2005_Annuaire Statistique des Hopitaux
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MINISTERE DE LA SANTE REPUBLIQUE DU MALI
- Un Peuple – Un But – Une Foi
SECRETARIAT GENERAL -------------
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CELLULE DE PLANIFICATION
ET DE STATISTIQUE
Annuaire 2005 des hôpitaux
SOMMAIRE
PREFACE
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION P 1
CHAPITRE 2 : RESSOURCES DES ETABLISSEMENTS PUBLICS
HOSPITALIERS
1. Personnel P 2
2. Electricité – adduction d’eau – élimination des déchets P 3
3. Disponibilité minimale des équipements P 3
CHAPITRE 3 : DONNEES 2005 DES HOPITAUX
1. Consultations externes P 5
2. Hospitalisations P 11
3. Etablissements de soins spécialisés P 16
4. Activités de maternité P 16
5. Mortalité P 18
6. Activités de laboratoire et d’imagerie médicale P 19
7. Pharmacie hospitalière P 20
ANNEXES
1. Fiches signalétiques des établissements
Personnel administratif P 21
Personnel par catégorie d’agents P 21
Véhicules P 22
Matériel informatique P 26
Electricité – adduction d’eau – élimination des déchets P 27
Services d’hospitalisation P 28
Equipements P 29
2. Formules de calcul des indicateurs d’activité hospitalière utilisés
dans l’annuaire P33
PREFACE
C’est un plaisir pour moi que de vous présenter la nouvelle édition de l’annuaire statistique des établissements publics hospitaliers du Mali, portant sur les données de l’année 2005.
Grâce à une collaboration toujours améliorée des établissements, de nouveaux tableaux ont pu être intégrés dans cette édition 2005. La transmission des données a été assurée avec diligence tout au long de l’année ; cependant un retard dans le renvoi à la CPS des fiches signalétiques n’a pas permis la parution du présent document dès avril 2006, comme nous l’aurions souhaité.
Pour l’édition 2006 nous continuerons à focaliser nos efforts sur la qualité des données transmises, la rapidité de transmission, l’analyse et la promptitude de la rétroinformation.
Je remercie encore une fois l’ensemble des Etablissements Hospitaliers du Mali pour leur collaboration.
Le Directeur de la CPS
Dr Salif SAMAKE
Chapitre 1 : INTRODUCTION
Les données présentées ici ont été fournies par les établissements hospitaliers, sous la responsabilité des directeurs de ces établissements. L’analyse proposée reste essentiellement descriptive. Les éventuelles incohérences et erreurs manifestes ont été signalées aux établissements, en leur demandant de les corriger eux-mêmes.
Comme en 2003 et 2004, lorsqu’un même établissement déclarait un nombre de lits fluctuant au cours des différents trimestres de l’année 2005, une moyenne a été utilisée pour le calcul des indices d’utilisation. Lorsque les données différaient entre les rapports trimestriels et les fiches signalétiques, les données des rapports ont été utilisées de préférence, et les établissements avisés de cette façon de procéder.
Afin de permettre des comparaisons, les données de population utilisées sont les mêmes que celles qui figureront dans l’annuaire SLIS 2005.
Par rapport aux éditions des deux années précédentes, il importe de souligner une amélioration de l’homogénéité des données collectées, ce qui se traduit au niveau de l’annuaire par des tableaux plus nombreux et sans informations manquantes.
Les fiches signalétiques des établissements ont été regroupées en annexe ; elles fournissent des données sur le personnel, les moyens logistiques et les équipements dont disposent les établissements hospitaliers. Une synthèse de ces données, intitulée « Ressources des établissements publics hospitaliers » est présentée dans le chapitre 2, qui fait suite à la présente introduction.
L’équipe de rédaction
Chapitre 2 : RESSOURCES DES ETABLISSEMENTS PUBLICS HOSPITALIERS
1. Personnel :
Le tableau 1 résume la répartition par catégories (médecins, chirurgiens, pharmaciens,assistants médicaux, techniciens supérieurs de santé, techniciens de santé et autres) du personnel soignant des établissements publics hospitaliers du Mali en 2005. Les détails sur le personnel figurent en annexe, à la rubrique « fiches signalétiques ».
