2006_Annuaire Statistique des Hopitaux
- Écrit par
- Publié dans Annuaires statistiques
- Lu 14910 fois
- Taille de police Réduire la taille de la police Augmenter la taille de police
- Imprimer
MINISTERE DE LA SANTE REPUBLIQUE DU MALI
--------------- Un Peuple – Un But – Une Foi
SECRETARIAT GENERAL -------------
---------------
CELLULE DE PLANIFICATION
ET DE STATISTIQUE
Annuaire Statistique
des Hôpitaux
2006
Système d’Information Hospitalier
(SIH)
Tel : +(223) 223 27 25 Fax : +(223) 223 27 26 Email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
SOMMAIRE
Pages
Liste des tableaux 3
Liste des graphiques 4
Préface 5
INTRODUCTION 6
CHAPITRE I : RESSOURCES DES ETABLISSEMENTS PUBLICS
HOSPITALIERS 8
1. Ressources humaines 9
2. Ressources matérielles 10
2.1 Equipements médicaux 11
2.2 Parc automobile 12
2.3 Matériel informatique 12
2.4 Eau, Electricité, Elimination des déchets 13
3. Ressources financières 14
CHAPITRE II: DONNEES 2006 DES HOPITAUX 16
1. Consultations externes 17
2. Hospitalisations 24
3. Etablissements de soins 29
4. Activités de maternité 29
5. Activités de laboratoire et d’imagerie médicale 32
6. Pharmacie hospitalière 32
7. Mortalité hospitalière 33
CONCLUSION 34
ANNEXES 35
1. Fiches signalétiques des établissements
-Personnel administratif
-Personnel par catégorie d’agents
-Véhicules
-Matériel informatique
-Electricité – adduction d’eau – élimination des déchets
-Services d’hospitalisation
-Equipements
2. Formules de calcul des indicateurs d’activité hospitalière utilisés dans l’annuaire
Liste des tableaux
Ressources (humaines, matérielles et financières) en 2006
Tableau 1 : Répartition par catégories du personnel soignant des établissements publics hospitaliers (EPH) du Mali en 2005 et 2006
Tableau 2 :Liste de quelques équipements prévus par la carte nationale hospitalière, selon leur présence/absence dans les EPH du Mali en 2005 et 2006
Tableau 3 : Parc automobile des EPH en 2006
Tableau 4 :Matériel informatique/ Communication des EPH en 2006
Tableau 5 : Eau, Electricité, Elimination des déchets des EPH en 2006
Tableau 6 : Recettes : Réalisations 2006
Tableau 7 : Dépenses : Exécution 2006 Données hospitalières 2006
Tableau 8 : Ensemble des consultations externes déclarées par les EPH du Mali en 2006 et proportion de consultants référés parmi l’ensemble des consultants externes déclarés
Tableau 9 : Comparaison des consultations externes déclarées par les EPH du Mali pour les années 2004, 2005 et 2006
Tableau 10 :Taux de recours aux EPH de seconde référence (hors Kati), et taux national de recours aux EPH, année 2006, Mali
Tableau 11 : Evolution des taux de recours aux EPH de seconde référence (hors Kati) et du taux national de recours aux EPH, pour les années 2004, 2005 et 2006, Mali
Tableau 12 :Origine des consultants reçus dans les EPH de seconde référence et dans les cinq établissements de troisième référence (Gabriel Touré, Point G, Kati, IOTA, CNOS) du Mali en 2006
Tableau 13 : répartition des consultations externes selon les principaux domaines dans les EPH du Mali en 2006
Tableau 14 :Consultations externes d’urgence déclarées par les EPH du Mali en 2006
Tableau 15 :Admissions déclarées par les EPH du Mali en 2006 et proportion d’admissions référées parmi l’ensemble des admissions déclarées
Tableau 16 :Origine des hospitalisés admis dans les EPH de seconde référence et dans les
établissements de troisième référence (Gabriel Touré, IOTA, CNOS, Kati, Point G) du
Mali en 2006
Tableau 17 : Hospitalisations dans les EPH du Mali en 2006 (nombre de lits, nombre d’admissions, durée moyenne de séjour, taux d’occupation des lits)
Tableau 18 : Capacité d’hébergement et taux d’admission des EPH de seconde référence et de l’ensemble des EPH du Mali en 2006
Tableau 19 : Hospitalisations de court séjour dans les EPH du Mali en 2006 : nombre de lits,
nombre d’admissions, durée moyenne de séjour, taux d’occupation des lits, pour
chaque hôpital et par secteur
Tableau 20 : Principales activités du CNOS et de l’IOTA au cours de l’année 2006
Tableau 21 :Activités de maternité dans les EPH du Mali en 2006 : accouchements, accouchements dystociques, naissances vivantes, enfants de poids inférieur à 2 500 gr, césarienne,décès maternels
Tableau 22 :Evolution du nombre de césariennes réalisées dans les EPH du Mali au cours des quatre trimestres de l’année 2006
Tableau 23 :Activités de laboratoire, par type d’analyses, dans les EPH du Mali en 2006
Tableau 24 :Activités d’imagerie, par type d’examens, dans les EPH du Mali en 2006
Tableau 25 : Disponibilité des médicaments essentiels, nombre d’ordonnances traitées et totalement servies, nombre moyen de médicaments par ordonnance dans 6 EPH du Mali en 2006
Tableau 26 : Mortalité dans les EPH du Mali en 2006
Liste des graphiques
Graphique 1a : Comparaison des consultations externes déclarées par les établissements CNOS,Gabriel Touré, IOTA, Kati, Point G pour les années 2004, 2005 et 2006
Graphique 1b : Comparaison des consultations externes déclarées par les établissements de Gao,Kayes, Mopti, Ségou, Sikasso, Tombouctou pour les années 2004, 2005 et 2006
Graphique 2 : Taux de recours aux EPH de seconde référence (hors Kati), et taux national de recours aux EPH, année 2006, Mali
Graphique 3 : Evolution des taux de recours aux EPH de seconde référence (hors Kati) et du taux national de recours aux EPH, de 2004 à 2006 au Mali
Graphique 4 :Répartition des consultations externes selon les domaines de court séjour dans les EPH du Mali en 2006
Graphique 5 : Comparaison des taux d’occupation des lits en 2004, 2005 et 2006 selon les trois
secteurs de court séjour (médecine, chirurgie, gynéco-obstétrique) dans les 11 EPH du Mali
Graphique 6 : Evolution du nombre de césariennes réalisées dans les EPH du Mali au cours des quatre trimestre de l’année 2006
Graphique 7 : Evolution du volume total de césariennes réalisées dans les EPH du Mali au cours des quatre trimestres de 2006
Préface
Le système d’information reste en général dans les pays en voies de développement le parent pauvre du système de santé. La mobilisation des ressources pour le développement des activités de soins de recherche et de formation pour les établissements de santé, doit se faire et doit être justifiée par des indicateurs d’aide à la décision dont la pertinence et l’objectivité sont établis par leur complétude et leur fiabilité. La bonne santé du couple (activité médical et système d’information sanitaire),à première vue contre nature est à établir et préserver car elle conditionne le bien-être de chacun d’entre nous et la viabilité de nos établissements publics hospitaliers.
