PRODESS II Prolongé
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Le Plan Décennal de Développement Sanitaire et Social (PDDSS), 1998-2007, est mis en oeuvre à travers le Programme de Développement Sanitaire et Social (PRODESS). Le démarrage du PRODESS I (quinquennat 1998-2002), était initialement prévu pour mars 1998, mais le lancement du Programme n’a été effectif qu’une année plus tard. La programmation de la deuxième phase quinquennale du PDDSS (PRODESS II) a accusé en conséquence du retard, d’où le décalage de la fin du PDDSS à 2009.
Le CSLP II, dénommé « Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté » (CSCRP), 2007-2011, adopté par le Gouvernement le 26 décembre 2006 doit être considéré comme la première tranche quinquennale d’opérationnalisation du Plan décennal (2006-2015) d’atteinte des
OMD au Mali. S’appuyant sur les acquis et les leçons tirées de la réalisation du CSLP I, le CSCRP a pour objectif global l’impulsion d’une croissance forte et soutenue (environ 7% par an) et la réduction significative de la pauvreté. Ses trois orientations stratégiques sont le développement du secteur
productif, la poursuite et la consolidation des réformes structurelles, et le renforcement du secteur
social.
Le Cadre de Dépenses à Moyen Terme (CDMT) du Ministère de la Santé, élaboré en 2003 pourintégrer ces orientations, été révisé en 2005 pour prendre en compte les nouvelles préoccupations du secteur de la santé et le cadre budgétaire à moyen terme (CBMT) du Ministère de l’Economie et des Finances conformément aux prévisions du cadrage macro économique. Une nouvelle révision est en cours de préparation, qui prendra en compte la période de prolongation du PRODESS II et la mise en oeuvre de la politique nationale de développement des ressources humaines, entre autres.
Le contexte est caractérisé par la mise du Projet de Développement Economique et Social (PDES), 2007-2012. Les orientations dans le domaine social visent, entre autres, l’amélioration de la santé reposant sur l’extension ainsi que la garantie de l’accessibilité et de la qualité des soins ; le développement de la télémédecine ; le développement de des ressources humaines qualifiées ; la mise à échelle des interventions à grand impact pour l’atteinte des OMD ; la problématique de la protection sociale.
D’autres priorités sont apparues, notamment le développement de la maintenance, la lutte contre le cancer, les maladies dites de génération, les maladies tropicales négligées,…
Des stratégies novatrices ont été initiées et mises en oeuvre (gratuité de la césarienne, de la prise en charge du paludisme chez les enfants de moins de 5 ans et la femme enceinte,…), à l’effet d’accélérer l’atteinte des objectifs.
Dans un contexte de recherche d’efficacité de l’aide publique au développement, les faits marquants sont :
- l’option du Gouvernement du Mali, suite à la table ronde de Genève organisée en mars 2004, d’un passage progressif vers l’appui budgétaire afin que le soutien des PTF apporté au CSLP aille dans le sens des procédures nationales. Il en a résulté une harmonisation effective, à partir de 2006, du cycle de planification sectoriel avec le cycle de préparation de la loi des finances ;
- la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’Aide au Développement. Elle concerne l’harmonisation pour la santé en Afrique (HHA) un mécanisme régional par lequel les partenaires collaborateurs conviennent de mettre l’accent sur la fourniture d’un soutien aux pays de la Région africaine en
vue d’atteindre les OMD liés à la santé ;
- le Partenariat international pour la santé (IHP) dont le but est d’accélérer les progrès réalisés concernant les OMD liés à la santé. Il vise à mobiliser davantage de ressources pour mettre en place des systèmes de santé durables et améliorer les résultats dans le domaine de la santé dans
les pays à bas et moyens revenus ;
- la Déclaration de Ouagadougou sur les soins de santé primaires et les systèmes de santé en Afrique qui vise l’amélioration de la santé en Afrique au cours du nouveau millénaire par le renforcement des systèmes de santé sur la base de l’approche soins de santé primaires ; à travers des partenariats fondés sur la concertation, en particulier avec la société civile, le secteur privé et les partenaires au développement pour la traduction des engagements en actions ; et l’accroissement des investissements dans les systèmes de santé nationaux avec un accent particulier sur la production des personnels de santé.