Au total, si on ajoute au personnel soignant, le personnel administratif et le personnel de maintenance, 1 725 personnes travaillaient dans les EPH maliens en 2005 (1 265 en 20041) dont :
-Personnel médical : 326 (225 en )
1-Personnel d’administration : 247 (156 en ) (cette rubrique n’a pas été remplie par Ségou en 2005)
-Personnel para médical : 742 (607 en ) (sachant qu’aucune donnée n’a été fournie sur les techniciens supérieurs de santé par Gabriel Touré et IOTA en 2005)
-Personnel de maintenance et d’appui : 410 (277 en )
1/ Si le nombre de médecins travaillant dans les EPH est resté stable entre 2004 et 2005, la répartition entre les différents établissements apparaît plus homogène en 2005 ; le nombre de spécialistes travaillant hors Bamako demeure toutefois faible L’hôpital de Tombouctou qui comptait, en 2004, 3 médecins seulement, a vu sa population médicale multiplier par quatre, puisqu’il déclare, en 2005, 12 médecins. L’établissement, qui ne disposait en 2004 ni de pédiatre, ni d’ophtalmologue, ni d’anesthésiste, ni de radiologue, a désormais 1 pédiatre, 2 ophtalmologistes et 1 radiologue. Par contre un seul chirurgien généraliste y travaille, accompagné d’un seul chirurgien dentaire.
Les hôpitaux de Gao et Tombouctou ainsi que le CNOS n’ont toujours pas d’anesthésiste, le poste est tenu par des assistants médicaux.
L’ensemble des EPH dispose d’au moins un gynéco obstétricien.
Des pédiatres sont présents dans tous les établissements de seconde référence.
Seuls les hôpitaux de Ségou, Tombouctou, Point G, Gabriel Touré et Kati disposent d’un radiologue.
Un seul établissement de seconde référence bénéficie d’un psychiatre (Gao), les patients des autres régions devant obligatoirement s’adresser au Point G pour des soins spécialisés dans cette discipline.
Si tous les établissements sont dotés en chirurgiens généralistes, l’hôpital de Gao est le seul EPH de seconde référence sans chirurgien dentaire. Enfin des pharmaciens sont présents dans l’ensemble des EPH.
2/ la faible dotation en assistants médicaux de santé publique des EPH de seconde référence, à l’exception de Mopti :
Seuls les hôpitaux de Kayes (1) et Sikasso (1), parmi les EPH de 2ème référence, disposent d’assistants médicaux de santé publique.
3/ la rareté du personnel de maintenance dans l’ensemble du pays :
-Ingénieur maintenance : Hôpital du Point G (2), Gabriel Touré (3), Ségou (1)
-Technicien froid : Hôpital du Point G (2), Gabriel Touré (1)
-Technicien biomédical : Hôpital du Point G (3), Gabriel Touré (2), Tombouctou (1)
-Plombier : Hôpital du Point G (2), Gabriel Touré (1), Mopti (1)
Tableau 1 : Répartition par catégories du personnel soignant des établissements publics hospitaliers du Mali en 2004 et 2005
* y compris chirurgiens dentistes
** il s’agit des autres paramédicaux
2. Electricité- Adduction d’eau – Elimination des déchets
Tous les EPH sont raccordés au réseau EDM (Electricité du Mali). Quatre d’entre eux (Mopti,Tombouctou, Point G et Gabriel Touré) ont déclaré disposer également d’un ou plusieurs groupes électrogènes de secours.
L’élimination des déchets hospitaliers et des déchets ménagers se fait par incinération dans la plupart des cas ; deux établissements, le CNOS et l’hôpital de Sikasso, ont recours à des GIE.
3. Disponibilité minimale des équipements
Afin d’essayer d’apprécier de façon synthétique le niveau d’équipement réel des établissements publics hospitaliers par rapport au niveau attendu, une liste d’équipements prévus par la Carte nationale Hospitalière a été retenue, et la présence de ces équipements vérifiée, en fonction des déclarations des établissements lors du remplissage des fiches signalétiques (tableau 2). Toutefois, seul la présence ou l’absence (selon les déclarations de l’établissement) de l’équipement est indiquée dans le tableau, sans préjuger de l’état de fonctionnement et de la qualité d’utilisation. Les établissements de Kati et IOTA n’ont pas rempli cette rubrique en 2005.