C’est pour renforcer cette dynamique que la CPS avec le concours des hôpitaux, s’est mise depuis un certain temps dans la production annuelle du rapport statistique hospitalier dont la version 2006, témoigne des efforts et des améliorations obtenus dans cette collaboration.
Suite aux actions des EPH, et des missions de supervision des activités du système d’information hospitalière, les données se sont améliorées par rapport aux éditions précédentes. Toutefois il reste du travail à faire, notamment dans la complétude des données, leur analyse et leur utilisation au niveau local. Nous essayerons dans les futures éditions d’approfondir les analyses sur les causes principales de morbidité en tenant compte de l’architecture du système local d’information afin de produire un annuaire national qui intègre l’essentiel des activités de soins de la pyramide sanitaire du Mali.
Fondé sur un examen des performances statistiques des EPH, ce rapport est conçu comme un instrument d’analyse descriptive à la lumière des éléments clés des rapports trimestriels et de la politique hospitalière.
Son élaboration s'inscrit dans le processus d’amélioration de la mise en oeuvre du système
d'information hospitalier, tout autant que dans celui d’instrument d’aide à la décision pour les EPH dans le cadre de l’atteinte des objectifs de la seconde génération du PRODESS.
Il est non seulement utile, mais urgent de pérenniser un tel instrument, destiné en premier lieu aux professionnels de la santé.
Le comité technique de rédaction remercie les différents acteurs du système de santé malien, qui ont bonifié le présent rapport par leur contribution. Nous sommes persuadés que les utilisateurs de ce document trouveront matière à réflexion, description, et analyse.
En souhaitant que ce rapport vous apporte des éléments d'information utiles sur les hôpitaux, nous espérons également que les lecteurs nous ferons part de leurs observations, critiques et suggestions, tout en utilisant cette référence sans modération.
Le comité de rédaction
INTRODUCTION
Depuis quelques années, le système d’information suscite un regain d’intérêt particulier auprès de tous les acteurs du système hospitalier au Mali. Il est à rappeler que la complétude et la promptitude des données issues du SIH faciliterait l’évaluation des projets d’établissement, que la plupart des EPH devraient entreprendre très prochainement.
Il faut noter aussi, la signature d’un contrat de performance entre tous les EPH et le Ministère de la Santé, pour assurer l’amélioration de la performance des hôpitaux. Le SIH reste encore la base de l’évaluation de ce contrat. C’est ainsi que nous notons de plus en plus des améliorations dans la qualité des données collectées, ce qui nous permet d’étoffer l’annuaire par de nouveaux tableaux et graphiques, relevant du coup le niveau des arguments.
L’analyse proposée reste essentiellement descriptive. Les éventuelles incohérences et erreurs manifestes ont été signalées aux établissements, en leur demandant de les corriger eux-mêmes. Ce qui a constitué notre méthodologie de validation des données. Il faut aussi ajouter que les données présentées ici ont été fournies par les établissements hospitaliers, par voie de correspondance administrative.
De façon générale, on note une amélioration de l’ensemble des indicateurs d’utilisation de l’hôpital, bien que le Taux d’Occupation des Lits (TOL) contraste le plus souvent avec la réalité dans certains hôpitaux. Ceci pourrait s’expliquer aussi par les efforts fournis dans le cadre de l’extension de la capacité d’hébergement dans les hôpitaux par la mise en place des nouveaux lits fonctionnels.
La collecte des données pour le calcul de la proportion des malades vus en consultation ou hospitalisés sur référence ou évacuation s’améliore aussi. Même si les hôpitaux restent utilisés en majorité par les populations vivant dans les lieux d’implantation de la structure.
Les EPH au Mali restent toujours confrontés à l’insuffisance en ressources humaines. Ce problème est surtout plus remarquable au niveau des médecins spécialistes où nous
remarquons une tendance à la baisse d’une année à l’autre (77 chirurgiens en 2006 contre 97 en 2005).
Avec les critiques et les suggestions de tous et de chacun, nous souhaiterions approfondir notre analyse en intégrant plus d’informations notamment sur les pathologies prédominantes dans les EPH, sur la maintenance biomédicale, et sur les ressources financières.
Par rapport aux éditions des trois années précédentes, il est important de souligner une nette amélioration de l’homogénéité des données collectées, ce qui se traduit au niveau de l’annuaire par des tableaux plus nombreux et des éléments d’analyse plus complets.
Les fiches signalétiques des établissements ont été regroupées en annexe ; elles fournissent des données sur le personnel, les moyens logistiques et les équipements dont disposent les établissements hospitaliers. Une synthèse de ces données, intitulée « Ressources des établissements publics hospitaliers » est présentée dans le chapitre I, qui suit la présente introduction.
CHAPITRE I : RESSOURCES DES ETABLISSEMENTS PUBLICS HOSPITALIERS
1. Ressources humaines :
Le tableau 1 résume la répartition par catégories (médecins, chirurgiens, pharmaciens, assistants médicaux, techniciens supérieurs de santé, techniciens de santé et autres) du personnel soignant des établissements publics hospitaliers du Mali en 2006. Les détails sur le personnel figurent en annexe, à la rubrique « fiches signalétiques ».