L’évaluation à mi- parcours du PRODESS II qui était prévue en 2007 n’a pu être réalisée à cause de nombreuses perturbations intervenues. Par ailleurs, étant entendu que le CSRP prend fin en 2011, le Comité de Pilotage du PRODESS dont sont membres entre autres, les PTF et la société civile, en sa session du 13 février 2008 a décidé de prolonger la période du PRODESS dans un souci d’harmonisation avec le cycle de planification du CSCRP. Ceci a rendu non pertinente la réalisation de l’évaluation à mi-parcours du programme en 2008. L’appréciation de la situation sanitaire, en l’absence d’évaluation à mi - parcours du PRODESS II, repose sur une analyse documentaire et des entretiens avec les différents acteurs. L’extension de la couverture sanitaire a augmenté avec une augmentation des indicateurs d’utilisation des services.
Cependant, la situation sanitaire demeure caractérisée, en dépit des progrès réalisés, par une morbidité et une mortalité élevées surtout en ce qui concerne la mère et l’enfant. Selon les résultats de l’EDSM IV (2006), les taux sont les suivants : mortalité infantile : 96 pour 1000 naissances vivantes
(EDSM IV) ; mortalité infanto-juvénile : 191%o ; mortalité maternelle : 464 pour 100 000 naissances vivantes. La prévalence contraceptive reste faible (6,9%).
La malnutrition constitue toujours un problème de santé publique ; 27% d’enfants de moins de 5 ans souffrent d’insuffisance pondérale (EDSM IV). L’évaluation du CSLPI a montré qu’au Mali, le niveau de pauvreté est passé de 68,3% en 2001 (base revenu) à 59,2 % en 2005. L’objectif, pour la période 2001- 2006, visant à ramener ce niveau à 47,5% en 2006 n’a donc pas été atteint. L’analyse dénote un décalage significatif entre le milieu rural (73,04%) et le milieu urbain (20,12%).
Les résultats de l’EDSM IV (2006), ont montré que le financement des dépenses de santé pour les pauvres et les personnes indigentes se pose dans un contexte d’équité.
Dans le domaine de la santé, les efforts seront centrés sur la poursuite de l’extension de la couverture sanitaire, notamment dans les zones pauvres ; l’amélioration de l’accès au PMA ; la mise en oeuvre et/ou la mise à échelle de stratégies novatrices ; l’amélioration de la qualité de l’offre de soins ; le
renforcement de la disponibilité et de l’accessibilité du paquet de soins obstétricaux et néonataux essentiels le renforcement de la lutte contre les maladies infantiles et maternelles, le VIH/Sida et la tuberculose; le renforcement de la référence/évacuation.
Des actions seront entreprises pour améliorer la collecte des données et renforcer les activités de repositionnement de la planification familiale pour augmenter le niveau d’utilisation de la contraception et réduire le niveau des besoins non satisfaits.
Concernant la lutte contre la malnutrition, il s’agira de mettre en oeuvre le plan stratégique national pour l’alimentation et la nutrition (PSNAN) ; une attention sera accordée à la dissémination des normes et procédures en nutrition d’une façon, et sur celle du protocole National de prise en charge
de la malnutrition aigue.
En matière de lutte contre le VIH/Sida, les actions devront contribuer à la réduction de la transmission du VIH et de l’impact du SIDA au Mali. Elles devront intégrer, entre autres, le renforcement du plateau technique des laboratoires des hôpitaux au niveau des régions pour le suivi biologique des malades sous ARV ; l’élaboration de Normes et Procédures pour le suivi psychosocial des séropositives ; l’institution de la prise en charge globale y compris la bi ou tri thérapie dans les sites PTME.
