Conseil Exécutif de l’Organisation Mondiale de la Santé
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Le Mali a été élu Vice Président de la 124ème Session.Du 19 au 27 janvier 2009, se tient au siège de l’Organisation mondiale de la santé à Genève, la Cent vingt-quatrième session du Conseil Exécutif de l’OMS.
Album du conseil exécutif
Une délégation du Mali,conduite par le Ministre de la santé Oumar Ibrahima Touré et comprenant M. Alhacoum H. MAIGA 2è Conseiller à la Mission Permanente du Mali à Genève,Dr Diakité Oumou MAIGA Conseiller technique et Professeur Toumani Sidibé Directeur National de la santé, prend part à ces assises.
Au cours de ce Conseil exécutif, les membres discuteront de plusieurs points inscrits à l’Ordre du jour. Il s’agit entre autres du Rapport du Directeur général, du Rapport du Comité du Programme, du Budget et de l’Administration du Conseil exécutif, et des Questions techniques, sanitaires, financières et administratives. L’on discutera aussi des Questions administratives, de celles relatives au personnel et des Questions soumises pour information.
Dès l’entame de la 124ème Session, les membres du Conseil exécutif ont eu droit au Rapport du Directeur général de l’OMS Margaret CHAN. Et c’est au nom des 46 Etats membres africains que le Ministre de la santé Oumar Ibrahima Touré, élu Vice-président du Conseil Exécutif au titre de la région africaine de l’OMS, a commenté ce Rapport de Margaret Chan.
Oumar Ibrahima Touré a remercié l’OMS et son Directeur général pour la sollicitude dont la région africaine ne cesse de faire l’objet. Il a cependant souhaité davantage d’efforts pour que la région africaine puisse tirer le maximum de profit du partenariat international pour la santé.
Le Ministre de la santé n’a pas manqué de rappeler les grands évènements qui ont jalonné l’année 2008 dans la région. Il s’agit de l’adoption de la Déclaration de Ouagadougou en avril 2008 sur les Soins de Santé Primaires et les Systèmes de santé, qui devra mener l’Afrique à une accélération des efforts vers la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement. Il s’agit aussi de l’adoption de la Déclaration de Libreville sur la Santé et l’Environnement en août 2008, qui doit faciliter la création d’une alliance stratégique entre les secteurs de la santé et de l’environnement et conduire vers une diminution des risques environnementaux qui se posent à la santé publique.
Il s’agit également de l’adoption de la Déclaration d’Alger sur la Recherche pour la Santé dans la Région africaine pour imprimer l’élan nécessaire capable de renforcer les bases factuelles, la recherche pour la santé, les systèmes d’information sanitaire et la gestion des connaissances par l’optimisation des investissements. Il s’agit enfin de l’adoption de L’appel à l’action de Bamako en novembre 2008, lors du Forum Ministériel Mondial sur la recherche pour la santé, le développement et l’équité qui a regroupé plus de mille participants venus du monde entier.
Selon le Ministre : « Le grand succès que ce forum a connu grâce à l’engagement positif et dynamique des six partenaires co-organisateurs, doit à présent se concrétiser par l’élaboration d’une stratégie et des plans d’action-pays pour une meilleure gestion des activités de recherche en santé. Nous espérons que les organes directeurs de l’OMS au niveau mondial trouveront l’opportunité pour adopter et guider la mise en application de l’Appel à l’Action de Bamako. A ce propos, nous aimerions savoir quels sont les plans du Cabinet du Directeur général.»
Le Vice-président du Conseil exécutif Oumar Ibrahima Touré, au nom des 46 Etats membres de l’OMS Afrique a remercié les partenaires que sont COHRED, Global Forum for Health Research, la Banque mondiale, l’UNESCO et l'Organisation mondiale de la Santé, pour la réussite du Forum de Bamako. Il a aussi salué le rôle prépondérant qu’a joué l’Organisation mondiale de la santé pour la réussite de Bamako 2008, à travers notamment l’entière disponibilité de Luis Gomes SAMBO Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique et de Tim Evans du Secrétariat de Genève.
Ibrahima Sangho à Genève
Extraits de l’intervention du Ministre de la santé Oumar Ibrahima Touré,Vice-président de la 124ème session du Conseil Exécutif de l’OMS
« Les questions soulevées par le rapport du Directeur général et qui sont inscrites dans l’ordre du jour de la présente session, constituent des défis importants à relever parmi la multitude que vit notre sous région.
En effet, la région africaine est entre autres confrontée actuellement aux épidémies de fièvre Ebola en République Démocratique du Congo, de rage, de choléra, de méningite, de dengue et de fièvre jaune.
Elle est aussi confrontée à la persistance du risque de transmission du polio virus sauvage au Nigeria et des cas importés dans les pays voisins susceptibles de compromettre l’éradication de la poliomyélite.
De même la mortalité maternelle, la mortalité infantile et la haute prévalence du paludisme, du VIH/Sida et de la tuberculose demeurent un défi majeur pour les systèmes de santé. Ainsi, le renforcement des systèmes d’information nationaux s’avère essentiel pour nous permettre de mesurer les progrès de façon plus fiable.
Je mentionnerais également la crise des ressources humaines pour la santé et l’actuelle crise financière mondiale qui sont des contraintes majeures, nécessitant une approche globale et la solidarité internationale pour une meilleure santé dans le monde.
L’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement en rapport avec la santé, à l’horizon 2015 dans la région Africaine pourra être une réalité, mais cela dépendra d’une réponse plus efficace des systèmes de santé des pays.
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs
Profondément préoccupés par la situation sanitaire en Afrique, les Ministres en charge de la santé se sont réunis à Ouagadougou en Avril 2008.
Ils se sont accordés sur la nécessité de continuer à développer et à renforcer les soins de santé primaires, avec la participation de l’ensemble des parties prenantes y compris les populations.
Parce que justement les soins de santé primaires sont une stratégie essentielle pour le renforcement des systèmes de santé et l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement.
En outre, dans la déclaration de Ouagadougou, un accent particulier a été mis sur le financement des soins de santé, la disponibilité des médicaments à moindre coût, le renforcement des systèmes de santé et la formation des personnels de santé.
Ces questions, Monsieur le Président, se posent avec acuité dans tous les pays de la région.
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs
Je profite de cette tribune pour inviter tous les partenaires au développement à conjuguer leurs efforts avec nos pays, en vue de concrétiser les domaines prioritaires assignés dans la Déclaration de Ouagadougou, y compris la prise en compte des déterminants sociaux de la santé. »