Au total, si on ajoute au personnel soignant, le personnel administratif et le personnel de maintenance, 1968 personnes travaillaient dans les EPH maliens en 2006 contre 1725 en 2005 soit un taux de croissance de 14% entre les deux années.
Ce personnel selon les grandes rubriques se compose de :
-Personnel médical (médecins, pharmaciens) : 325 contre 313 en 2005
-Personnel para médical (les non médecins): 915 contre 840 en 2005
-Personnel d’administration : 273 contre 247 en 2005
-Personnel de maintenance et d’appui : 445 contre 410 en 2005
Le personnel médical dans les EPH a augmenté dans l’ensemble. Cependant il faut noter la diminution dans les EPH de Mopti et Gao et l’augmentation très notable dans les EPH de la capitale. Cela serait le fait d’une part de la capacité des EPH de la capitale de recruter des contractuels sur fonds propres, et d’autre part le départ de plus en plus en formation des médecins des EPH régionaux.
1.1 Le nombre de médecins travaillant dans les EPH a légèrement augmenté entre 2005 et 2006, (313 en 2005 contre 325 en 2006). Pour les autres catégories de personnel on note une augmentation du nombre qui est plus remarquable pour le personnel para médical (915 en 2006 contre 840 en 2005) soit plus de 75 nouveaux agents. La répartition entre les différents établissements apparaît plus homogène en 2005 ; le nombre de spécialistes travaillant hors Bamako demeure toutefois faible Les hôpitaux de Gao et du CNOS n’ont toujours pas de médecin anesthésiste, le poste est tenu par des assistants médicaux.
L’ensemble des EPH dispose d’au moins un gynéco obstétricien.
Des pédiatres sont présents dans tous les établissements de seconde référence.
Seuls les hôpitaux de Sikasso, Ségou, Point G, Gabriel Touré et Kati disposent d’un radiologue.
Aucun établissement de seconde référence ne bénéficie d’un psychiatre, les patients des régions doivent obligatoirement s’adresser au Point G pour des soins spécialisés dans cette discipline.
Si tous les établissements sont dotés en chirurgiens généralistes, l’hôpital de Mopti est le seul EPH de seconde référence sans chirurgien dentiste.
Enfin des pharmaciens sont présents dans l’ensemble des EPH
1.2 La faible dotation en assistants médicaux de santé publique des EPH de seconde
référence : Le nombre d’assistants médicaux est en augmentation dans tous les EPH ; passant 136 en 2005 à 196 en 2006. De même que pour les médecins. Cette augmentation est très notable dans les EPH de Point G, Gabriel Touré, Kati, CNOS où souvent le nombre a plus que doubler comme c’est le cas au Point G et à l’IOTA.
Seuls les hôpitaux de Kayes (1) et Sikasso (1), parmi les EPH de 2ème référence, disposent d’assistants médicaux de santé publique.
1.3 La rareté du personnel de maintenance dans l’ensemble du pays :
-Ingénieur maintenance : Hôpital du Point G (2), Gabriel Touré (3), Ségou (1)
-Technicien froid : Hôpital du Point G (2), Gabriel Touré (1)
-Technicien biomédical : Hôpital du Point G (3), Gabriel Touré (2), Tombouctou (1)
-Plombier : Hôpital du Point G (2), Gabriel Touré (1), Mopti (1)
Malgré le développement des politiques de maintenance par le département ces dernières
années, la difficulté est encore de taille pour l’ensemble des EPH.
1.4 La faible dotation en techniciens supérieurs de santé :
Leur nombre à varier passant de 320 en 2005 à 296 en 2006, mais reste un peu proportionnellement répartie entre les EPH. Cette baisse pourrait s’expliquer par la forte
propension de cette catégorie d’aller en formation pour la spécialisation. Cette envie de bonification est partagée par les techniciens de santé, qui souhaitent devenir des techniciens
supérieurs.
Quand à la qualité des ressources humaines (voir fiches signalétiques) nous notons la présence de médecin généraliste dans tous les EPH excepté Mopti, avec un nombre notable dans les EPH de Ségou, Gabriel Touré et du Point G.
Tableau 1 : Répartition par catégories du personnel soignant des établissements publics hospitaliers du Mali en 2005 et 2006
* y compris chirurgiens dentistes
** il s’agit des autres paramédicaux
2. Ressources matérielles
2.1 Equipements médicaux
Afin d’essayer d’apprécier de façon synthétique le niveau d’équipement réel des établissements publics hospitaliers par rapport au niveau attendu, une liste d’équipements
prévus par la Carte nationale Hospitalière a été retenue, et la présence de ces équipements vérifiée, en fonction des déclarations des établissements lors du remplissage des fiches signalétiques (tableau 2). Toutefois, seul la présence ou l’absence (selon les déclarations de l’établissement) de l’équipement est indiquée dans le tableau, sans préjuger de l’état de fonctionnement et de la qualité d’utilisation. L’EPH de Kati n’a pas fourni de données pour cette rubrique en 2006.
Il est difficile de commenter cette liste (voir annexe). On peut toutefois souligner les points suivants : Kayes est le seul établissement dépourvu de Poupinel ; deux hôpitaux ont déclaré ne pas avoir de défibrillateur (CNOS, Kayes) ; Sikasso et Ségou ne disposent pas d’une table de radiologie simple os/poumon ; seul l’EPH de Mopti a déclaré une salle équipée pour la réanimation néonatale (avec un Incubateur nourrisson) ; les hôpitaux de Kayes et Mopti n’auraient pas d’électrocardiogramme.
Tableau 2 : Liste de quelques équipements prévus par la carte nationale hospitalière, selon leur présence/absence dans les EPH du Mali en 2005 et 2006
O = Oui (équipement présent) N = Non (équipement absent) ND = information non disponible
2.2 Parc automobile
La disponibilité des ambulances est plus ou moins satisfaisante dans les EPH en 2006
(voir tableau 3). Le total nous donne 17 ambulances signalées qui fonctionnent actuellement.
Les moins servis sont les EPH de Sikasso et Gao avec une seule ambulance, Point G est le mieux servi avec 5 ambulances fonctionnelles. Les véhicules de fonction font défaut à Kayes,
Ségou et Gao, qui n’ont aucun véhicule de fonction. Les véhicules de liaisons sont relativement bien repartis, un dans tous les EPH au niveau région.