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travers le Programme de Développement Sanitaire et Social (PRODESS). Le démarrage du PRODESS I
(quinquennat 1998-2002), était initialement prévu pour mars 1998, mais le lancement du Programme
n’a été effectif qu’une année plus tard. La programmation de la deuxième phase quinquennale du
PDDSS (PRODESS II) a accusé en conséquence du retard, d’où le décalage de la fin du PDDSS à 2009.
Le CSLP II, dénommé « Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté »
(CSCRP), 2007-2011, adopté par le Gouvernement le 26 décembre 2006 doit être considéré comme la
première tranche quinquennale d’opérationnalisation du Plan décennal (2006-2015) d’atteinte des
OMD au Mali. S’appuyant sur les acquis et les leçons tirées de la réalisation du CSLP I, le CSCRP a
pour objectif global l’impulsion d’une croissance forte et soutenue (environ 7% par an) et la réduction
significative de la pauvreté. Ses trois orientations stratégiques sont le développement du secteur
productif, la poursuite et la consolidation des réformes structurelles, et le renforcement du secteur
social.
Le Cadre de Dépenses à Moyen Terme (CDMT) du Ministère de la Santé, élaboré en 2003 pour
intégrer ces orientations, été révisé en 2005 pour prendre en compte les nouvelles préoccupations du
secteur de la santé et le cadre budgétaire à moyen terme (CBMT) du Ministère de l’Economie et des
Finances conformément aux prévisions du cadrage macro économique. Une nouvelle révision est en
cours de préparation, qui prendra en compte la période de prolongation du PRODESS II et la mise en
oeuvre de la politique nationale de développement des ressources humaines, entre autres.
Le contexte est caractérisé par la mise du Projet de Développement Economique et Social (PDES),
2007-2012. Les orientations dans le domaine social visent, entre autres, l’amélioration de la santé
reposant sur l’extension ainsi que la garantie de l’accessibilité et de la qualité des soins ; le
développement de la télémédecine ; le développement de des ressources humaines qualifiées ; la mise
à échelle des interventions à grand impact pour l’atteinte des OMD ; la problématique de la protection
sociale.
D’autres priorités sont apparues, notamment le développement de la maintenance, la lutte contre le
cancer, les maladies dites de génération, les maladies tropicales négligées,…
Des stratégies novatrices ont été initiées et mises en oeuvre (gratuité de la césarienne, de la prise en
charge du paludisme chez les enfants de moins de 5 ans et la femme enceinte,…), à l’effet d’accélérer
l’atteinte des objectifs.
Dans un contexte de recherche d’efficacité de l’aide publique au développement, les faits marquants
sont :
- l’option du Gouvernement du Mali, suite à la table ronde de Genève organisée en mars 2004, d’un
passage progressif vers l’appui budgétaire afin que le soutien des PTF apporté au CSLP aille dans
le sens des procédures nationales. Il en a résulté une harmonisation effective, à partir de 2006, du
cycle de planification sectoriel avec le cycle de préparation de la loi des finances ;
- la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’Aide au Développement. Elle concerne l’harmonisation
pour la santé en Afrique (HHA) un mécanisme régional par lequel les partenaires collaborateurs
conviennent de mettre l’accent sur la fourniture d’un soutien aux pays de la Région africaine en
vue d’atteindre les OMD liés à la santé ;
- le Partenariat international pour la santé (IHP) dont le but est d’accélérer les progrès réalisés
concernant les OMD liés à la santé. Il vise à mobiliser davantage de ressources pour mettre en
place des systèmes de santé durables et améliorer les résultats dans le domaine de la santé dans
les pays à bas et moyens revenus ;
- la Déclaration de Ouagadougou sur les soins de santé primaires et les systèmes de santé en
Afrique qui vise l’amélioration de la santé en Afrique au cours du nouveau millénaire par le
renforcement des systèmes de santé sur la base de l’approche soins de santé primaires ; à travers
des partenariats fondés sur la concertation, en particulier avec la société civile, le secteur privé et
les partenaires au développement pour la traduction des engagements en actions ; et
l’accroissement des investissements dans les systèmes de santé nationaux avec un accent
particulier sur la production des personnels de santé.
