un établissement de troisième référence et comme un établissement de proximité pour la population de la rive gauche de Bamako, semble surtout remplir cette dernière mission ; plus de 98 % des consultants sont en effet originaires de la commune. Les établissements spécialisés tels que le CNOS et l’IOTA affichent un recrutement plus large qui dépasse la commune pour s’étendre au cercle ; aucun des deux néanmoins ne dépasse les 10 % de consultants régionaux (la région s’interprétant ici au sens du district de Bamako).
L’origine des consultants n’est parfois pas mentionnée ; ils peuvent également être originaires, dans une faible proportion, d’autres régions ou pays, ce qui explique que le total par ligne diffère du nombre de consultants par établissements présenté dans le tableau 3. Les consultations de médecine et de chirurgie sont les plus nombreuses dans les EPH Les consultations de médecine représentent, en 2005, 32 % de l’ensemble des consultations externes réalisées dans les EPH, les consultations de chirurgie 49,5 %, et celles de gynéco obstétrique 6,9 % (tableau 8 et graphique 3). Tableau 8 : répartition des consultations externes selon les principaux domaines dans les EPH du Mali en 2005 La somme des consultations en médecine, chirurgie, gynéco obstétrique, peut être inférieure au total des consultations externes, puisque l’établissement peut également déclarer des consultations externes d’urgence, ou de moyen ou long séjour (psychiatrie par exemple).
Cinq EPH ont déclaré assurer des consultations d’urgence Seuls les hôpitaux Gabriel Touré, Point G, Gao, Mopti et Sikasso ont déclaré assurer des consultations d’urgence. Au total, 32 025 consultations d’urgence ont été réalisées par ces établissements en 2005, soit 12,6 % des consultations externes de ces 5 hôpitaux (tableau 9), et 5,7 % de l’ensemble des consultations externes déclarées en 2005. Tableau 9 : consultations externes d’urgence déclarées par les EPH du Mali en 2005 2. Hospitalisations L’origine (référée ou non) des admissions a été renseignée en 2005 par huit établissements sur onze. Pour l’ensemble de ces huit hôpitaux, la proportion d’admissions référées est en moyenne de 22 % (tableau 10), bien supérieure à la proportion de consultations référées (4,6 %) présentée dans le tableau 3. Les EPH paraissent ainsi jouer davantage le rôle d’établissement de référence pour l’activité hospitalisation par rapport à l’activité consultation. Tableau 10 : Admissions déclarées par les EPH du Mali en 2005 et proportion d’admissions référées parmi l’ensemble des admissions déclarées La majorité des hospitalisés sont originaires de la commune d’implantation de l’hôpital, exception faite de trois établissements : Tombouctou, IOTA, et le CNOS L’origine des hospitalisés reçus est disponible en 2005 pour les hôpitaux de Gao, Kayes, Mopti, Ségou, Sikasso, Tombouctou, Gabriel Touré, IOTA et CNOS (tableau 11). Cependant seul Tombouctou a fourni des données distinguant le nombre d’admissions du nombre d’hospitalisés ; pour les 8 autres établissements, admissions et nombre d’hospitalisés sont identiques. Bien que jouant davantage le rôle d’établissement de référence pour l’activité hospitalisation par rapport à l’activité consultation, les EPH de seconde référence (hors Kati dont les données ne sont pas disponibles) restent majoritairement utilisés par la population comme des hôpitaux de proximité. Tombouctou se distingue cependant, avec 45 % d’hospitalisés venant de la région, hors cercle. L’hôpital Gabriel Touré, considéré à la fois comme un établissement de troisième référence et comme un établissement de proximité pour la population de la rive gauche de Bamako, remplit surtout cette dernière mission ; 83 % des hospitalisés sont en effet originaires de la commune. Les établissements spécialisés tels que le CNOS et l’IOTA affichent un recrutement plus large qui dépasse la commune pour s’étendre au cercle et, pour l’IOTA, à la région et au-delà. Tableau 11 : origine des hospitalisés admis dans les EPH de seconde référence (hors Kati) et dans trois établissements de troisième référence (Gabriel Touré, IOTA, CNOS) du Mali en 2005 L’origine des hospitalisés n’est parfois pas mentionnée ; ils peuvent également être originaires, dans une faible proportion, d’autres régions ou pays. Cette dernière éventualité n’est importante que dans le cas de l’IOTA : 11% d’hospitalisés originaires d’autres régions ou pays. Le nombre d’admissions (ou d’hospitalisations) représente l’ensemble des séjours de patients comptabilisés par l’établissement de soins. Il est différent du nombre d’admis (ou d’hospitalisés), qui représente le nombre d’individus qui ont séjourné dans l’établissement une année donnée. En 2005, un seul EPH sur onze a fourni des données permettant de distinguer hospitalisations et hospitalisés. Une capacité d’hospitalisation faible Les 11 EPH du Mali totalisaient en 2005 une capacité d’hébergement de 1 513 lits (tableau 12), soit 0,13 lits pour 1 000 habitants2 (0,15 en 2003 et 0,14 en 2004), et ont réalisé 53 525 admissions, soit 4,6 admissions pour 1 000 habitants (4,0 en 2003 et 3,5 en 2004). Tableau 12 : Hospitalisations dans les EPH du Mali