Tableau 3 : La disponibilité des ambulances, véhicules de liaisons et de fonction dans les EPH du Mali en
ND = Non Déterminé
Kati IOTA et Tombouctou n'ont pas déterminé les types de véhicule
2.3 Matériel informatique/ Communication
La vision futuriste du schéma directeur du système d’information sanitaire et social développait les EPH à partir de l’informatisation de leur vitrine : le bureau des entrées.
Malgré la prise en charge comme priorité dans l’architecture des EPH de la construction des bureaux des entrées, les hôpitaux de Sikasso, Mopti et du CNOS restent sans
ordinateur au bureau des entrées. Seul le chargé SIH de Ségou n’a pas d’ordinateur en 2006.
Le micro-ordinateur est utilisé dans tous les EPH du Mali, au total 341 micro-ordinateurs ont été signalé fonctionnels par l’ensemble des hôpitaux pour plus de 200
imprimantes utilisées. Ce qui reste inquiétant c’est la, non disponibilité de l’outil informatique (ordinateur et imprimante) au niveau du bureau des entrées et du Système d’Information
Hospitalier. Les 4 hôpitaux sans ordinateurs dans le circuit du SIH sont :
-Pour le bureau des entrées sans ordinateur : EPH de Sikasso avec 20 ordinateurs fonctionnels, EPH de Mopti avec 13 ordinateurs et le CNOS avec 34 ordinateurs signalés fonctionnels.
-Pour le SIH avec zéro ordinateur : l’EPH de Ségou avec un total de 12 ordinateurs
pour l’hôpital est le seul à ne pas mettre un ordinateur pour son SIH.
Par rapport à l’imprimante, trois EPH sont sans imprimante au niveau de leur SIH, il s’agit
de :
-L’hôpital de Point G avec 95 ordinateurs dont un seul au SIH et 34 imprimantes dont
zéro pour son SIH.
-Les hôpitaux de Kayes et Mopti.
Le manque ou l’insuffisance d’outils informatiques pour un EPH peut induire une mauvaise performance de son système d’information facteur clé d’aide à la décision.
Les moyens de communication ; tous les hôpitaux sans exception ont signalé au moins l’existence d’une ligne téléphonique et ou d’un fax, (voir tableau 4).
Quand aux Emails les EPH de Kati et Gabriel Touré sont les seuls à ne pas en avoir, malgré la gratuité des adresses sur certains moteurs de recherche.
Tableau 4 : La Situation du matériel informatique/ communication dans les EPH du Mali en 2006
2.4 Eau, Electricité, Elimination des déchets
Tous les EPH sont raccordés au réseau EDM (Energie du Mali), et quatre (4) d’entre eux (Kayes, Sikasso, Point G et Gabriel Touré) ont déclaré disposer également d’un ou plusieurs groupes électrogènes de secours.
L’élimination des déchets hospitaliers et des ordures ménagères se fait par incinération dans la plupart des cas ; mais certains établissements, comme l’hôpital de Kayes, ceux de Sikasso et l’IOTA ont eux recours à des GIE (Groupement D’Intérêt Economique) pour se débarrasser desdits déchets.
Tableau 5 : L’existence de l’adduction d’eau, d’électricité et l’élimination des déchets dans les EPH du Mali en 2006
3. Ressources financières
Les tableaux financiers ont rarement été sujets à commentaires dans nos précédentes éditions à cause de leur incomplétude et de leur indisponibilité. L’année 2006 a été un record pour la fourniture des informations financières par les hôpitaux. Tous les EPH du Mali ont fourni ces informations (voir les tableaux 6 et 7).
Le tableau 6 donne l’ensemble des recettes réalisées en 2006 dans les EPH, soit plus 14 milliards de francs CFA (Exactement 14 319 544 452 F CFA), comprenant les sous totaux
suivants :
-Dotation et subvention 75% du total des recettes
-Produit des activités 13%
-Vente ou cession de médicaments 9%
-Autres (aides extérieures subventions …) 3%
Par rapport à l’importance du niveau des montants des recettes les EPH peuvent être classés
en trois groupes :
1-Environs 3 milliards et demi de recettes : Point G et Gabriel Touré
2-Environs 1 milliard 300 millions : Le CNOS, l’IOTA et Kati
3-Environs ½ milliard : Sikasso, Kayes, Mopti, Ségou,
Tombouctou et Gao
Cependant, les EPH de Tombouctou et Gao sont les seuls au bas de l’échelle avec moins d’un demi-milliard de F CFA de recettes annuelles.
Les ressources propres des EPH qui sont les produits des activités (prestations de service : consultations, hospitalisations, examens paramédicaux, etc.) et la vente ou cession de médicaments ne représentent qu’environ 22% de l’ensemble des recettes hospitalières, soit 3 173 261 362 F CFA.
Les dépenses de fonctionnement des EPH s’élèvent à 9 368 554 205 F CFA, soit 68% de l’ensemble de leurs dépenses totales.
La comparaison des tableaux 6 et 7, c'est-à-dire l’ensemble des recettes et des dépenses fait ressortir un résultat net positif de 596 822 180 F CFA. Mais ce résultat global ne présage en rien de la bonne santé de nos établissements sanitaires, lorsque l’on sait que 78% de l’ensemble des recettes sont constituées par les subventions, les dotations, les dons et autres aides extérieures.
Une analyse plus fine de ces tableaux met cependant en évidence la partie submergée de l’iceberg, c'est-à-dire la, non viabilité financière de nos EPH. Une étude
simpliste des niveaux de dépenses de fonctionnement et de recettes propres (le recouvrement des coûts) montre qu’il reste un gap financier de 6 195 292 843 F CFA à
l’ensemble des EPH en 2006, pour que leurs charges de fonctionnement soient entièrement couvertes par leurs ressources propres. Il reste évident que l’échelle de cet écart est différente selon le type et le niveau de chaque EPH.
TABLEAU 6 : RECETTES : REALISATIONS 2006 PAR EPH (en milliers de francs)
TABLEAU 7 : DEPENSES : EXECUTION ANNEE 2006
CHAPITRE II : DONNEES 2006 DES
HOPITAUX
ACTIVITES DECLAREES DES ETABLISSEMENTS PUBLICS HOSPITALIERS DU
MALI EN 2006
1. Consultations externes
En 2006, 66% des consultations déclarées par les EPH du Mali ont eu lieu dans les cinq établissements situés dans la capitale ou à proximité immédiate : Gabriel Touré, IOTA, Kati, CNOS et Point G.