Il est difficile de commenter cette liste. On peut toutefois souligner les points suivants :
Tombouctou est le seul établissement dépourvu de respirateur d’anesthésie ; trois hôpitaux ont déclaré ne pas avoir de défibrillateur (CNOS, Kayes, Mopti) ; Sikasso ne dispose pas d’une table de radiologie simple os/poumon ; aucun EPH n’a déclaré de salle d’accouchement équipée pour la réanimation néonatale (avec une table, de l’oxygène et une couveuse) ; les hôpitaux de Kayes et Sikasso n’auraient pas d’électrocardiogramme.
Tableau 2 : Liste de quelques équipements prévus par la carte nationale hospitalière, selon leur présence/absence dans les EPH du Mali en 2004 et 2005
Chapitre 3 : DONNEES 2005 DES HOPITAUX
ACTIVITES DECLAREES DES ETABLISSEMENTS PUBLICS HOSPITALIERS DU MALI EN 2005
1. Consultations externes
En 2005, plus de six consultations déclarées par les EPH du Mali sur dix ont eu lieu dans les cinq établissements situés dans la capitale ou à proximité immédiate : Gabriel Touré,IOTA, Kati, CNOS et Point G.
Au total, 560 172 consultations externes ont été déclarées par les EPH du Mali en 2005(tableau 3), contre 451 513 en 2004 (sachant que le chiffre de consultations externes de l’IOTA n’avait pas été fourni pour l’année 2004) et 529 600 en 2003.
Une consultation déclarée sur cinq (20 %) a été assurée par l’hôpital Gabriel Touré, suivi parl’IOTA (15 %) et le CNOS (11 %).
Les six EPH de seconde référence des régions représentent ensemble 207 533 consultations,soit 37 % de toutes les consultations externes déclarées. Le nombre de consultations varie pour ces établissements de 20 248 à Tombouctou à 48 526 à Ségou.
La proportion de consultants référés par une autre structure de santé (très généralement un CSCOM ou un CSREF) parmi l’ensemble des consultants reçus est disponible pour les seuls hôpitaux de Gao, Kayes, Ségou, Sikasso, Tombouctou, et Gabriel Touré. Le chiffre avancé par l’hôpital Gabriel Touré est si faible, qu’il ne peut être valablement traduit en pourcentage.
Pour les cinq autres établissements, cette proportion varie de 0,1 % à Gao à 13,7 % à Tombouctou. Elle est en moyenne de 4,6 %, soit presque au même niveau qu’en 2003 (4,1%), et inférieure au chiffre de 2004
(7 %).
Tableau 3 : Ensemble des consultations externes déclarées par les EPH du Mali en 2005 et proportion de consultants référés parmi l’ensemble des consultants externes déclarés
Le nombre de consultations externes représente l’ensemble des contacts entre les patients et l’établissement de soins. Il est différent du nombre de consultants, qui représente le nombre d’individus qui se sont adressés à l’établissement durant une année donnée. En 2005, huit EPH sur onze ont fourni des données permettant de distinguer consultations et consultants ; ils n’étaient que six en 2003 et 2004.
Tous les établissements hospitaliers de seconde référence ont vu leur activité, en terme de consultations déclarées, progresser entre 2004 et 2005, à l’exception de Sikasso ; parmi les établissements situés à Bamako, le CNOS, Gabriel Touré et le Point G enregistrent également une croissance en volume de leurs consultations externes ; l’absence de données fournies par IOTA en 2004 ne permet pas d’établir une comparaison pour cet établissement ; le nombre de consultations déclarées par Kati est un peu inférieur en 2005 (50 369) par rapport à 2004 (52 958) (tableau 4).
Tableau 4 : Comparaison des consultations externes déclarées par les EPH du Mali pour les années 2003,2004 et 2005
Graphique 1a : Comparaison des consultations externes déclarées par les établissements CNOS, Gabriel Touré, IOTA, Kati, Point G pour les années 2003, 2004 et 2005
Graphique 1b : Comparaison des consultations externes déclarées par les établissements de Gao, Kayes, Mopti, Ségou, Sikasso, Tombouctou pour les années 2003, 2004 et 2005
Le taux de recours aux EPH est resté stable entre 2003 et 2005
Même si le taux de recours, ou taux de fréquentation, se calcule en toute rigueur pour un établissement à partir des nouveaux cas vus en consultation au cours de l’année, il est possible d’estimer ce taux à
partir du volume de consultations externes rapporté à la population cible de l’établissement.
