Discours du Ministre lors de la 22ème anniversaire de l'OOAS
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Madame le Représentant de l’Organisation mondiale de la santé au Mali,
Mesdames, Messieurs les Directeurs et Chefs de services,
Mesdames, Messieurs les communicateurs
Honorables invités,
Mesdames, Messieurs,
C’est un plaisir pour moi de présider cette journée anniversaire de la création de l’Organisation Ouest Africaine de la Santé, placée sous le signe de " la lutte contre les épidémies : un des défis de l'espace CEDEAO ".
Honorables invités,
Mesdames, Messieurs,
C’est en 1987 que les Chefs d’Etat et de Gouvernement des 15 pays de la CEDEAO, conscients du fardeau lié aux maladies transmissibles et particulièrement aux épidémies, se sont regroupés pour créer l’Organisation Ouest Africaine de la Santé.
Le protocole de création a été ratifié par la suite par chaque Gouvernement de la sous région, donnant ainsi à l'OOAS le statut d'Institution Spécialisée de la Commission de la CEDEAO, pour les questions de santé.
En octobre 1998, les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO ont établi le siège de l’OOAS à Bobo Dioulasso. Ils ont aussi nommé un Directeur Général et un Directeur général adjoint, permettant à l’organisation de commencer à fonctionner comme autorité sanitaire de premier plan dans la sous région .
Les activités de l’OOAS ont ainsi débuté en Mars 2000.
Madame le Représentant de l’Organisation mondiale de la santé au Mali,
Mesdames, Messieurs,
Nous commémorons aujourd’hui les 22 ans de la création de l’OOAS née de la fusion de deux organisations sanitaires intergouvernementales, qui existaient dans la sous région ouest africaine avant 1987.
Il s’agit de l’Organisation Francophone de Coordination et de Coopération pour la Lutte Contre les Grandes Endémies ou OCCGE et de l'Organisation Anglophone West African Heath Community ou WAHC.
L’OOAS s’est fixé dès le départ comme objectif d’offrir le niveau le plus élevé en matière de prestations de santé aux populations de la sous région ouest africaine, sur la base de l’harmonisation des politiques des Etats membres. Mais, également sur la base de la mise en commun des ressources et de la coopération entre les Etats membres et les pays tiers, en vue de trouver des solutions aux problèmes de santé dans la sous région.
En effet, les épidémies dues aux maladies transmissibles n’épargnent aucun continent. Et l’Afrique reste celui qui détient le plus grand nombre de flambées épidémiques.
En Afrique de l’Ouest, les épidémies sont dues principalement à la méningite à méningocoque, aux maladies diarrhéiques y compris le choléra, la fièvre jaune, la rougeole et tout récemment les pandémies de virus grippaux AH5N1 et AH1N1.
Au Mali, quatre épidémies de choléra ont été enregistrées à savoir celle de 1996 avec 5.431 cas dont 735 décès, celles de 2003 et 2005 avec 914 cas dont 70 décès, et celles de 2008 avec 157 cas dont 5 décès.
Quant à la méningite, notre pays a connu quatre épidémies dont la plus meurtrière a été celle de 1997, avec 11.228 cas dont 1.126 décès.
Les dernières grandes épidémies de rougeole, quant à elles, se sont déclarées en 1998 et 2001, avec 4.464 cas dont 45 décès.
Je signale également qu’une importante flambée de fièvre jaune a touché 57 personnes dont 25 décès en 2005, dans le cercle de Bafoulabé en 1ère région. Sans oublier qu’en 2009, les épidémies de rougeole ont encore repris, touchant 20 districts sanitaires et totalisant 2.254 cas dont 6 décès.
Je mentionnerais enfin l’apparition récente des épidémies de dengue à Sadiola et de fièvre de Lassa à Bougouni, qui fait craindre l’installation de nouvelles épidémies de fièvres hémorragiques virales dans le pays.
Honorables invités,
Mesdames, Messieurs,
Les Etats membres de la CEDEAO ont depuis longtemps pris conscience de l’énorme fardeau social et économique, que ces épidémies leur font porter.
En de multiples occasions, les Chefs d’Etat et de Gouvernements se sont engagés à doter leurs pays respectifs de moyens et ressources, pour lutter contre ces fléaux.