Au total, 606 905 consultations externes ont été déclarées par les EPH du Mali en 2006 (tableau 8), contre 560 172 en 2005 et 451 513 en 2004 (sachant que le chiffre de consultations externes de l’IOTA n’avait pas été fourni pour l’année 2004).
Presqu’une consultation externe sur quatre (24%), s’est effectuée à l’hôpital Gabriel Touré, alors que l’IOTA et le CNOS ont réalisé chacun 15 % des consultations.
Les six EPH de seconde référence représentent ensemble environ 206 832 consultations, soit 34 % (contre 37% en 2005) de toutes les consultations externes déclarées. Le nombre de consultations varie pour ces établissements de 14 932 à Tombouctou à 49 052 à Ségou.
La proportion de consultants référés par une autre structure de santé (très généralement un CSCOM ou un CSREF) parmi l’ensemble des consultants reçus est disponible en 2006 pour tous les EPH (2nd et 3e référence) à l’exception de Kati (chiffre très faible), du CNOS et de l’IOTA. L’Hôpital du Point G, a la plus grande proportion de références avec 28.2% pour les hôpitaux de 3e référence. Pour les six établissements de 2nd référence, la proportion varie de 0.8% (Gao, Ségou) à 31.3% (Tombouctou). Nous constatons une hausse globale de la proportion des référés au niveau régional (2nd référence) par rapport à 2005. Cette proportion est en moyenne de 6.7 % en 2006 contre 4.6 % en 2005 pour les hôpitaux régionaux (2nd référence).
Tableau 8 : Ensemble des consultations externes déclarées par les EPH du Mali en 2006 et proportion de consultants référés parmi l’ensemble des consultants externes déclarés
Le nombre de consultations externes représente l’ensemble des contacts entre les patients et l’établissement de soins. Il est différent du nombre de consultants, qui représente le nombre d’individus qui se sont adressés à l’établissement durant une année donnée. En 2006, neuf EPH sur onze ont fourni des données permettant de distinguer consultations et consultants ; ils n’étaient que six en 2004 et 2005.
Certains établissements hospitaliers de seconde référence ont vu leur activité, en termes de consultations déclarées, progresser entre 2005 et 2006. Parmi les établissements situés à Bamako, le CNOS, Gabriel Touré, l’IOTA et le Point G enregistrent une croissance en volume de leurs consultations externes ; le nombre de consultations déclarées par Kati est en forte régression (-34.9%) en 2006 (32 795) par rapport à 2005 (50 369) (tableau 9).
Globalement, il y a une progression des consultations déclarées de (+13.4%) pour les hôpitaux de 3e référence ; et une légère régression (- 0.3%) pour celles des hôpitaux de 2nd référence.
Tableau 9 : Comparaison des consultations externes déclarées par les EPH du Mali pour les années 2004,2005 et 2006
Graphique 1a : Comparaison des consultations externes déclarées par les établissements CNOS, Gabriel Touré, IOTA, Kati, Point G pour les années 2004, 2005 et 2006
Graphique 1b : Comparaison des consultations externes déclarées par les établissements de Gao, Kayes,Mopti, Ségou, Sikasso, Tombouctou pour les années 2004, 2005 et 2006
Le taux national de recours aux EPH est passé de 3.9 à 5.0 entre 2004 et 2006
Même si le taux de recours, ou taux de fréquentation, se calcule en toute rigueur pour un établissement à partir des nouveaux cas vus en consultation au cours de l’année, il est possible d’estimer ce taux à partir du volume de consultations externes rapporté à la population cible de l’établissement.
Les 606 905 consultations externes déclarées par les EPH en 2006 représentent, pour l’ensemble du pays, un taux de recours de 5.0 consultations pour 100 habitants, légèrement supérieur au taux de 2005 (4.8) et supérieur au chiffre de 3,9 relevé en 2004.
Le taux de recours aux EPH de deuxième référence des régions (˜2,5 p 100 habitants) est resté stable entre 2004 et 2006. La hausse observée pour l’ensemble du pays depuis 2004 est due à un meilleur rapportage du nombre de consultations externes déclarées par les EPH de troisième référence inférieur en 2005 par rapport à 2004.
Comme en 2004 et 2005, c’est dans la région de Gao que le taux de recours est le plus élevé (7,0 consultations pour 100 habitants) ; il est à son plancher dans la région de Sikasso (1,4 consultations pour 100 habitants) (graphique 2 et 3, tableaux 10 et 11).
Graphique 2 : taux de recours aux EPH de seconde référence (hors Kati), et taux national de recours aux EPH, année 2006, Mali
Tableau 10 : taux de recours aux EPH de seconde référence (hors Kati), et taux national de recours aux EPH, année 2006, Mali
Il n’a pas été calculé de taux de recours pour les hôpitaux de troisième référence, car la population « cible » de ces établissements est difficile à établir.
Graphique 3 : Evolution des taux de recours aux EPH de seconde référence (hors Kati) et du taux national de recours aux EPH, de 2004 à 2006 au Mali
Tableau 11 : Evolution des taux de recours aux EPH de seconde référence (hors Kati) et du taux national de recours aux EPH, pour les années 2004, 2005 et 2006, Mali
Les consultants des EPH résident de façon majoritaire (66%) dans la commune d’implantation de l’hôpital à l’exception du CNOS, ou c’est seulement 8,7% des
consultants qui vivent dans la commune d’implantation.
L’origine des consultants reçus est disponible en 2006 pour la totalité des 11 EPH du Mali (tableau 12). Pour l’ensemble de ces onze établissements, la proportion de consultants venant de la commune d’implantation de l’hôpital est de 66,4%
Les EPH de seconde référence jouent peu le rôle d’établissement de référence, et paraissent majoritairement utilisés par la population comme des hôpitaux de proximité. Seul Tombouctou se distingue un peu, avec près d’un consultant sur trois venant de plus loin que la commune.