Les 560 172 consultations externes déclarées par les EPH en 2005 représentent, pour l’ensemble du pays, un taux de recours de 4,8 consultations pour 100 habitants, identique au taux calculé en 2003,
supérieur au chiffre de 3,9 relevé en 2004.
Le taux de recours aux EPH de deuxième référence des régions (2,5 p 100 habitants) est resté stable entre 2003 et 2005, la baisse observée pour l’ensemble du pays en 2004 étant due à un nombre de consultations externes déclarées par les EPH de troisième référence inférieur en 2004 par rapport à 2003. Cependant si on tient compte de l’absence des données de l’IOTA pour 2004, et d’une erreur possible sur les données du CNOS, dont le volume déclaré de consultations est inférieur de moitié en 2004 par rapport à 2003, cette baisse apparente pourrait n’être qu’un artifice du à des données manquantes, et la tendance sur les trois dernières années serait donc à la stabilité.
Comme en 2003 et 2004, c’est dans la région de Gao que le taux de recours est le plus élevé (5,9 consultations pour 100 habitants) ; il est le plus faible dans la région de Sikasso (1,8 consultations pour 100 habitants) (graphique 2 et 3, tableaux 5 et 6).
Graphique 2 : taux de recours aux EPH de seconde référence (hors Kati), et taux national de recours aux EPH, année 2005, Mali
Tableau 5 : taux de recours aux EPH de seconde référence (hors Kati), et taux national de recours aux EPH, année 2005, Mali
Il n’a pas été calculé de taux de recours pour les hôpitaux de troisième référence, car la population « cible » de ces établissements est difficile à établir.
Graphique 3 : Evolution des taux de recours aux EPH de seconde référence (hors Kati) et du taux national de recours aux EPH, entre les années 2003 et 2005, Mali
Tableau 6 : Evolution des taux de recours aux EPH de seconde référence (hors Kati) et du taux national de recours aux EPH, pour les années 2003, 2004 et 2005, Mali
Les consultants des EPH résident de façon majoritaire dans la commune d’implantation de l’hôpital L’origine des consultants reçus est disponible en 2005 pour les hôpitaux de Gao, Kayes, Mopti, Ségou, Sikasso, Tombouctou, Gabriel Touré, IOTA et CNOS (tableau 7). Pour l’ensemble de ces neuf établissements, la proportion de consultants venant de la commune d’implantation de l’hôpital est de 78,7 %.
Les EPH de seconde référence (hors Kati dont les données ne sont pas disponibles) jouent peu le rôle d’établissement de référence, et paraissent majoritairement utilisés par la population comme des hôpitaux de proximité. Seul Tombouctou se distingue un peu, avec près d’un consultant sur deux venant de plus loin que la commune.
L’hôpital Gabriel Touré, considéré à la fois comme un établissement de troisième référence et comme un établissement de proximité pour la population de la rive gauche de Bamako, semble surtout remplir cette dernière mission ; plus de 98 % des consultants sont en effet originaires de la commune. Les établissements spécialisés tels que le CNOS et l’IOTA affichent un recrutement plus large qui dépasse la commune pour s’étendre au cercle ; aucun des deux néanmoins ne dépasse les 10 % de consultants régionaux (la région s’interprétant ici au sens du district de Bamako).
Tableau 7 : origine des consultants reçus dans les EPH de seconde référence (hors Kati) et dans trois établissements de troisième référence (Gabriel Touré, IOTA, CNOS) du Mali en 2005
L’origine des consultants n’est parfois pas mentionnée ; ils peuvent également être originaires, dans une faible proportion, d’autres régions ou pays, ce qui explique que le total par ligne diffère du nombre de consultants par établissements présenté dans le tableau 3.
