Royaume-Uni: succès d'un service de téléconsultation en médecine générale
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L'application britannique pour smartphone, tablette et Web, Push Doctor, un service de téléconsultation empruntant le même modèle vidéo que Skype a levé près de 7,8 millions d'euros auprès des investisseurs Draper Esprit, Oxford Capital Partners et d'un fonds d'investissement français Partech Ventures. Le concept de la plateforme est simple, il suffit d'un seul clic pour fixer un rendez-vous vidéo avec un généraliste dans la journée ou les jours qui suivent, moyennant un tarif variable selon la durée de la téléconsultation.
Le patient peut renseigner ses symptômes au préalable dans un espace dédié. Aucun examen médical n'est réalisé lors de l'entrevue par écran interposé. Toutefois, le généraliste a la possibilité de diagnostiquer une vingtaine de pathologies telles que la grippe, les nausées, l'infection des sinus, etc. et de délivrer une ordonnance électronique ou papier, valable uniquement dans les pharmacies du Royaume-Uni. Le médecin généraliste peut aussi orienter le patient vers un spécialiste et octroyer un arrêt maladie.
33,5 euros la téléconsultation de 10 minutes
Contrairement au National Health Service (NHS), le service public de santé britannique, qui prévoit un droit aux soins gratuit pour le patient, le service Push Doctor est privé et facture 33,5øeuros la consultation de 10 minutes, 53,5 euros pour 20øminutes, et 73,5 euros pour un entretien de 30 minutes. Il faut également prévoir des frais supplémentaires pour une prescription (6 euros), un arrêt maladie ou pour l'obtention d'une lettre dans le but de consulter un spécialiste (17 euros). Le paiement s'effectue à la fin de la consultation. Tout retard entraînera des frais à la charge du patient, est-il expliqué la charte du site. Push Doctor revendique à ce jour 7 000 généralistes agréés par les instances anglaises seraient en activité sur la plateforme.
« Il est particulièrement remarquable que le Royaume-Uni soit en avance sur toute l'Europe en ce qui concernant la consultation médicale en ligne ainsi que la délivrance d'une ordonnance électronique permettant la délivrance de médicaments au domicile. Le bilan de l'équipe fondatrice est impressionnant, spécialement au regard du B2C (entreprise au particulier) et du C2C (échange interconsommateur), et, les paramètres de la plateforme sont extrêmement convaincants depuis le lancement. Nous sommes très heureux d'investir avec nos partenaires anglais, a déclaré dans un communiqué Romain Lavault, de Partech Ventures. Nous annoncerons bientôt des investissements similaires sur le marché français », poursuit-il.
En France, Doctolib, ou monDocteur.fr proposent déjà le service de prise de rendez-vous en ligne. L'assureur Axa s'est également lancé dans un service de consultations médicales par téléphone pour ses clients, mais aucun site français ne propose une téléconsultation en vidéo.
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