L’hôpital Gabriel Touré, considéré à la fois comme un établissement de troisième référence et comme un établissement de proximité pour la population de la rive gauche de Bamako, semble surtout remplir cette dernière mission ; plus de 96,9 % des consultants sont en effet
originaires de la commune. L’hôpital du Point G et les établissements spécialisés tels que le CNOS et l’IOTA affichent un recrutement plus large qui dépasse la commune pour s’étendre au cercle ; aucun des deux (CNOS, IOTA) néanmoins ne dépasse les 15 % de consultants régionaux.
Tableau 12 : Origine des consultants reçus dans les EPH de seconde référence et dans les cinq établissements de troisième référence (Gabriel Touré, Point G, Kati, IOTA, CNOS) du Mali en 2006 Origine des consultants
L’origine des consultants n’est parfois pas mentionnée ; ils peuvent également être originaires, dans une faible proportion, d’autres régions ou pays, ce qui explique que le total par ligne diffère du nombre de consultants par établissements présenté dans le tableau 9.
Les consultations de médecine et de chirurgie sont les plus nombreuses dans les EPH
Les consultations de médecine représentent, en 2006, 39,8 % de l’ensemble des consultations externes réalisées dans les EPH, les consultations de chirurgie 53,9 %, et celles de gynéco obstétrique 6,2 % (tableau 13 et graphique 4).
Tableau 13 : répartition des consultations externes selon les principaux domaines dans les EPH du Mali en 2006
La somme des consultations en médecine, chirurgie, gynéco obstétrique, peut être inférieure au total des consultations externes, puisque l’établissement peut également déclarer des consultations externes d’urgence, ou de moyen ou long séjour (psychiatrie par exemple).
Graphique 4 : répartition des consultations externes selon les domaines de court séjour dans les EPH du Mali en 2006
En 2006, sept EPH ont déclaré assurer des consultations d’urgence (cinq en 2005)
Sept hôpitaux (Gabriel Touré, Point G, Gao, Kayes, Mopti, Sikasso, Tombouctou) ont déclaré assurer des consultations d’urgence. Au total, 41 438 consultations d’urgence ont été réalisées par ces établissements en 2006, soit 12,0 % des consultations externes de ces 7 hôpitaux (tableau 14), et 6,8 % de l’ensemble des consultations externes déclarées en 2006.
Tableau 14 : Consultations externes d’urgence déclarées par les EPH du Mali en 2006
2. Hospitalisations
La proportion d’admissions référées (22,7 %) est bien supérieure à celle des consultants référés (6,3 %)
L’origine (référée ou non) des admissions a été renseignée en 2006 par tous les 11 établissements du Mali. Pour l’ensemble, la proportion d’admissions référées est en moyenne de 22,7 % (tableau 15), bien supérieure à la proportion de consultations référées (6,3 %) présentées dans le tableau 9. Les EPH paraissent ainsi jouer davantage le rôle d’établissement de référence pour l’activité d’hospitalisation par rapport à l’activité de consultation.
La proportion d’admissions référées atteint son plafond à l’hôpital du Point G (53,8%), en adéquation avec son statut d’établissement de troisième référence; parmi les hôpitaux de seconde référence, c’est Tombouctou qui affiche la proportion la plus élevé avec 45% d’admissions référées, suivi de l’hôpital de Kayes avec 32,3%.
Tableau 15 : Admissions déclarées par les EPH du Mali en 2006 et proportion d’admissions référées parmi l’ensemble des admissions déclarées
Globalement, la majorité des hospitalisés sont originaires de la commune d’implantation de l’hôpital (49,7%), exception faite de trois établissements : Tombouctou, Point G, et le CNOS
L’origine des hospitalisés reçus est disponible en 2006 pour les onze EPH (tableau 16); pour tous les établissements hospitaliers, admissions et nombre d’hospitalisés sont identiques.
Pour l’ensemble des onze établissements, la proportion d’hospitalisés venant de la commune d’implantation de l’hôpital est de 49,7 %.
Bien que jouant davantage le rôle d’établissement de référence pour l’activité hospitalisation par rapport à l’activité consultation, les EPH de seconde référence restent majoritairement utilisés par la population comme des hôpitaux de proximité. Tombouctou se distingue cependant, avec 33,7 % d’hospitalisés venant de la région hors cercle.
L’hôpital Gabriel Touré, considéré à la fois comme un établissement de troisième référence et comme un établissement de proximité pour la population de la rive gauche de Bamako, remplit surtout cette dernière mission ; 78,1 % des hospitalisés sont en effet originaires de la commune, proportion cependant en baisse par rapport à 2005 où elle était de 83%.
Les établissements spécialisés tels que le CNOS et l’IOTA affichent un recrutement plus large qui dépasse la commune pour s’étendre au cercle et, pour l’IOTA, à la région et au-delà.
Tableau 16 : Origine des hospitalisés admis dans les EPH de seconde référence et dans les établissements de troisième référence (Gabriel Touré, IOTA, CNOS, Kati, Point G) du Mali en 2006
Origine des hospitalisés
L’origine des hospitalisés n’est parfois pas mentionnée ; ils peuvent également être originaires, dans une faible proportion, d’autres régions ou pays. Cette dernière éventualité n’est importante que dans le cas de l’IOTA : 11
% d’hospitalisés viennent d’autres régions ou pays.
Le nombre d’admissions (ou d’hospitalisations) représente l’ensemble des séjours de patients comptabilisés par l’établissement de soins. Il est différent du nombre d’admis (ou d’hospitalisés), qui représente le nombre d’individus qui ont séjourné dans l’etablissement pendant une année donnée. En 2005, un seul EPH sur onze a fourni des données permettant de distinguer hospitalisations et hospitalisés.
Une capacité d’hospitalisation encore faible
Les 11 EPH du Mali totalisaient en 2006 une capacité d’hébergement de 1 675 lits (tableau 17), soit 0,14 lits pour 1 000 habitants1 (0,14 en 2004 et 0,13 en 2005), et ont réalisé 54 826 admissions, soit 4,5 admissions pour 1 000 habitants (3,5 en 2004 et 4,6 en 2005).
A titre de comparaison, le nombre de lits pour 1 000 habitants est en moyenne de 1,2 en Afrique subsaharienne2. Il faut toutefois garder à l’esprit que les EPH ne représentent pas les seules structures d’hospitalisation publiques du Mali, les Centres de Santé de Référence
(CSRéf) disposant également de lits.