Ainsi, dès octobre 1996, ils ont signé un protocole de coopération dit « Protocole de Ouagadougou pour la lutte contre les épidémies dans les pays de l’Afrique de l’Ouest, l’Algérie et le Tchad».
Dans ce document, ils s’engageaient à mener des activités dans les domaines de la surveillance épidémiologique, le renforcement des laboratoires, la prise en charge des cas, les vaccinations de masse, la mobilisation sociale, la gestion des épidémies et la coopération inter pays.
De plus, en avril 2001 à Abuja au Nigeria, dans le cadre de la « Déclaration d’Abuja sur le VIH/SIDA, la Tuberculose et autres maladies infectieuses connexes », les Chefs d’Etats et de Gouvernements de l’OUA devenue Union Africaine, ont déclaré solennellement leur engagement à, je cite:
« Prendre toutes mesures nécessaires à la mobilisation des ressources nécessaires auprès de toutes les sources et pour qu’elles soient utilisées de manière judicieuse et efficace. Les gouvernements ont décidé d’allouer 15% au moins du budget annuel à l’amélioration du secteur de la santé. ». Fin de citation.
Malgré tous ces engagements qui ont vu naître de grands espoirs au niveau des populations des organisations sous régionales de la santé, force est de constater que la situation reste toujours difficile.
Lors des flambées épidémiques, l’on est toujours réduit à la gestion des urgences, avec l’appui de la Communauté internationale.
Mesdames, Messieurs,
Le choix du thème de cette année montre que les épidémies constituent une cruelle réalité dans la sous région ouest africaine.
Chaque année, des drames humains aux conséquences sociales et économiques incalculables sévissent.
Ceci nous interpelle à mettre en œuvre urgemment, les engagements pris au niveau des Etats. Parce que malgré les efforts consentis, les épidémies persistent avec une fréquence annuelle dans nos différents pays.
Honorables invités,
Mesdames, Messieurs,
En remerciant l’Organisation Ouest Africaine de la Santé et les Etats membres, l’Organisation mondiale de la santé et les Partenaires techniques et financiers, je déclare ouverts les travaux de la commémoration du 22ème anniversaire de la création de l’OOAS.
Je vous remercie de votre aimable attention.
Mesdames, Messieurs les Directeurs et Chefs de services,
Mesdames, Messieurs les communicateurs
Honorables invités,
Mesdames, Messieurs,
C’est un plaisir pour moi de présider cette journée anniversaire de la création de l’Organisation Ouest Africaine de la Santé, placée sous le signe de " la lutte contre les épidémies : un des défis de l'espace CEDEAO ".
Honorables invités,
Mesdames, Messieurs,
C’est en 1987 que les Chefs d’Etat et de Gouvernement des 15 pays de la CEDEAO, conscients du fardeau lié aux maladies transmissibles et particulièrement aux épidémies, se sont regroupés pour créer l’Organisation Ouest Africaine de la Santé.
Le protocole de création a été ratifié par la suite par chaque Gouvernement de la sous région, donnant ainsi à l'OOAS le statut d'Institution Spécialisée de la Commission de la CEDEAO, pour les questions de santé.
En octobre 1998, les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO ont établi le siège de l’OOAS à Bobo Dioulasso. Ils ont aussi nommé un Directeur Général et un Directeur général adjoint, permettant à l’organisation de commencer à fonctionner comme autorité sanitaire de premier plan dans la sous région .
Les activités de l’OOAS ont ainsi débuté en Mars 2000.
Madame le Représentant de l’Organisation mondiale de la santé au Mali,
Mesdames, Messieurs,
Nous commémorons aujourd’hui les 22 ans de la création de l’OOAS née de la fusion de deux organisations sanitaires intergouvernementales, qui existaient dans la sous région ouest africaine avant 1987.
Il s’agit de l’Organisation Francophone de Coordination et de Coopération pour la Lutte Contre les Grandes Endémies ou OCCGE et de l'Organisation Anglophone West African Heath Community ou WAHC.
L’OOAS s’est fixé dès le départ comme objectif d’offrir le niveau le plus élevé en matière de prestations de santé aux populations de la sous région ouest africaine, sur la base de l’harmonisation des politiques des Etats membres. Mais, également sur la base de la mise en commun des ressources et de la coopération entre les Etats membres et les pays tiers, en vue de trouver des solutions aux problèmes de santé dans la sous région.
