Discours du Ministre lors de l'Atelier sur la communication au service de la lutte contre VIH/SIDA
- Publié dans Discours
- Lu 7793 fois
- Taille de police Réduire la taille de la police Augmenter la taille de police
- Imprimer
Lundi 05 janvier 2009 à 10 heures,Tabakoro
Madame le Ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies,
Monsieur le Secrétaire Exécutif du Haut Conseil National de lutte contre le SIDA,
Monsieur le Coordinateur de la Cellule Sectorielle de lutte contre le Sida du Ministère de la santé,
Mesdames, Messieurs les Journalistes et Professionnels de la Communication,
Mesdames, Messieurs,
C’est un réel plaisir pour moi de présider ce matin, la cérémonie d’ouverture de l’Atelier sur la Communication au service de la lutte contre le VIH/SIDA.
Je voudrais tout d’abord remercier tous les journalistes ici présents pour avoir effectué le déplacement à Tabakoro. A travers vous, je salue l’ensemble de la grande famille de la presse du Mali.
Cette présence massive et de qualité témoigne de tout l’intérêt que vous accordez aux questions de santé de nos populations, singulièrement à la communication au service de la lutte contre le VIH/Sida.
Madame le Ministre,
Monsieur le Secrétaire Exécutif,
Mesdames, Messieurs,
L’atelier de formation des communicateurs, qui nous réunit ce jour, revêt une importance particulière pour le département de la santé.
En effet, la communication est le meilleur outil pour un changement de comportement au sein d’une communauté, et pour une communication efficace il faut réduire sinon supprimer les intermédiaires.
En initiant le présent atelier pour les hommes de médias que vous êtes, mon département vise plusieurs objectifs. Nous voulons permettre aux professionnels de la presse de mieux comprendre les réformes institutionnelles adoptées par notre pays en matière de lutte contre le VIH/SIDA.
Il s’agit aussi pour nous de renforcer les capacités des journalistes par rapport à l’infection du VIH/SIDA, en vue d’une saine information de la population sur les mesures prises pour une maîtrise de la pandémie. Il s’agit ensuite de renforcer davantage l’implication des médias dans la lutte contre le VIH/SIDA.
Ceci implique, vous en conviendrez, un renforcement de la communication et du partenariat entre mon département et la presse.
Mesdames, Messieurs,
Comme vous le savez, la pandémie du VIH/SIDA est depuis quelques années une préoccupation globale.
Pendant les deux dernières décennies le SIDA a fait plus de vingt millions de victimes à travers le monde. Et c’est le continent africain qui y paie le plus lourd tribut.
Le VIH/SIDA est maintenant la première cause de décès en Afrique subsaharienne. Il figure au quatrième rang des maladies les plus meurtrières dans le monde.
Un tiers environ des personnes vivant aujourd'hui avec le VIH/SIDA ont entre 15 et 24 ans. La plupart d'entre elles ne savent pas qu’elles sont porteuses du virus. Et des millions d'autres ne savent rien du VIH pour être en mesure de s'en protéger
Malgré les intenses efforts déployés, le VIH/SIDA continue de faire des ravages principalement parmi les couches les plus productives, compromettant ainsi le développement socio-économique de nos pays.
Le Mali qui a une prévalence de 1,3% selon la quatrième enquête démographique et de santé, n’est pas à l’abri de cette menace car la situation est assez préoccupante chez plusieurs groupes à risques.
En effet, suivant l’enquête intégrée sur la prévalence du VIH, des IST et les comportements à risque (ISBS) réalisée en 2006, la séroprévalence est de 35,3% chez les professionnelles de sexe, soit 28 fois plus élevée que le taux national. Elle est de 5,9% chez les vendeuses ambulantes, 2,5% chez les routiers, 2,2% chez les coxeurs et 2,2% chez les aides familiales.
Sans oublier qu’en 2007, la surveillance Sentinelle du VIH chez les Femmes enceintes a enregistré un taux de séroprévalence de 2,8%.
Mesdames, Messieurs les Professionnels de la Communication,
Vous qui relayez l’information au public, jusque dans les coins les plus reculés du pays, votre rôle est capital quant au changement de comportements face au fléau du VIH/SIDA.
Votre niveau de connaissance de la pandémie du VIH/SIDA et la qualité de votre implication sont des facteurs importants dans la lutte que nous avons engagée contre ce fléau.
Ainsi, au cours de cet atelier vous aborderez les thèmes relatifs entre autres à l’épidémiologie, aux facteurs de propagation, à la prévention, à la prise en charge des personnes infectées et affectées, au modalités de l’assistance particulière de l’Etat aux malades du SIDA et aux personnes vivant avec le VIH, et à l’impact de la pandémie sur le développement.
Madame le Ministre,
Monsieur le Secrétaire Exécutif,
Au vu de la qualité des participants et des facilitateurs, je suis convaincu que cet atelier répondra à nos attentes.
Parce que c’est ensemble que nous vaincrons la pandémie.
Mesdames, Messieurs les Professionnels de la Communication,
En souhaitant plein succès à vos travaux, je déclare ouvert l’atelier de formation sur la communication au service de la lutte contre le VIH/SIDA.
Je vous remercie de votre aimable attention.