La durée moyenne de séjour varie bien évidemment selon les orientations de la structure considérée, de même que le taux d’occupation des lits (tableau 17).
1 Ou encore 7 195 habitants pour 1 lit d’hospitalisation
2 Rapport du Haut Conseil de la Coopération Internationale – 25 juin 2002.
Tableau 17 : Hospitalisations dans les EPH du Mali en 2006 (nombre de lits, nombre d’admissions, durée moyenne de séjour, taux d’occupation des lits)
Taux d’occupation des lits (annuel) = nombre de journées d’hospitalisation effectives au cours de l’année x 100
/ nombre de journées d’hospitalisation potentielles au cours de la même année
Ou
Taux d’occupation des lits (annuel) = somme des séjours des sortants sur l’année x 100 / nombre de journées
d’hospitalisation potentielles au cours de la même année
Durée moyenne de séjour (annuelle) = somme des séjours des sortants sur l’année / nombre de sortants total de l’année
Journées d’hospitalisation effectives = somme, pour tous les jours de l’année, du nombre de lits occupés
Journées d’hospitalisation potentielles = nombre de lits x nombre de jours dans l’année (365j)
Le nombre de lits pour 1 000 habitants des hôpitaux régionaux (0,07 p 1 000 habitants) reste stable par rapport à 2004 et 2005 ; il est systématiquement inférieur à la valeur moyenne nationale (0,14 p 1 000 habitants), exception faite de la région de Gao qui apparaît relativement bien dotée, compte tenu de son faible effectif de population (tableau 18).
Le taux d’admission (p 1 000 habitants) des EPH de seconde référence dans les régions (2,3) en 2006 est légèrement supérieur à celui des années 2004, 2005 (2,0). Il est inférieur au taux d’admission national (4,5).
Tableau 18 : Capacité d’hébergement et taux d’admission des EPH de seconde référence et de l’ensemble
des EPH du Mali en 2006
Des taux d’occupation des lits en progression en 2006 par rapport à 2004 pour les 3 services de court séjour (médecine, chirurgie et gynéco – obstétrique)
Afin de pouvoir procéder à des comparaisons entre établissements, les principaux indices d’activité des services de court séjour (médecine, chirurgie, obstétrique) sont présentés dans le tableau 19. Pour cette présentation, les lits d’hébergement de l’IOTA et du CNOS ont été considérés comme des lits de chirurgie.
Les 11 EPH du Mali ont déclaré, en 2006, 883 lits de médecine (695 en 2004 et 625 en 2005), 639 lits de chirurgie (646 en 2004 et 647 en 2005) et 153 lits d’obstétrique (162 en 2004 et 160 en 2005). Le nombre d’admissions enregistrées est de 28 279 pour la médecine (20 307 en 2004 et 24 629 en 2005), 20 173 pour la chirurgie (11 094 en 2004 et 17 749 en 2005), et 7 494 pour l’obstétrique (6 130 en 2004 et 7 644 en 2005).
Les taux d’occupation moyens ont progressé pour les secteurs de chirurgie et obstétrique (47,4 % en chirurgie contre 44 % en 2004 et 2005 ; 69,7 % en obstétrique contre 38 % en 2004 et 63,2 % en 2005 ; 54,7 % en médecine contre 46 % en 2004 et 62,4% en 2005)
(graphique 5) ; les différences entre établissements demeurent importantes.
En 2006, plusieurs établissements affichent des taux d’occupation proche ou supérieur à 50 % pour l’ensemble des trois secteurs de court séjour considérés ; toutefois les secteurs médecine et gynéco obstétrique de l’hôpital Gabriel Touré enregistrent des taux d’occupation très élevés (supérieur à 100 % en gynécologie), ainsi que le secteur obstétrique de Ségou (92,2%).
Selon l’OMS, le taux d’occupation optimal des lits d’un établissement hospitalier devrait se situer autour de 80 % ; un taux supérieur traduit une saturation des services ne permettant pas à l’hôpital de faire face à un afflux imprévu de patients ; un taux inférieur témoigne d’une sous utilisation des services d’hospitalisation.
Graphique 5 : Comparaison des taux d’occupation des lits en 2004, 2005 et 2006 selon les trois secteurs de court séjour (médecine, chirurgie, gynéco-obstétrique) dans les 11 EPH du Mali
Tableau 19 : Hospitalisations de court séjour dans les EPH du Mali en 2006 : nombre de lits, nombre d’admissions, durée moyenne de séjour, taux d’occupation des lits, pour chaque hôpital et par secteur
Par hospitalisation de court séjour, on entend les hospitalisations en médecine, chirurgie, obstétrique
3. Etablissements de soins spécialisés
Les deux établissements spécialisés qui sont le CNOS et l’IOTA à cause de leur spécificité ont des activités particulières, qu’on a détaillées dans le tableau 20 ci-dessous.
Tableau 20 : Principales activités du CNOS et de l’IOTA au cours de l’année 2006
* électrophysiologie 2 603, champ visuel 5 065, Autres 92
4. Activités de maternité
Le nombre de césariennes réalisées a progressé en 2006 (3 559) par rapport à 2005 (2 749)
La plus grande part des accouchements effectués dans les 8 EPH assurant des activités de maternité ne donne pas lieu à une hospitalisation, ce qui explique que les activités de maternité fassent l’objet d’une présentation à part (tableau 21).
En 2006, 15 495 accouchements ont été déclarés par les EPH du Mali; ils étaient 14 186 en 2004 et 14 027 en 2005.
Pour la même année, 4 384 accouchements, soit 28,6 %, étaient des accouchements dystociques (par voie haute ou basse) ; 14 182 naissances vivantes ont été enregistrées (13 307 en 2004 et 12 869 en 2005), ce qui représente un peu plus de 2,5 % de l’ensemble des naissances vivantes attendues la même année3.
La proportion de nouveaux nés de petit poids de naissance (moins de 2 500 grammes) a légèrement progressé, pour atteindre 15,5 % (11 % en moyenne en 2004 et 14% en 2005).