Les consultations de médecine et de chirurgie sont les plus nombreuses dans les EPH
Les consultations de médecine représentent, en 2005, 32 % de l’ensemble des consultations externes réalisées dans les EPH, les consultations de chirurgie 49,5 %, et celles de gynéco obstétrique 6,9 % (tableau 8 et graphique 3).
Tableau 8 : répartition des consultations externes selon les principaux domaines dans les EPH du Mali en 2005
La somme des consultations en médecine, chirurgie, gynéco obstétrique, peut être inférieure au total des consultations externes, puisque l’établissement peut également déclarer des consultations externes d’urgence, ou de moyen ou long séjour (psychiatrie par exemple).
Graphique 4 : répartition des consultations externes selon les domaines de court séjour dans les EPH du Mali en 2005
Cinq EPH ont déclaré assurer des consultations d’urgence
Seuls les hôpitaux Gabriel Touré, Point G, Gao, Mopti et Sikasso ont déclaré assurer des consultations d’urgence. Au total, 32 025 consultations d’urgence ont été réalisées par ces établissements en 2005, soit 12,6 % des consultations externes de ces 5 hôpitaux (tableau 9), et 5,7 % de l’ensemble des consultations externes déclarées en 2005.
Tableau 9 : consultations externes d’urgence déclarées par les EPH du Mali en 2005
2. Hospitalisations
La proportion d’admissions référées (22 %) est bien supérieure à celle des consultants référés (4,6 %)
L’origine (référée ou non) des admissions a été renseignée en 2005 par huit établissements sur onze. Pour l’ensemble de ces huit hôpitaux, la proportion d’admissions référées est en moyenne de 22 % (tableau 10), bien supérieure à la proportion de consultations référées (4,6 %) présentée dans le tableau 3. Les EPH paraissent ainsi jouer davantage le rôle d’établissement de référence pour l’activité hospitalisation par rapport à l’activité consultation.
La proportion d’admissions référées est la plus élevée pour le Point G, en adéquation avec le statut d’établissement de troisième référence de cet hôpital ; parmi les hôpitaux de seconde référence, c’est Tombouctou qui affiche le taux le plus élevé avec 45 % d’admissions référées.
Tableau 10 : Admissions déclarées par les EPH du Mali en 2005 et proportion d’admissions référées parmi l’ensemble des admissions déclarées
La majorité des hospitalisés sont originaires de la commune d’implantation de l’hôpital, exception faite de trois établissements : Tombouctou, IOTA, et le CNOS
L’origine des hospitalisés reçus est disponible en 2005 pour les hôpitaux de Gao, Kayes, Mopti, Ségou, Sikasso, Tombouctou, Gabriel Touré, IOTA et CNOS (tableau 11). Cependant seul Tombouctou a fourni des données distinguant le nombre d’admissions du nombre d’hospitalisés ; pour les 8 autres établissements, admissions et nombre d’hospitalisés sont identiques.
Pour l’ensemble des neuf établissements, la proportion d’hospitalisés venant de la commune d’implantation de l’hôpital est de 69 %.
Bien que jouant davantage le rôle d’établissement de référence pour l’activité hospitalisation par rapport à l’activité consultation, les EPH de seconde référence (hors Kati dont les données ne sont pas disponibles) restent majoritairement utilisés par la population comme des hôpitaux de proximité. Tombouctou se distingue cependant, avec 45 % d’hospitalisés venant de la région, hors cercle.
L’hôpital Gabriel Touré, considéré à la fois comme un établissement de troisième référence et comme un établissement de proximité pour la population de la rive gauche de Bamako, remplit surtout cette dernière mission ; 83 % des hospitalisés sont en effet originaires de la commune. Les établissements spécialisés tels que le CNOS et l’IOTA affichent un recrutement plus large qui dépasse la commune pour s’étendre au cercle et, pour l’IOTA, à la région et au-delà.
Tableau 11 : origine des hospitalisés admis dans les EPH de seconde référence (hors Kati) et dans trois établissements de troisième référence (Gabriel Touré, IOTA, CNOS) du Mali en 2005
L’origine des hospitalisés n’est parfois pas mentionnée ; ils peuvent également être originaires, dans une faible proportion, d’autres régions ou pays. Cette dernière éventualité n’est importante que dans le
cas de l’IOTA : 11% d’hospitalisés originaires d’autres régions ou pays.