En effet, les épidémies dues aux maladies transmissibles n’épargnent aucun continent. Et l’Afrique reste celui qui détient le plus grand nombre de flambées épidémiques.
En Afrique de l’Ouest, les épidémies sont dues principalement à la méningite à méningocoque, aux maladies diarrhéiques y compris le choléra, la fièvre jaune, la rougeole et tout récemment les pandémies de virus grippaux AH5N1 et AH1N1.
Au Mali, quatre épidémies de choléra ont été enregistrées à savoir celle de 1996 avec 5.431 cas dont 735 décès, celles de 2003 et 2005 avec 914 cas dont 70 décès, et celles de 2008 avec 157 cas dont 5 décès.
Quant à la méningite, notre pays a connu quatre épidémies dont la plus meurtrière a été celle de 1997, avec 11.228 cas dont 1.126 décès.
Les dernières grandes épidémies de rougeole, quant à elles, se sont déclarées en 1998 et 2001, avec 4.464 cas dont 45 décès.
Je signale également qu’une importante flambée de fièvre jaune a touché 57 personnes dont 25 décès en 2005, dans le cercle de Bafoulabé en 1ère région. Sans oublier qu’en 2009, les épidémies de rougeole ont encore repris, touchant 20 districts sanitaires et totalisant 2.254 cas dont 6 décès.
Je mentionnerais enfin l’apparition récente des épidémies de dengue à Sadiola et de fièvre de Lassa à Bougouni, qui fait craindre l’installation de nouvelles épidémies de fièvres hémorragiques virales dans le pays.
Honorables invités,
Mesdames, Messieurs,
Les Etats membres de la CEDEAO ont depuis longtemps pris conscience de l’énorme fardeau social et économique, que ces épidémies leur font porter.
En de multiples occasions, les Chefs d’Etat et de Gouvernements se sont engagés à doter leurs pays respectifs de moyens et ressources, pour lutter contre ces fléaux.
Ainsi, dès octobre 1996, ils ont signé un protocole de coopération dit « Protocole de Ouagadougou pour la lutte contre les épidémies dans les pays de l’Afrique de l’Ouest, l’Algérie et le Tchad».
Dans ce document, ils s’engageaient à mener des activités dans les domaines de la surveillance épidémiologique, le renforcement des laboratoires, la prise en charge des cas, les vaccinations de masse, la mobilisation sociale, la gestion des épidémies et la coopération inter pays.
De plus, en avril 2001 à Abuja au Nigeria, dans le cadre de la « Déclaration d’Abuja sur le VIH/SIDA, la Tuberculose et autres maladies infectieuses connexes », les Chefs d’Etats et de Gouvernements de l’OUA devenue Union Africaine, ont déclaré solennellement leur engagement à, je cite:
« Prendre toutes mesures nécessaires à la mobilisation des ressources nécessaires auprès de toutes les sources et pour qu’elles soient utilisées de manière judicieuse et efficace. Les gouvernements ont décidé d’allouer 15% au moins du budget annuel à l’amélioration du secteur de la santé. ». Fin de citation.
Malgré tous ces engagements qui ont vu naître de grands espoirs au niveau des populations des organisations sous régionales de la santé, force est de constater que la situation reste toujours difficile.
Lors des flambées épidémiques, l’on est toujours réduit à la gestion des urgences, avec l’appui de la Communauté internationale.
Mesdames, Messieurs,
Le choix du thème de cette année montre que les épidémies constituent une cruelle réalité dans la sous région ouest africaine.
Chaque année, des drames humains aux conséquences sociales et économiques incalculables sévissent.
Ceci nous interpelle à mettre en œuvre urgemment, les engagements pris au niveau des Etats. Parce que malgré les efforts consentis, les épidémies persistent avec une fréquence annuelle dans nos différents pays.
Honorables invités,
Mesdames, Messieurs,
En remerciant l’Organisation Ouest Africaine de la Santé et les Etats membres, l’Organisation mondiale de la santé et les Partenaires techniques et financiers, je déclare ouverts les travaux de la commémoration du 22ème anniversaire de la création de l’OOAS.
Je vous remercie de votre aimable attention.
Dernière modification lemardi, 11 novembre 2014 00:06