L’évaluation à mi- parcours du PRODESS II qui était prévue en 2007 n’a pu être réalisée à cause de
nombreuses perturbations intervenues. Par ailleurs, étant entendu que le CSRP prend fin en 2011, le
Comité de Pilotage du PRODESS dont sont membres entre autres, les PTF et la société civile, en sa
session du 13 février 2008 a décidé de prolonger la période du PRODESS dans un souci
d’harmonisation avec le cycle de planification du CSCRP. Ceci a rendu non pertinente la réalisation de
l’évaluation à mi-parcours du programme en 2008.
L’appréciation de la situation sanitaire, en l’absence d’évaluation à mi - parcours du PRODESS II,
repose sur une analyse documentaire et des entretiens avec les différents acteurs. L’extension de la
couverture sanitaire a augmenté avec une augmentation des indicateurs d’utilisation des services.
Cependant, la situation sanitaire demeure caractérisée, en dépit des progrès réalisés, par une
morbidité et une mortalité élevées surtout en ce qui concerne la mère et l’enfant. Selon les résultats de
l’EDSM IV (2006), les taux sont les suivants : mortalité infantile : 96 pour 1000 naissances vivantes
(EDSM IV) ; mortalité infanto-juvénile : 191%o ; mortalité maternelle : 464 pour 100 000 naissances
vivantes. La prévalence contraceptive reste faible (6,9%).
La malnutrition constitue toujours un problème de santé publique ; 27% d’enfants de moins de 5 ans
souffrent d’insuffisance pondérale (EDSM IV). L’évaluation du CSLPI a montré qu’au Mali, le niveau
de pauvreté est passé de 68,3% en 2001 (base revenu) à 59,2 % en 2005. L’objectif, pour la période 2001-
2006, visant à ramener ce niveau à 47,5% en 2006 n’a donc pas été atteint. L’analyse dénote un
décalage significatif entre le milieu rural (73,04%) et le milieu urbain (20,12%).
Les résultats de l’EDSM IV (2006), ont montré que le financement des dépenses de santé pour les
pauvres et les personnes indigentes se pose dans un contexte d’équité.
Dans le domaine de la santé, les efforts seront centrés sur la poursuite de l’extension de la couverture
sanitaire, notamment dans les zones pauvres ; l’amélioration de l’accès au PMA ; la mise en oeuvre
et/ou la mise à échelle de stratégies novatrices ; l’amélioration de la qualité de l’offre de soins ; le
renforcement de la disponibilité et de l’accessibilité du paquet de soins obstétricaux et néonataux
essentiels le renforcement de la lutte contre les maladies infantiles et maternelles, le VIH/Sida et la
tuberculose; le renforcement de la référence/évacuation.
Des actions seront entreprises pour améliorer la collecte des données et renforcer les activités de
repositionnement de la planification familiale pour augmenter le niveau d’utilisation de la
contraception et réduire le niveau des besoins non satisfaits.
Concernant la lutte contre la malnutrition, il s’agira de mettre en oeuvre le plan stratégique national
pour l’alimentation et la nutrition (PSNAN) ; une attention sera accordée à la dissémination des
normes et procédures en nutrition d’une façon, et sur celle du protocole National de prise en charge
de la malnutrition aigue.
En matière de lutte contre le VIH/Sida, les actions devront contribuer à la réduction de la
transmission du VIH et de l’impact du SIDA au Mali. Elles devront intégrer, entre autres, le
renforcement du plateau technique des laboratoires des hôpitaux au niveau des régions pour le suivi
biologique des malades sous ARV ; l’élaboration de Normes et Procédures pour le suivi psychosocial
des séropositives ; l’institution de la prise en charge globale y compris la bi ou tri thérapie dans les
sites PTME.
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