Le nombre d’admissions (ou d’hospitalisations) représente l’ensemble des séjours de patients comptabilisés par l’établissement de soins. Il est différent du nombre d’admis (ou d’hospitalisés), qui représente le nombre d’individus qui ont séjourné dans l’établissement une année donnée. En 2005, un seul EPH sur onze a fourni des données permettant de distinguer hospitalisations et hospitalisés.
Une capacité d’hospitalisation faible
Les 11 EPH du Mali totalisaient en 2005 une capacité d’hébergement de 1 513 lits (tableau 12), soit 0,13 lits pour 1 000 habitants2 (0,15 en 2003 et 0,14 en 2004), et ont réalisé 53 525 admissions, soit 4,6 admissions pour 1 000 habitants (4,0 en 2003 et 3,5 en 2004).
A titre de comparaison, le nombre de lits pour 1 000 habitants est en moyenne de 1,2 en Afrique subsaharienne3. Il faut toutefois garder à l’esprit que les EPH ne représentent pas les seules structures d’hospitalisation publiques du Mali, les Centres de Santé de Référence (CSRef) disposant également de lits.
La durée moyenne de séjour varie bien évidemment selon les orientations de la structure considérée, de même que le taux d’occupation des lits (tableau 12).
Tableau 12 : Hospitalisations dans les EPH du Mali en 2005 : nombre de lits, nombre d’admissions, durée moyenne de séjour, taux d’occupation des lits
Taux d’occupation des lits (annuel) = nombre de journées d’hospitalisation effectives au cours de l’année x 100
/ nombre de journées d’hospitalisation potentielles au cours de la même année
Ou
Taux d’occupation des lits (annuel) = somme des séjours des sortants sur l’année x 100 / nombre de journées
d’hospitalisation potentielles au cours de la même année Durée moyenne de séjour (annuelle) = somme des séjours des sortants sur l’année / nombre de sortants total de l’année Journées d’hospitalisation
effectives = somme, pour tous les jours de l’année, du nombre de lits occupés
Journées d’hospitalisation potentielles = nombre de lits x nombre de jours dans l’année
Le nombre de lits pour 1 000 habitants des régions (0,07 p 1 000 habitants) est inchangé par rapport à 2003 et 2004 ; il est systématiquement inférieur à la valeur moyenne nationale (0,15 p 1 000 habitants), exception faite de la région de Gao qui apparaît relativement bien dotée, compte tenu de son faible effectif de population (tableau 13).
Le taux d’admission (p 1 000 habitants) des EPH de seconde référence dans les régions (2,0) est également stable pour les années 2003, 2004 et 2005. Il est inférieur au taux d’admission national (4,6).
Tableau 13 : Capacité d’hébergement et taux d’admission des EPH de seconde référence (hors Kati) et de l’ensemble des EPH du Mali en 2005
Des taux d’occupation des lits en progression en 2005 par rapport aux deux années précédentes pour les secteurs médecine et gynéco – obstétrique
Afin de pouvoir procéder à des comparaisons entre établissements, les principaux indices d’activité des services de court séjour (médecine, chirurgie, obstétrique) sont présentés dans le tableau 14. Pour cette présentation, les lits d’hébergement de l’IOTA et du CNOS ont été considérés comme des lits de chirurgie.
Les 11 EPH du Mali ont déclaré, en 2005, 625 lits de médecine (729 en 2003 et 695 en 2004)), 647 lits de chirurgie (628 en 2003 et 646 en 2004)) et 160 lits d’obstétrique (167 en 2003 et 162 en 2004). Le nombre d’admissions enregistrées est de 24 629 pour la médecine (21 003 en 2003 et 20 307 en 2004), 17 749 pour la chirurgie (14 558 en 2003 et 11 094 en 2004), et 7 644 pour l’obstétrique (6 795 en 2003 et 6 130 en 2004).
Les taux d’occupation moyens ont progressé pour les secteurs de médecine et obstétrique (61 % en médecine contre 47 % en 2003 et 44 % en 2004, 41 % en chirurgie contre 50 % en 2003 et 38 % en 2004, 61 % en obstétrique contre 47 % en 2003 et 46 % en 2004) (graphique 4) ; les différences entre établissements demeurent importantes.