Le nombre de césariennes réalisées a connu une nette augmentation ; il est en 2006 de 3 559, soit 23% des accouchements, contre 20% en 2005 et 14 % en 2004. Cette augmentation du nombre de césariennes a été progressive tout au long de l’année 2006 pour les hôpitaux du Point G, Gao et Tombouctou (tableaux 21 et 22, graphiques 6 et 7).
3 Si on applique à la population du Mali en 2006 (12 051 032 habitants selon la DNP) le taux brut de natalité le plus récent estimé (4,5 p 1000 selon l’EDS 2001), on obtient un effectif d’environ 542 296 naissances attendues pour l’année 2006. Les 14 182 naissances vivantes enregistrées dans les EPH maliens en 2006 représentent donc 2,6 % de l’ensemble des naissances vivantes attendues.
En 2006, 280 décès maternels ont été notifiés dans ces EPH (1,8 % des accouchements, contre 2,0 % en 2005 et 0,6 % en 2004).
Tableau 21 : Activités de maternité dans les EPH du Mali en 2006 : accouchements, accouchements dystociques, naissances vivantes, enfants de poids inférieur à 2 500 gr, césarienne, décès maternels
Tableau 22 : Evolution du nombre de césariennes réalisées dans les EPH du Mali au cours des quatre trimestres de l’année 2006
4 Y compris accouchements avant l’arrivée à l’hôpital (à domicile ou en route), dans la mesure où la mère et l’enfant ont bénéficié d’une visite hospitalière immédiate
5 En pourcentage des accouchements
6 En pourcentage des naissances vivantes
Graphique 6 : Evolution du nombre de césariennes réalisées dans les EPH du Mali au cours des quatre trimestre de l’année 2006
Graphique 7 : Evolution du volume total de césariennes réalisées dans les EPH du Mali au cours des quatre trimestres de 2006
5. Activités de laboratoire et d’imagerie médicale
Les activités de laboratoire et d’imagerie ont représenté respectivement 248 411 et 80 321 actes en 2006
Le volume des activités de laboratoire (tableau 23) s’est élevé à 248 411 actes, contre 238 783 actes en 2005 et 174 748 actes en 2004 (sachant que cette année là les données du Point G n’étaient pas disponibles), avec de grandes variations selon les établissements.
Tableau 23 : Activités de laboratoire, par type d’analyses, dans les EPH du Mali en 2006
* le chiffre des actes en hématologie inclue l’immunologie
Les activités d’imagerie ont représentées 80 321 actes en 2006, contre 71 798 en 2005 et 65 520 en 2004; plus de la moitié (57,3 %) de ces actes a été réalisée par les deux établissements de Gabriel Touré et du Point G (tableau 24).
Tableau 24 : Activités d’imagerie, par type d’examens, dans les EPH du Mali en 2006
6. Pharmacie hospitalière :
Seuls 6 EPH ont fourni des informations sur leur pharmacie hospitalière pour la totalité des quatre trimestres de l’année 2006 ; parmi ceux-ci, 5 sont des établissements de seconde référence. Pour ces 5 établissements, la disponibilité en médicaments essentiels se situe entre 86,9% et 97,8 % ; et le nombre moyen de produits par ordonnance est de 3.
Les informations disponibles sont résumées dans le tableau 25.
32
Tableau 25: Disponibilité des médicaments essentiels, nombre d’ordonnances traitées et totalement servies, nombre moyen de médicaments par ordonnance dans 6 EPH du Mali en 2006
7. Mortalité hospitalière
La mortalité hospitalière est de l’ordre de 10,6 % de l’ensemble des admissions
La mortalité dans les EPH a été calculée sur le nombre d’admissions, en l’absence de distinction actuelle entre les admissions (c'est-à-dire le nombre de séjours hospitaliers
enregistrés) et les admis (les individus hospitalisés).
Le taux de mortalité moyen est de 10,6 %, légèrement supérieur aux taux de 2004 et 2005 (10,0 %) ; soulignant vraisemblablement le caractère tardif du recours aux hôpitaux, hypothèse tout à fait compatible avec le faible recours aux soins hospitaliers relevé par ailleurs. Spécifiquement cette mortalité atteint son sommet dans les EPH du Point G et de Gabriel TOURE avec respectivement 18% et 14,5%. Ceci comme l’avons souligné peut être sujet à plusieurs commentaires.
Tableau 26: Mortalité dans les EPH du Mali en 2006
CONCLUSION
Bien que le système d’information hospitalière prend vie et se bonifie par l’âge, il reste cependant encore rudimentaire par les insuffisances qui sont notamment :
-L’incomplétude des rapports et des fiches signalétiques reçus,
-L’indisponibilité de certaines données des EPH particulièrement les données sur les causes
de morbidité et de mortalité,
-La révision du schéma directeur,
-La révision des supports de collecte,
-La formation des agents impliqués et ou chargés du SIH,
-L’équipement des unités SIH et des bureaux des entrées des EPH en matériels
informatiques,
-La motivation des agents impliqués et ou chargés du SIH,
-L’implication active des directions et des conseils d’administration des EPH dans la fonctionnalité de leur SIH.
Au-delà de toutes ces lacunes le rapport 2006 des hôpitaux est riche de ces tableaux, graphiques et commentaires qui donnent au lecteur une image statique et dynamique du fonctionnement de nos établissements hospitaliers.
ANNEXES
Personnel par categorie d'agents
Services d'hospitalisation
Equipements
Imagerie medicale
Formule de calcul des indicateurs d'activité hospitalière utile dans l'annuaire
Durée moyenne de séjour (DMS) : nombre total de journées d’hospitalisation au cours de l’année (ici 2004)/nombre total d’admissions au cours de la même période
Taux d’occupation des lits : nombre total de journées d’hospitalisation au cours de l’année/(nombre de lits x 365) x 100
Nombre de lits x 365 = journées d’hospitalisation potentielle, c'est-à-dire le nombre de journées d’hospitalisation maximum qui pourrait être atteint au cours d’une année si chaque lit était occupé en permanence.
LE COMITE DE REDACTION
Dr Salif SAMAKE Directeur CPS
M. Ali DIOP Directeur Adjoint CPS
Dr Mamadou DIOP Unité Statistique
M. Issa Bara BERTHE Unité Statistique
M. Samba KEITA Unité Statistique
M. Karim TRAORE Unité Statistique
Mme DIALLO Goundo KEITA Centre de
Documentation et de Communication