en 2005 : nombre de lits, nombre d’admissions, durée moyenne de séjour, taux d’occupation des lits Taux d’occupation des lits (annuel) = nombre de journées d’hospitalisation effectives au cours de l’année x 100 effectives = somme, pour tous les jours de l’année, du nombre de lits occupés Journées d’hospitalisation potentielles = nombre de lits x nombre de jours dans l’année Le nombre de lits pour 1 000 habitants des régions (0,07 p 1 000 habitants) est inchangé par rapport à 2003 et 2004 ; il est systématiquement inférieur à la valeur moyenne nationale (0,15 p 1 000 habitants), exception faite de la région de Gao qui apparaît relativement bien dotée, compte tenu de son faible effectif de population (tableau 13). Tableau 13 : Capacité d’hébergement et taux d’admission des EPH de seconde référence (hors Kati) et de l’ensemble des EPH du Mali en 2005
Afin de pouvoir procéder à des comparaisons entre établissements, les principaux indices d’activité des services de court séjour (médecine, chirurgie, obstétrique) sont présentés dans le tableau 14. Pour cette présentation, les lits d’hébergement de l’IOTA et du CNOS ont été considérés comme des lits de chirurgie. Les 11 EPH du Mali ont déclaré, en 2005, 625 lits de médecine (729 en 2003 et 695 en 2004)), 647 lits de chirurgie (628 en 2003 et 646 en 2004)) et 160 lits d’obstétrique (167 en 2003 et 162 en 2004). Le nombre d’admissions enregistrées est de 24 629 pour la médecine (21 003 en 2003 et 20 307 en 2004), 17 749 pour la chirurgie (14 558 en 2003 et 11 094 en 2004), et 7 644 pour l’obstétrique (6 795 en 2003 et 6 130 en 2004). Selon l’OMS, le taux d’occupation optimal des lits d’un établissement hospitalier devrait se situer autour de 80 % ; un taux supérieur traduit une saturation des services ne permettant pas à l’hôpital de faire face à un afflux imprévu de patients ; un taux inférieur témoigne d’une sous utilisation des services d’hospitalisation. Graphique 5 : Comparaison des taux d’occupation des lits en 2003, 2004 et 2005 selon les trois secteurs de court séjour dans les 11 EPH du Mali Tableau 14 : Hospitalisations de court séjour dans les EPH du Mali en 2005 : nombre de lits, nombre d’admissions, durée moyenne de séjour, taux d’occupation des lits, pour chaque hôpital et par secteur Par hospitalisation de court séjour, on entend les hospitalisations en médecine, chirurgie, obstétrique 3. Etablissements de soins spécialisés Tableau 15 : Principales activités du CNOS et de l’IOTA au cours de l’année 2005
La plus grande part des accouchements effectués dans les 8 EPH assurant des activités de maternité ne donne pas lieu à une hospitalisation, ce qui explique que les activités de maternité fassent l’objet d’une présentation à part (tableau 16).
Tableau 17 : Evolution du nombre de césariennes réalisées dans les EPH du Mali au cours des quatre 4 Si on applique à la population du Mali en 2005 (11 689 914 habitants selon la DNSI) le taux brut de natalité le plus récent estimé (4,5 p 1000 selon l’EDS 2001), on obtient un effectif d’environ 526 046 naissances attendues pour l’année 2005. Les 12 869 naissances vivantes enregistrées dans les EPH maliens en 2005 représentent donc à peine 2,5 % de l’ensemble des naissances vivantes attendues. 5 Y compris accouchements avant l’arrivée à l’hôpital (à domicile ou en route), dans la mesure où la mère et l’enfant ont bénéficié d’une visite hospitalière immédiate 6 En pourcentage des accouchements 7 En pourcentage des naissances vivantes Total 538 665 741 887 Graphique 6 : Evolution du nombre de césariennes réalisées dans les EPH du Mali au cours des quatre trimestre de l’année 2005 Graphique 7 : Evolution du volume total de césariennes réalisées dans les EPH du Mali au cours des quatre trimestres de 2005 5. Mortalité Tableau 18 : Mortalité dans les EPH du Mali en 2005 Etablissements admissions décès taux de mortalité (calculé 6. Activités de laboratoire et d’imagerie médicale Les activités de laboratoire et d’imagerie ont représenté respectivement 238 783 et 71 798 actes en 2005 Le volume des activités de laboratoire (tableau 19) s’est élevé à 238 783 actes en 2005, contre 174 748 actes en 2004 et 132 587 en 2003 (sachant que cette année là les données du Point G n’étaient pas disponibles), avec de grandes variations selon les établissements.
Total 23 251 33 628 80 345 34 066 62 336 2 740 238 783 * le chiffre des actes en hématologie inclue l’immunologie Les activités d’imagerie ont représentées 71 798 actes en 2005, contre 65 520 actes en 2004 et 66 871 actes en 2003 ; plus de la moitié (60 %) de ces actes a été réalisée par les deux établissements de Gabriel Touré et du Point G (tableau 20). Annuaire 2005 des hôpitaux
7. Pharmacie hospitalière : Tableau 21 : Disponibilité des médicaments essentiels, nombre d’ordonnances traitées et totalement servies, nombre moyen de médicaments par ordonnance dans 6 EPH du Mali en 2005
PERSONNEL PAR CATEGORIE D'AGENTS
SERVICES D'HOSPITALISATION
Taux d’occupation des lits : nombre total de journées d’hospitalisation au cours de l’année/(nombre de lits x 365) x 100
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Mise à jour le Jeudi, 10 Février 2011 12:13 |