Aucun établissement n’affiche des taux d’occupation supérieur à 50 % pour l’ensemble des trois secteurs de court séjour considérés ; toutefois les secteurs médecine et gynéco obstétrique de l’hôpital Gabriel Touré enregistrent des taux d’occupation très élevés (supérieur à 100 % en médecine), ainsi que le secteur obstétrique de Ségou.
Selon l’OMS, le taux d’occupation optimal des lits d’un établissement hospitalier devrait se situer autour de 80 % ; un taux supérieur traduit une saturation des services ne permettant pas à l’hôpital de faire face à un afflux imprévu de patients ; un taux inférieur témoigne d’une sous utilisation des services d’hospitalisation.
Graphique 5 : Comparaison des taux d’occupation des lits en 2003, 2004 et 2005 selon les trois secteurs de court séjour dans les 11 EPH du Mali
Tableau 14 : Hospitalisations de court séjour dans les EPH du Mali en 2005 : nombre de lits, nombre d’admissions, durée moyenne de séjour, taux d’occupation des lits, pour chaque hôpital et par secteur
Par hospitalisation de court séjour, on entend les hospitalisations en médecine, chirurgie, obstétrique
3. Etablissements de soins spécialisés
Les deux établissements spécialisés du CNOS et de l’IOTA ont une activité particulière détaillée dans le tableau 15.
Tableau 15 : Principales activités du CNOS et de l’IOTA au cours de l’année 2005
4. Activités de maternité paupières
Le nombre de césariennes réalisées a progressé en 2005
La plus grande part des accouchements effectués dans les 8 EPH assurant des activités de maternité ne donne pas lieu à une hospitalisation, ce qui explique que les activités de maternité fassent l’objet d’une présentation à part (tableau 16).
14 027 accouchements ont été déclarés par les EPH du Mali en 2005 ; ils étaient 12 674 en 2003 et 14 186 en 2004.
3 484 accouchements, soit 25 %, étaient des accouchements dystociques (par voie haute ou basse) ; 12 869 naissances vivantes ont été enregistrées (12 344 en 2003 et 13 307 en 2004), ce qui représente à peine 2,5 % de l’ensemble des naissances vivantes attendues la même année4.
La proportion de nouveaux nés de petit poids de naissance (moins de 2 500 grammes) a légèrement progressé, pour atteindre 14 % (11 % en moyenne en 2003 et 2004).
Le nombre de césariennes réalisées a connu une nette augmentation ; il est en 2005 de 2 749, soit 20 % des accouchements, contre 14 % en 2004 et 11,5 % en 2003. Cette augmentation du nombre de césariennes a été progressive tout au long de l’année 2005, et a intéressé l’ensemble des établissements assurant des accouchements, à l’exception de Sikasso (tableau 16, graphiques 5 et 6).
286 décès maternels ont été notifiés (2 % des accouchements, contre 0,6 % en 2004 et 0,9 % en 2003).
Tableau 16 : Activités de maternité dans les EPH du Mali en 2005 : accouchements, accouchements dystociques, naissances vivantes, enfants de poids inférieur à 2 500 gr, césarienne, décès maternels Etablissements accouchements dont acc. naissances enfants de césarienne décès
Tableau 17 : Evolution du nombre de césariennes réalisées dans les EPH du Mali au cours des quatre
trimestres de l’année 2005
4 Si on applique à la population du Mali en 2005 (11 689 914 habitants selon la DNSI) le taux brut de natalité le plus récent estimé (4,5 p 1000 selon l’EDS 2001), on obtient un effectif d’environ 526 046
naissances attendues pour l’année 2005. Les 12 869 naissances vivantes enregistrées dans les EPH maliens en 2005 représentent donc à peine 2,5 % de l’ensemble des naissances vivantes attendues.
