GESTION DE L’EPIDEMIE AU VIRUS EBOLA: Le ministre de la Santé se rend à Kayes Spécial
- Lu 929 fois
- Taille de police Réduire la taille de la police Augmenter la taille de police
- Imprimer
Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique a rendu, le mardi 28 octobre 2014, un vibrant hommage aux autorités et personnel de santé de la région de Kayes pour leur promptitude dans la prise en charge du seul cas confirmé de la maladie à virus Ebola enregistré le jeudi 23 octobre dernier.
En visite le mardi 28 octobre dans la Cité des Rails, le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique était porteur d’un message de solidarité du Chef de l’Etat et du gouvernement aux autorités et personnel de santé de Kayes qui ont détecté et promptement pris en charge la fillette atteinte de la maladie à virus Ebola. Il s’agissait également pour le ministre de s’enquérir des dispositions prises pour contenir la propagation de l’épidémie dans cette région du pays.
Cette visite a été marquée par quatre temps forts : la rencontre avec les autorités traditionnelles et les leaders religieux ; la réunion avec les cadres et les partenaires techniques et financiers mobilisés pour la cause ; la visite des sites de prise en charge des cas suspects et l’échange avec les personnes-contacts mises en observation.
Le gouverneur de région, le colonel Salif Traoré, a fait le point de la situation épidémiologique de la région qui, selon lui, est relativement calme. Pour lui, cette sérénité de la population s’explique par les efforts déployés par les autorités sanitaires et le personnel soignant de l’hôpital Fousseyni Daou de Kayes qui ont pris toutes les dispositions pour contenir cette situation.
Selon le gouverneur, Kayes avait son dispositif de prévention depuis des mois. A Diboli, ville frontière entre le Mali et le Sénégal, est érigé depuis des mois, un centre d’isolement et de traitement. Avec la déclaration d’un cas confirmé à Kayes, un autre centre d’isolement et de traitement s’est ajouté au dispositif existant. Ce nouveau centre est situé à la périphérie de la ville tandis que l’hôpital abrite un centre d’observation destiné aux cas suspects et un autre centre destiné aux personnes contacts pour observation.
Pour le gouverneur, la conjugaison des efforts de l’équipe dépêchée sur les lieux par le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique et celle de l’hôpital régional de Kayes a permis de maitriser la situation : à la date du mardi 28 octobre, 57 personnes contacts ont été identifiées et placées sous observation ; toutes informations utiles à la bonne connaissance de la maladie ont distillées ; l’engin emprunté par la malade a été immobilisé et désinfecté…
Parlant des personnes contacts mise en observation, le gouverneur a précisé qu’il ne s’agit pas d’une mesure de discrimination à leur égard mais plutôt une mesure sécuritaire individuelle et collective.
Le ministre a rendu visite aux personnes contacts mises en observation dans un centre d’observation. Parmi ces personnes contacts, figurent le pédiatre qui a vu la petite fille malade en premier, la grand-mère de la fillette et le personnel de santé ayant eu un contact avec la malade. Ils ont salué cette visite du ministre qui, selon eux, est une preuve de solidarité gouvernementale à leur endroit. A cœur ouvert, ils ont réaffirmé leur disponibilité à se conformer aux règles sécuritaires à suivre. Ils ont transmis des messages de remerciement au ministre pour le gouvernement.
« Cette visite nous rassure. Nous remercions les autorités, le gouverneur. Nous avons compris beaucoup de chose concernant notre situation. On avait une mauvaise interprétation de la chose… », a dit le porte-parole des personnes contacts.
Pour sa part, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, a réitéré l’engagement du gouvernement à mobiliser tous les efforts pour freiner cette épidémie dans notre pays. Il a assuré que toutes les mesures seront prises pour une gestion efficiente de cette situation dans le pays.
Ainsi, les capacités opérationnelles du comité régional de suivi de l’épidémie à Kayes seront davantage renforcées par l’équipement des structures sanitaires et le renforcement du personnel de la direction régionale de la santé.
A ce jour, 56 agents de santé ont déjà été formés pour la riposte contre l’épidémie de la fièvre à virus Ebola, des ambulances médicalisées et des motos ont été prédisposées pour être rapidement acheminées à Kayes.
Le ministre a remercié le gouverneur et le personnel de la santé, sans lesquels la situation pourrait déborder.
Il a également salué la disponibilité des Partenaires techniques pour leur élan de solidarité dans ce combat mondial. Leur réaction spontanée, selon lui, est une preuve de leur sincère collaboration dans cette lutte contre Ebola.
Pour sa part, le représentant-résident de l’Organisation mondiale de la santé, le Dr Ibrahima Socé Fall, a invité à la sensibilisation avant de préciser que les cas contacts ne sont pas considérés comme des malades. Il a poursuivi pour dire que le cas du Mali peut survenir à n’importe quel pays, même les USA. Pour lui la vigilance et le respect des mesures d’hygiènes pour la maîtrise de cette épidémie mortelle doivent rester de mise.
En présence du ministre, les autorités traditionnelles ont salué la promptitude et la responsabilité avec lesquelles les autorités ont riposté face au cas confirmé de la maladie à virus Ebola. Selon leur porte-parole, Kayes a connu un moment de panique qui a aussitôt cédé la place à l’assurance née des informations et des actes posés à plusieurs niveaux par les autorités et leurs partenaires.
Il faut noter que les opérateurs économiques de la région de Kayes ont brillé par leur élan de solidarité pour la prise en charge des personnes contacts. Ainsi, Abdoulaye Niang, Youssouf Cissé et d’autres bonnes volontés ont donné d’importante quantité de médicaments et de denrées alimentaires.
En plus de ses proches collaborateurs, le ministre Ousmane Koné était accompagné du représentant résident de l’Organisation mondiale de la Santé au Mali, Dr Ibrahim Socé Fall, de Directrice de Roll Back Malaria ( partenariat pour faire reculer le paludisme), Dr Nafo Fatoumata Traoré, et du nouveau responsable de la Cellule de gestion de la crise, Dr Malamine Koné.
Ousmane Daou
Source MSHP