5 Y compris accouchements avant l’arrivée à l’hôpital (à domicile ou en route), dans la mesure où la mère et l’enfant ont bénéficié d’une visite hospitalière immédiate
6 En pourcentage des accouchements
7 En pourcentage des naissances vivantes
Total 538 665 741 887
Graphique 6 : Evolution du nombre de césariennes réalisées dans les EPH du Mali au cours des quatre trimestre de l’année 2005
Graphique 7 : Evolution du volume total de césariennes réalisées dans les EPH du Mali au cours des quatre trimestres de 2005
5. Mortalité
La mortalité hospitalière est de l’ordre de 10 % de l’ensemble des admissions La mortalité dans les EPH a été calculée sur le nombre d’admissions, en l’absence de distinction actuelle entre les admissions (c'est-à-dire le nombre de séjours hospitaliers enregistrés) et les admis (les individus hospitalisés).
Le taux de mortalité moyen est de 10 %, pratiquement identique aux taux de 2003 (9,7 %) et 2004 (10 %) soulignant vraisemblablement le caractère tardif du recours aux hôpitaux, hypothèse tout à fait compatible avec le faible recours aux soins hospitaliers relevé par ailleurs.
La mortalité réelle qui pourrait être calculée si on disposait du nombre de patients hospitalisés serait égale (si le nombre d’admissions et le nombre d’admis coïncidaient exactement, ce qui est peu probable) ou supérieure (un même patient pouvant être admis plusieurs fois au cours d’une année).
Tableau 18 : Mortalité dans les EPH du Mali en 2005
Etablissements admissions décès taux de mortalité (calculé
sur les admissions)
6. Activités de laboratoire et d’imagerie médicale
Les activités de laboratoire et d’imagerie ont représenté respectivement 238 783 et 71 798 actes en 2005
Le volume des activités de laboratoire (tableau 19) s’est élevé à 238 783 actes en 2005, contre 174 748 actes en 2004 et 132 587 en 2003 (sachant que cette année là les données du Point G n’étaient pas disponibles), avec de grandes variations selon les établissements.
Les examens d’hématologie sont les plus nombreux, suivis par les examens de biochimie, d’immunologie, de parasitologie/mycologie, de bactériologie.
Tableau 19 : Activités de laboratoire, par type d’analyses, dans les EPH du Mali en 2005
Total 23 251 33 628 80 345 34 066 62 336 2 740 238 783
* le chiffre des actes en hématologie inclue l’immunologie
Les activités d’imagerie ont représentées 71 798 actes en 2005, contre 65 520 actes en 2004 et 66 871 actes en 2003 ; plus de la moitié (60 %) de ces actes a été réalisée par les deux établissements de Gabriel Touré et du Point G (tableau 20).
Annuaire 2005 des hôpitaux
Tableau 20 : Activités d’imagerie, par type d’examens, dans les EPH du Mali en 2005
7. Pharmacie hospitalière :
Seuls 6 EPH ont fourni des informations sur la pharmacie hospitalière pour la totalité des quatre trimestres de l’année 2005 ; parmi ceux-ci, 5 sont des établissements de seconde référence. Pour ces 5 établissements, la disponibilité en médicaments essentiels se situe entre 95 et 100 % et le nombre moyen de produits par ordonnance est de 3.
Les informations disponibles sont résumées dans le tableau 21.
Tableau 21 : Disponibilité des médicaments essentiels, nombre d’ordonnances traitées et totalement servies, nombre moyen de médicaments par ordonnance dans 6 EPH du Mali en 2005
ANNEXES
ANNEXE 1 : FICHES SIGNALETIQUES DES ETABLISSEMENTS
PERSONNEL ADMINISTRATIF
PERSONNEL PAR CATEGORIE D'AGENTS
VEHICULES
MATERIEL INFORMATIQUE
ELECTRICITE - ADDUCTION D'EAU - ELIMINATION DES
DECHETS
SERVICES D'HOSPITALISATION
EQUIPEMENTS
Annexe 2 : Formules de calcul des indicateurs d’activité hospitalière utilisés dans l’annuaire
Durée moyenne de séjour (DMS) : nombre total de journées d’hospitalisation au cours de l’année (ici 2004)/nombre total d’admissions au cours de la même période
Taux d’occupation des lits : nombre total de journées d’hospitalisation au cours de l’année/(nombre de lits x 365) x 100
Nombre de lits x 365 = journées d’hospitalisation potentielle, c'est-à-dire le nombre de journées d’hospitalisation maximum qui pourrait être
atteint au cours d’une année si chaque lit était occupé en permanence.